La santé des immigrés ne peut être l’objet d’un marchandage
Pour faire passer par 49.3 sans être censuré un budget de la Sécurité Sociale catastrophique pour l’accès aux soins et les personnes en perte d’autonomie, le Premier ministre est prêt à une odieuse concession : « réduire le panier de soins » auquel ont droit les étrangers dans notre pays, réduire l’Aide Médicale d’Etat (AME).
Ce serait une faute éthique grave, l’oubli des valeurs de fraternité de notre République. Une précédente tentative en 2022 de remise en cause avait d’ailleurs soulevé un tollé chez des médecins de tout bord politique en s’appuyant sur le code de déontologie médicale et le serment d’Hippocrate.
Ce serait une erreur sanitaire majeure en facilitant la transmission de maladies infectieuses, en retardant des prises en charge au stade de complications évitables.
C’est enfin économiquement absurde, les dépenses liées à l’AME, au demeurant inscrites au budget de l’État, représentent moins de 0,5% des dépenses de l’assurance maladie.
En donnant des gages au Rassemblement National sur une mesure avant tout symbolique d’une volonté de division, là où il faudrait au contraire rassembler notre pays pour améliorer l’accès aux soins de toutes et de tous sans aucune discrimination, Michel Barnier commettrait une faute politique gravissime.
L’AME ne souffre pas d’abus quand, d’après une étude de l’IRDES de 2019, seul un sans papier sur deux éligibles en bénéficie ! Pour la Coordination des comités de défense des Hôpitaux et Maternités de proximité, Il faudrait au contraire en faciliter l’accès.