Communiqué de la Coordination Nationale : la santé grande cause nationale

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La santé, grande cause nationale

Le droit à l’accès aux soins n’est pas respecté dans notre pays ; toutes les études montrent la gravité des inégalités sociales et territoriales et la santé est une préoccupation majeure de la population.

Elle attend des futurs députés, du prochain gouvernement, des mesures fortes : la santé doit être une grande cause nationale ! Rappelons les principales propositions de la Coordination des Comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité :

L’accès aux soins et à la prévention suppose suffisamment de soignants, bien formés et également répartis sur le territoire ! Cela nécessite déjà de garder ceux que l’on a : revalorisations salariales, respect de leur éthique professionnelle et en ce qui concerne les médecins, égalisation des revenus entre secteur public et privé et entre spécialités et partage de la permanence des soins. Les PADHUE (praticiens à diplôme hors union européenne) doivent être validés. Il faut former des soignants en nombre, en les salariant pendant leurs études en échange d’un engagement de service public. Enfin, la liberté d’installation s’arrête là où commence l’intérêt général !

L’organisation sanitaire doit être élaborée démocratiquement et se faire autour du service public avec un maillage d’hôpitaux répondant aux besoins de proximité, aux besoins en psychiatrie aussi et une impulsion nationale pour un service public de soins de premier recours autour des centres de santé.

Il faut en finir avec les restes à charge pour les malades : interdiction des dépassements d’honoraires et mise en place d’un remboursement à 100 % par la Sécurité Sociale des soins prescrits. La Coordination rappelle la pétition en cours. L’indemnisation des arrêts de travail ne doit pas être limitée par des jours de carence. Enfin, il faut aller vers un pôle public du médicament : la sécu n’est pas là pour enrichir les labos pharmaceutiques.

Ces propositions ne sont ni celles de la Macronie, qui s’est bornée à des effets d’annonce sans traduction concrète, ni celles de l’extrême droite. Sa xénophobie, son projet de supprimer l’AME (Aide Médicale d’État) est contraire à la nécessité de l’accès aux soins de toutes et tous. Sa volonté de diminuer ce qu’elle appelle les charges sociales assécherait la Sécurité Sociale, notre bien commun.

Pensez-y en votant les 30 juin et 7 juillet.

Communiqué : Non aux franchises médicales, à leur doublement !

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Non aux franchises médicales, à leur doublement !

Pas encore de ministre spécifiquement en charge de la santé dans le monstre ministériel de C. Vautrin, alliant santé et travail mais déjà un signal fort d’allégeance à Bercy, à la réduction des dépenses publiques de santé.

Après les annonces trompeuses du premier ministre à Dijon, recyclant des milliards pour la santé, déjà prévus dans la loi de programmation annuelle, c’est conjointement que le ministère des finances et celui de la santé, du travail et des solidarités ont annoncé ce lundi 22 janvier la mise en place du doublement des franchises médicales pour fin mars.

Comment concevoir que l’on demande 50 centimes en plus par boite de médicament au malade alors que les laboratoires pharmaceutiques arrosent leurs actionnaires, sans même assurer l’approvisionnement des médicaments indispensables les moins rentables ? Le gouvernement ferait mieux de reprendre le contrôle de la recherche et de la production, en allant vers un pôle public du médicament.

Comment accepter de payer un euro de plus les analyses médicales et les radios, alors que la finance gangrène ces secteurs à tel point que l’académie de médecine soulève des questions éthiques.

Et la franchise serait de 4 euros pour un transport sanitaire, alors que l’incurie des politiques gouvernementales entraîne des fermetures de services de proximité, éloigne la population des lieux de soins.

Tandis que les inégalités sociales de santé s’aggravent dans notre pays, il s’agit d’une mesure qui, comme tout forfait, pénaliserait davantage celles et ceux qui ont le moins, les étudiants, les précaires, les retraités à faible revenu. En freinant l’accès aux soins, elle laisse la maladie s’aggraver, un risque inacceptable humainement et source de dépenses supplémentaires.

Elle confirme la volonté gouvernementale de changer les principes de la protection sociale en France, d’oublier la devise de la Sécurité Sociale où chacun cotise selon ses revenus et reçoit selon ses besoins, pour aller vers une société du chacun pour soi, faisant fi de la solidarité, indissociablement liée à la liberté, à l’égalité, à la fraternité, la devise de notre République.

La Coordination Nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité s’oppose aux franchises médicales et à tous les restes à charge. Elle appelle le gouvernement à revenir sur cette mesure inique.

Dourdan : communiqué du comité suite à l’hommage et l’inauguration décidée par la mairie

Le comité de défense de l’hôpital de Dourdan n’était pas présent à la matinée organisée par le maire de
Dourdan et son adjointe à la santé, ce samedi 25 novembre.
Nous avions demandé de ne pas mêler la mémoire du docteur Turner au projet du maire de Dourdan
d’installer une IRM privée au détriment de l’hôpital public en face de la maison de santé.
Nous avions dénoncé le fait qu’un hommage au docteur Turner, le même jour que l’inauguration de l’IRM
privée serait une récupération politique honteuse et un manque de respect à ce médecin qui a œuvré pour une
santé publique accessible à tous et qui était l’initiateur de la maison de santé municipale en centre-ville.

La suite du communiqué

L’invitation de la mairie

Communiqué de la Coordination : droit à l’avortement : un droit à défendre !

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Droit à l’avortement : un droit à défendre !

Le 28 septembre est la journée internationale pour le droit à l’avortement. Pour la Coordination Nationale des Comités de défense des Hôpitaux et Maternités de proximité, c’est un droit à défendre.

Aux États Unis, la cour suprême a porté l’année dernière un coup décisif contre ce droit. En Europe, Malte et Andorre interdisent l’interruption volontaire de grossesse (IVG). En Hongrie, en Pologne, en Slovaquie, le droit à l’avortement est restreint et menacé. En Roumanie, en Italie, de nombreux médecins refusent de pratiquer des IVG.

Ce droit fondamental recule partout dans le monde, sous la pression des extrêmes droites.

En France, il faut une inscription réellement protectrice du droit à l’avortement dans la Constitution.

D’autant plus que l’effectivité réelle de ce droit recule avec la fermeture de maternités de proximité et de centres d’IVG, avec les pénuries médicamenteuses frappant les produits qui sont nécessaires aux IVG.

C’est aussi pour défendre les droits des femmes que la Coordination Nationale des Comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité invite à signer la pétition lancée avec Convergence Services Publics et la Convergence Rail et le soutien de multiples organisations associatives, syndicales et politiques pour que le Projet de loi de Financement de la Sécurité Sociale 2024 réponde aux besoins de la population, disponible sur https://www.convergence-sp.fr/petition-plfss-2024/. Sans moyens, le droit à l’IVG est fictif !

Elle appelle à participer aux rassemblements organisés en France le 28 septembre.
A Paris, la manifestation se déroulera à 18h30, Place de la République. Un meeting est organisé le 30 septembre à la Bourse du Travail, 85 rue Charlot (métro République)