Communiqué – Vite, un service public territorial de soins de premier recours !

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La plaquette

Vite, un service public territorial de soins de premier recours !

Notre système de santé est à bout de souffle. Les soignants, trop peu nombreux, n’ont plus le temps de prendre en charge les malades comme ils le voudraient, sans parler des insupportables pressions pour réduire les dépenses de santé.
La Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de proximité leur fait part de sa totale solidarité, qu’elles ou ils soient salarié.e.s ou libéraux, médecins ou aide-soignant.e.s, sage-femmes ou kinés, infirmier.e.s etc …
La colère est légitime : cette situation est la résultante de dizaines d’années sans former suffisamment de professionnel.le.s de santé et d’une gestion calamiteuse, que le gouvernement actuel veut encore aggraver en faisant de nouvelles économies sur la santé.
Mais ne nous trompons pas de cible et évitons les fake-news ! La proposition de loi Garot, ce n’est pas la coercition, c’est simplement l’adaptation de la liberté d’installation à l’intérêt général en la limitant dans les rares zones sur-dotées, ce que d’ailleurs de très nombreux jeunes médecins comprennent. Les dérives du débat actuel amènent à des propos aussi caricaturaux que la crainte que certains jeunes choisissent la médecine du travail alors qu’il y a tant à faire pour développer la prévention !
Évidemment, la loi Garot, si elle était votée, ne réglera pas la pénurie et il faut former bien davantage de médecins en en donnant les moyens aux facultés. Ne répétons pas les erreurs du passé ! La mise en garde du Conseil National de l’Ordre des Médecins sur le risque de former trop de médecins fait frémir ! Ce sont ces pratiques corporatistes qui ont conduit à la situation actuelle, avec un frein à chaque perspective d’élargissement du numerus clausus.
Mais l’adoption de cette loi, avec son premier article, aurait une immense valeur symbolique pour toutes celles et ceux qui vivent dans les « déserts médicaux » en témoignant que les médecins sont pour l’intérêt général et aiderait quelques territoires. Notre pays a besoin de cette concorde face à ceux qui jouent de l’opposition de tous contre tous.
Le Premier ministre continue dans les propositions aberrantes : obliger les médecins à consulter deux jours par mois dans les déserts médicaux. Où, comment, sur la place du marché ? Avec quel suivi ? Ce n’est pas sérieux.
Le gouvernement doit prendre ses responsabilités, celle de former plus, celle de mettre en place un service public territorial de soins de premier recours autour des centres de santé. Comme d’autres organisations, la Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de Proximité fait des propositions en ce sens : vous les trouverez en pièce jointe ou en téléchargement sur son site. Il faut assurer à la population partout une prise en charge globale par des personnes travaillant en équipe, avec tiers payant et sans dépassement d’honoraires. Il faut offrir aux médecins la possibilité d’être déchargés des taches administratives. Il faut en finir avec la mise en concurrence des territoires entre eux pour le recrutement de médecins. C’est une question d’égalité républicaine.

 

Lure : conservons notre centre de santé sur Lure et sa région

Le Comité de Vigilance 70 (CV70), comme la Communauté de Communes du Pays de Lure , se félicite de la bonne intégration de 3 médecins dans notre territoire.

Cependant il faut préciser que ce ne sont pas de nouveaux médecins, ce sont simplement des professionnels qui passent de statut salarié à celui de libéral. C’est donc un accroissement de l’offre libérale (privée) à proximité de l’hôpital public et sur son terrain.

Et pire pour le CV 70, c’est à nouveau un service public qui disparaît, puisque cela entraîne la suppression du Centre de Santé (salariés) du Pôle luron, et consiste à le réduire à une seule Maison de santé libérale (professionnels privés).

Comme nous l’avions craint et dit, le passage de la gestion à ELIAD, sans mettre en cause la qualité de celle-ci, a contribué à un abandon progressif de l’investissement de service public sanitaire de proximité. Nous regrettons amèrement d’avoir été de trop bons annonciateurs.
D’autre part la suppression du Centre de Santé réduit l’attractivité sanitaire de notre territoire puisque l’offre salariée disparaît.Le nombre de médecins sur Lure sera moindre puisque les salariés qui ne sont pas passés en libéral, certes à temps partiels, sont purement et simplement remerciés alors que leur présence, notamment en médecine spécialisée est indispensable. Des patient.e.s vont perdre ainsi des possibilités d’accès aux soins de proximité, certain.e.s vont devoir se déplacer plus loin avec les dépenses et les risques routiers inhérents, sans certitude de trouver une offre identique.

Supprimer un Centre de Santé local, qui a été si long à mettre en place, et qui était vanté partout à ses débuts pour la symbiose originale qu’il créait entre GH70 et CCPL, est donc un mauvais choix politique.

Il faut le rappeler les Centres de santé de salariés (sauf les très rares Centres privés en France) sont la seule offre publique de santé de proximité, et eux seuls garantissent le tiers payant généralisé, l’absence de dépassements d’honoraires et la possibilité pour les usagers de participer de près ou de loin à la gestion du centre et à leurs parcours de soins. Enfin la demande de plus en plus forte des jeunes professionnels en formation en faveur du salariat n’est donc plus prise en compte, ce qui risque d’accentuer les problèmes de démographie médicale dans notre secteur malmené qui n’a pas besoin de cela.

Le CV 70 espère que le centre de santé Luron, plutôt que de disparaître, soit maintenu et pérennisé comme promis et écrit lors du passage à ELIAD et que les médecins qui veulent rester salariés auront une solution favorable rapidement comme ils le souhaitent.

Nous espérons que le stupide, inhumain et incompréhensible licenciement du Dr Ziegler ne se reproduise pas, à la fois pour les personnes concernées et pour tou.te.s les patient.e.s qui en ont besoin.

Voiron : manifestation devant la permanence de Yannick Neuder ce 6 déc. 2024

Le Collectif Santé Voironnais était présent à cette manifestation (voir le tract d’appel joint), pour rappel Yannick NEUDER est député de la 7éme circonscription de l’Isère et Rapporteur Général de la Commission des Affaires Sociales à l’Assemblée Nationale.
Une centaine de personnes, surtout des retraités et des personnels soignants de la CGT.
Yannick Neuder a reçu une délégation pendant 1h30 au cours de laquelle la délégation syndicale a posé en préalable la nécessaire défense de notre Sécurité Sociale dont le financement doit être assuré par les cotisations (le député parle beaucoup de charges et d’impôts).
Le porte parole a insisté sur les difficultés d’accès aux soins dans le territoire Entre Bièvre Et Rhône – EBER- (l’ARS a classé en ZIP -Zone d’Intervention Prioritaire- et ZAC -Zone d’Action Complémentaire les 37 communes de EBER).
La délégation a demandé la fin du numerus apertus (accord du député) ainsi que la nécessaire régularisation des travailleurs et travailleuses sans papiers aussi bien dans la santé que dans toutes les activités.
Elle a réaffirmé que la défense de leurs droits, un salaire digne de leurs qualifications, la reconnaissance de leurs compétences permet leur intégration en France car nous avons besoin d’eux et d’elles.
Elle a mentionné la disponibilité de 50 médecins cubains et une urgentiste algérienne qui a échappé à une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) grâce au soutien la CGT mais qui n’a toujours pas le droit d’exercer (on lui demande 4 ans d’études médicales supplémentaires en langue française !).
Le député a accepté que CGT soit membre du comité de pilotage pour la création d’un Centre de Santé sur EBER
La délégation considère qu’une victoire est possible sur ce Centre de Santé et qu’il faudra s’en servir pour faire « tache d’huile » sur le département puis sur la région avec l’ARS.
C’est par ces actions qu’on avance !

Le tract d’appel

Les fiches de formation

FICHE PLFSS 2023
FICHE_centres de sante 2022
Diaporama fait par le comité de Ruffec sur le financement du système de soins

Les fiches de formation 2023

FICHE FORMATION_0_présentation des fiches
FICHE FORMATION_1_Présentation de la Coordination
FICHE FORMATION_2_Démocratie-sanitaire
FICHE FORMATION_3_ politiques de santé
FICHE FORMATION_4_organisation de l’hôpital
FICHE FORMATION_5_Commission des Usagers
FICHE FORMATION_6_ Une privatisation rampante

Fiche sur les GHT 2016

Argumentaire contre la loi HPST – Février 2009

 

Bergerac : ne gaspillons pas l’argent public !

Le communiqué du comité

Ne gaspillons pas l’argent public

Nous avons appris avec stupéfaction par la presse locale (S0 du 9 octobre) que les deux médecins généralistes installés sur le site associatif de « La Traverse » à Bergerac avaient déserté ce site : pas assez lumineux et le chauffage qui coûterait un peu cher !
Les presque 200 000 euros de travaux payés par la Communauté d’Agglomération Bergeracoise auraient été plus utiles dans d’autres projets.
Par exemple cela aurait pu servir à l’amélioration du centre de santé.
Mettre l’argent public (donc de nos impôts) dans des maisons de santé pluri-professionnelles, peut s’avérer aléatoire, les médecins libéraux pouvant en partir au gré de leurs humeurs.
Nous exigeons que lorsque des financements publics permettent l’installation de médecins en maison de santé pluri-professionnelle en retour une obligation contractuelle minimale d’exercice sur le site doit être exigée.
La priorité de financement par les collectivités doit être donnée au développement de centres de santé à but non lucratif (les MSP sont à but lucratif) avec des médecins salariés