Bergerac : ne gaspillons pas l’argent public !

Le communiqué du comité

Ne gaspillons pas l’argent public

Nous avons appris avec stupéfaction par la presse locale (S0 du 9 octobre) que les deux médecins généralistes installés sur le site associatif de « La Traverse » à Bergerac avaient déserté ce site : pas assez lumineux et le chauffage qui coûterait un peu cher !
Les presque 200 000 euros de travaux payés par la Communauté d’Agglomération Bergeracoise auraient été plus utiles dans d’autres projets.
Par exemple cela aurait pu servir à l’amélioration du centre de santé.
Mettre l’argent public (donc de nos impôts) dans des maisons de santé pluri-professionnelles, peut s’avérer aléatoire, les médecins libéraux pouvant en partir au gré de leurs humeurs.
Nous exigeons que lorsque des financements publics permettent l’installation de médecins en maison de santé pluri-professionnelle en retour une obligation contractuelle minimale d’exercice sur le site doit être exigée.
La priorité de financement par les collectivités doit être donnée au développement de centres de santé à but non lucratif (les MSP sont à but lucratif) avec des médecins salariés

Communiqué : La Coordination Nationale des Comités de défense a pris acte de la nomination du nouveau gouvernement.

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La Coordination Nationale des Comités de défense a pris acte de la nomination du nouveau gouvernement.

L’accès aux soins est une des deux préoccupations majeures de la population de notre pays. Face à la désagrégation du système de santé des mesures urgentes s’imposent autour de quatre principes : services publics, saut quantitatif et qualitatif dans la formation des soignants, réelle démocratie en santé, financement suffisant

– Services publics : l’hôpital public doit être privilégié et sa proximité renforcée. Il n’est pas acceptable que des sociétés au seul but de profit s’enrichissent sur la santé, les médicaments, la perte d’autonomie. Un service public de soins de premier recours autour de centres de santé non lucratifs doit être impulsé nationalement.

– Formation des soignants : elle nécessite un bond quantitatif et qualitatif. Les formations doivent être démocratisées en salariant les étudiants en échange d’un engagement de service public. L’appel des doyens des facultés de médecine doit être entendu dès le budget 2025 de la nation. Sans moyens nouveaux, former plus de médecins est difficile et c’est pourtant indispensable pour que la situation ne soit pas pire d’ici 10 ans !

– Démocratie : les élus, les représentants des personnels et des usagers doivent avoir des droits décisionnels dans toutes les instances et les ARS ne jouer qu’un rôle d’appui technique, dans le cadre du respect de l’égalité territoriale et des règles décidées par la représentation nationale. Les salariés de la santé et du médico-social, avec leurs organisations syndicales, doivent avoir des nouveaux droits dans l’organisation du travail pour que leur éthique soit respectée en remettant le malade au cœur du dispositif et non la rentabilité.

– Financement suffisant. La FHF demande 6% d’augmentation de l’ONDAM simplement pour stopper l’aggravation des déficits des hôpitaux. Il n’est pas anormal que dans une société qui vieillit les dépenses de santé augmentent, nécessitant des ressources financières nouvelles. Simplement, la justice fiscale et sociale doit être une réalité et pas seulement un slogan. Nous faisons notre le principe de la Sécurité Sociale : « De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins ». La Coordination refuse toute augmentation des restes à charge en santé (franchises, arrêt de travail, remise en cause des ALD …)  et continue à faire signer la pétition initiée avec Convergence des Services Publics :  https://www.leslignesbougent.org/petitions/en-finir-avec-les-restes-a-charge-pour-les-malades-17430/. Toute remise en cause de l’AME serait inacceptable. Elle doit même être améliorée.

Enfin, la Coordination souhaite attirer l’attention de la ministre sur l’urgence de régler la situation des praticiens à diplôme hors union européenne (PADHUE), laissée en suspens du fait de la vacance gouvernementale.

Communiqué de la Coordination Nationale : la santé grande cause nationale

Le communiqué en pdf

La santé, grande cause nationale

Le droit à l’accès aux soins n’est pas respecté dans notre pays ; toutes les études montrent la gravité des inégalités sociales et territoriales et la santé est une préoccupation majeure de la population.

Elle attend des futurs députés, du prochain gouvernement, des mesures fortes : la santé doit être une grande cause nationale ! Rappelons les principales propositions de la Coordination des Comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité :

L’accès aux soins et à la prévention suppose suffisamment de soignants, bien formés et également répartis sur le territoire ! Cela nécessite déjà de garder ceux que l’on a : revalorisations salariales, respect de leur éthique professionnelle et en ce qui concerne les médecins, égalisation des revenus entre secteur public et privé et entre spécialités et partage de la permanence des soins. Les PADHUE (praticiens à diplôme hors union européenne) doivent être validés. Il faut former des soignants en nombre, en les salariant pendant leurs études en échange d’un engagement de service public. Enfin, la liberté d’installation s’arrête là où commence l’intérêt général !

L’organisation sanitaire doit être élaborée démocratiquement et se faire autour du service public avec un maillage d’hôpitaux répondant aux besoins de proximité, aux besoins en psychiatrie aussi et une impulsion nationale pour un service public de soins de premier recours autour des centres de santé.

Il faut en finir avec les restes à charge pour les malades : interdiction des dépassements d’honoraires et mise en place d’un remboursement à 100 % par la Sécurité Sociale des soins prescrits. La Coordination rappelle la pétition en cours. L’indemnisation des arrêts de travail ne doit pas être limitée par des jours de carence. Enfin, il faut aller vers un pôle public du médicament : la sécu n’est pas là pour enrichir les labos pharmaceutiques.

Ces propositions ne sont ni celles de la Macronie, qui s’est bornée à des effets d’annonce sans traduction concrète, ni celles de l’extrême droite. Sa xénophobie, son projet de supprimer l’AME (Aide Médicale d’État) est contraire à la nécessité de l’accès aux soins de toutes et tous. Sa volonté de diminuer ce qu’elle appelle les charges sociales assécherait la Sécurité Sociale, notre bien commun.

Pensez-y en votant les 30 juin et 7 juillet.

Luçon : les olympiades de la santé

Grande réussite des Olympiades de l’accès aux soins du pays de Luçon. 450 personnes ont participé toute la semaine aux 7 étapes animées par les associations des communes accompagnées par leurs maires ou leurs adjoints.
La dernière étape à Luçon se termine avec un débat animé par Victor Duchesne, docteur en économie, spécialisé en santé.
Lors de cette étape, devant le service des urgences, la flamme du malade inconnu a été réanimée . Ce malade inconnu a déclaré :
« Bonjour,je ne vous connais pas et vous ne me connaissez pas.
Mais je vous remercie de penser à moi et à tous mes amis « malades inconnus » qui n’ont pas eu la chance de pouvoir être soigné à temps, faute d’avoir trouver un médecin, une porte ouverte aux services des urgences, un SMUR disponible ou une équipe médicale en nombre suffisant?
Je sais et j’avoue, je suis coupable
– coupable d’avoir été malade
– coupable de ne pas avoir été malade dans les bons créneaux horaires.
Mais je vous l’assure, je ne recommencerai pas.
Merci d’avoir tous les vendredis une pensée pour nous et de nous associer à l’exigence d’une offre de soins répondant à nos besoins.
Et, pour que cela n’arrive pas à d’autres, et parce que l’accès aux soins pour toutes et tous et partout sur le territoire est un droit. »