Luçon : un courrier à l’ARS

Le courrier

Comme convenu lors du dernier rassemblement, le courrier validé par l’ensemble des personnes présentes vendredi 5 mai devant l’hôpital.a été envoyée à

-M Le Directeur de l’ARS

-M Le Directeur du CHD multi sites

-M Le Directeur du Site de Luçon

-M Le Président de la République

-M Le Ministre des Solidarités et de la Santé

-Madame et Messieurs les Sénateurs de Vendée

-Mesdames et Messieurs les Députés de Vendée

-M Le Président du Conseil Départemental

-Mesdames et Monsieur Les Conseillers départementaux

-Madame la Présidente de la Communauté de Communes Sud-Vendée Littoral

-Mesdames et Messieurs les Maires du territoire

Et à la presse sous forme de communiqué.

Ganges : retour sur la visite du président de la République

Les nouvelles du comité :

Lorsque nous avons su que le Président de la République venait au collège Louise Michel de Ganges, le collectif pour le Maintien de la maternité s’est mobilisé.  Nous avons enterré, au milieu de la foule, la démocratie et la maternité dans le même cercueil et les images ont beaucoup circulé, comme le hapening au milieu de la manifestation avec des corps gisant à coté de poupons pour protester contre les risques liés à l’éloignement des services de soin.

Durant la présence d’E. Macron, l’alimentation électrique a brusquement cessé, obligeant la clinique St Louis a déclencher le dispositif de secours.  L. Gharbi (présent sur place car il espérait -en vain- une visite présidentielle…) a déposé plainte : les 13 secondes d’arrêt auraient gravement menacé les 5 opérations chirurgicales en cours. Encore une démonstration du peu de cas fait par cette clinique privée des priorités sociales et du grand malaise de la population.
Depuis la réunion plénière de mi mars avec l’ARS, ni les éĺus ni le collectif n’ont reçu le compte-rendu promis et les documents demandés. Cette réunion a eu pour unique objectif de faire patienter avec un Centre Prinatal de Proximité qui n’est toujours pas en place après 5 mois de fermeture de la maternité et présenter la future clinique de Ganges, dont la construction sera financée pour 1/3 par les fonds publics et présentée comme devant attirer les professionnels pour la maternité que CHU et ARS ne cherchent même pas à recruter actuellement ! La « suspension » de la maternité ressemble de plus en plus ̄ une fermeture déguisée.
Actuellement nous préparons, avec des élus et députés, une « visite d’inspection » dans la clinique pour constater où en est l’accueil gynécologique.
Robert
pour le collectif
et une des multiples vidós avec le cercueil https://www.youtube.com/watch?v=7CJI4YvWVn4

Communiqué de la Coordination Nationale – Service public de santé : indispensable ! Rendez-vous à Lure ces 12, 13 et 14 mai

Le communiqué en pdf

Service public de santé : indispensable !
Rendez-vous à Lure ces 12, 13 et 14 mai

Le Ministre de la santé et de la prévention prétend gérer la crise supplémentaire due à la loi Rist et à la limitation des revenus des médecins intérimaires. En fait, il pratique la politique de l’autruche ! Ou plus vraisemblablement il jubile d’appliquer sans le dire la loi Buzyn – un seul hôpital avec des services de soins aigus par département. Des services hospitaliers ferment les uns après les autres, temporairement ou définitivement, des services d’urgence, des maternités en particulier n’assurant plus la continuité nécessaire au service public de santé dont notre pays a besoin et mettant en danger notre population jusqu’à provoquer des décès évitables.

Le privé, non concerné par la limitation des revenus, prend le relai … pour ceux qui peuvent se déplacer et payer ! Et il s’introduit même pour faire payer les parkings des hôpitaux !

Le report annoncé vers la médecine de ville s’avère une catastrophe du fait du manque de médecins dans trop de territoires. L’urgence de réguler la liberté d’installation des médecins ne doit pas masquer l’urgence d’en former plus pour que la situation ne soit pas encore plus grave dans dix ans ! Libérer du temps médical par le recours à d’autres professionnels ne peut être la solution dans la jungle de l’organisation libérale sauf à créer un système de santé à deux vitesses, les médecins pour les plus aisés dans les grandes villes, les paramédicaux pour les pauvres et tous ceux qui habitent hors des centres des métropoles. Seule la constitution d’un service public de soins de proximité autour de centres publics de santé ou à but non lucratif peut répondre égalitairement aux besoins de la population en associant médecins et paramédicaux. Or, la réalité actuelle, c’est le détournement de la notion de centres de santé rendant un service public au profit d’intérêts marchands !

Oui, seul le service public peut enrayer la crise sanitaire. La Santé et la Sécurité Sociale seront, avec les autres services publics, à l’honneur à Lure les 12, 13 et 14 mai lors de la manifestation du samedi après midi à 14 h 30 pour Un Nouvel Élan pour les Services Publics et les débats et animations du vendredi soir au dimanche midi.

Cette initiative aura des prolongements : tout particulièrement, la Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de proximité œuvrera à toutes les convergences pour porter les mesures de son plan d’urgence et exiger un projet de loi de financement de la Sécurité Sociale 2024 donnant les moyens de répondre aux besoins de la population : il faut un hôpital public fort et un service public de soins de premier recours fort !

Bagnères de Bigorre : les urgences menacées – rassemblement le 1er mai

Depuis la loi RIST, l’hôpital de Bagnères est également impacté avec des risques de fermeture des urgences le jour après avoir été fermées la nuit. Nous avons alerté la population et les adhérents de l’asso. En ce premier mai nous avons pu nous rassembler dans la cour de l’hôpital avec les 350 personnes de la manif afin de faire une prise de parole

Le texte de la prise de parole en pdf

Intervention 1er mai 2023

Aujourd’hui 1er mai, ce rassemblement nous permet de faire le point sur la situation de l’hôpital et surtout de celle des urgences qui est loin d’être claire selon les commentaires dans les médias des dirigeants de l’hôpital et de certains élus.

En effet, depuis que notre association a alerté sur les dangers du maintien des urgences le jour à la suite d’une réunion en mairie un peu secrète de l’ARS, du directeur de l’hôpital, du maire et de quelques autres, certains d’entre eux se sont mobilisés pour démentir nos propos dans la presse sans communiquer au préalable avec notre association ni même avec les représentants salariés de l’hôpital.

Se sont ils réunis pour rien ou pour quelques raisons secondaires ? Certainement pas et probablement pour des motifs sérieux.

Il y a presque deux ans, le processus pour fermer les urgences la nuit a été le même. On nous a annoncé une fermeture la nuit provisoirement pour rassurer la population. Le constat est accablant. Au final, la fermeture des urgences la nuit est toujours présente avec les conséquences que nous connaissons sur le trop plein à Tarbes.

Aujourd’hui, la méthode est la même. On nous annonce quelques difficultés passagères de planning, mais pas tout de suite, peut être pour calmer nos ardeurs mais aussi en raison de l’application de la loi RIST, celle qui plafonne les rémunérations des médecins intérimaires qui souvent travaillent aux urgences et qui menacent de partir pour des raisons économiques. Un peu limite comme comportement de ces derniers ayant un peu oublié le serment d’hypocrate. Dans le même temps, la direction de l’hôpital n’a pas fait preuve de beaucoup de dynamique pour les retenir et pour trouver des solutions. Ce qui nous amène à penser que la loi RIST est une aubaine pour poursuivre le processus de destruction des petits hôpitaux

Pour notre part, nous pensons que l’application de cette loi est une belle excuse même si c’est une réalité pour accélérer la diminution des moyens dans les petites structures hospitalières de proximité en commençant par les urgences afin de faire des économies de dépenses publiques sur le dos de la santé des patients.

On nous vend par l’intermédiaire du Directeur de l’hôpital la possibilité d’utiliser les médecins généralistes de Bagnères pour des soins d’urgence. C’est une plaisanterie, De qui se moque-t-on ? Les urgences, c’est pas leur métier et de plus, ils n’ont plus la possibilité de prendre des patients supplémentaires. Comment feront-ils pour assurer des missions d’urgence médicale ?

N’en déplaise à toutes celles et ceux qui minimisent nos propos sur les dangers de survie de notre hôpital et surtout du service des urgences, cette situation est très liée au projet de construction de l’hôpital de Lanne.

Economiquement, ce projet n’est viable qu’en diminuant les moyens des petites structures hospitalière.

Dans tous les départements connaissant un projet similaire, c’est la même stratégie. Pour exemple, dans les Deux Sèvres, la construction d’un hôpital unique s’est soldé par la fermeture de trois hôpitaux avec au final 300 emplois en moins et autant de lits supprimés. De plus, l’attractivité dans ce nouvel hôpital a été fortement diminuée. Et la Cour Régionale des comptes a pointé une situation financière dramatique avec un redressement inatteignable. Un échec complet autant en terme économique qu’en prise en charge des patients qui se dirigent souvent vers Poitiers bien loin de chez eux.

Pour toutes ces raisons, ce qui se produit ailleurs pourra se produire dans les Hautes Pyrénées.

Nous confirmons que l’hôpital de Bagnères est en danger comme ailleurs tout comme celui d’Astugue qui présente des difficultés.

Alors, pourquoi les acteurs locaux de la santé publique et leurs soutiens s’évertuent à pratiquer la politique de l’autruche, à vouloir rassurer la population alors que nous savons tous que lorsque des activités sont supprimées momentanément, ça finit toujours mal.

Au mois de juillet, notre hôpital doit recevoir l’accréditation dans la catégorie d’hôpital de proximité.

Dit ainsi, ça peut paraître une bonne nouvelle pour sa pérennité sauf qu’un hôpital de proximité n’a aucune obligation juridique de maintenir un service d’urgence. Nous voyons bien que la stratégie est bien ficelée pour atteindre les objectifs de diminution des moyens.

Enfin, pour dénaturer les actions de notre association, voilà un directeur de l’hôpital , Mr Bourriat, qui ne propose rien de sérieux pour les urgences nous accuse dans la presse face à nos alertes sur les urgences d’être une association politique. La ficelle est un peu grosse. Evidemment que la défense de la santé publique est un acte politique à ne pas confondre avec de la politique politicienne. Tous nos adhérents sont issus d’horizons très divers exclusivement attachés à leur bien commun de santé de proximité. C’est leur unique raison d’être adhérents.

Par contre, le directeur de l’hôpital par ces décisions, lui il en fait de la politique en obéissant avec zèle à celle de destruction du service public de santé pour des raisons économiques prônées par l’éxécutif. Il serait sur le départ selon les dernières nouvelles après avoir mis la santé publique du département dans la difficulté.

Nos propos ne sont donc pas infondés. Les urgences sont en danger. Ça se passe de la même manière ailleurs. Nous comptons sur vous pour réagir et démasquer tous ceux qui veulent rassurer la population sans solutions sérieuses. Nous sommes prêts à collaborer pour améliorer la situation mais dans un climat de sincérité totale. Nous appelons également l’ensemble des élus à prendre la mesure de cette situation. Nous vous informerons de la suite et des initiatives à venir.

Communiqué de la Coordination Nationale : Alerte ! Hostos fermés ! Préférence donnée au privé !

Alerte ! Hostos fermés ! Préférence donnée au privé !

Le communiqué en pdf

Quinze jours d’application de la loi RIST, cette loi qui limite les émoluments des médecins intérimaires à l’hôpital et des ruptures de services publics partout : des maternités qui ferment sans préavis, comme à Mayenne ou Sarlat, des services d’urgences qui n’accueillent plus, la liste est trop longue pour les citer, et tous les autres services fermés ou à fonctionnement intermittent.
Si une diminution de l’intérim et une lutte résolue contre le mercenariat s’imposent, l’application de la loi sans préparation, sans traiter les causes, traduit la volonté gouvernementale de l’utiliser pour fermer des services hospitaliers, mettre en œuvre la loi ma santé 2022 : un seul hôpital par département bénéficiant des services actifs pour réserver les hôpitaux de proximité aux vieux sans accès aux plateaux techniques.
C’est utilisé pour fermer des services hospitaliers et privilégier le secteur privé, car la loi RIST ne s’y applique pas !
L’intérim ne permet pas le fonctionnement en équipes, gage de la qualité des soins ; il instaure une distorsion de revenus au sein des équipes. Mais il garantissait la continuité du service public dans trop d’hôpitaux.
Cyniquement, les directions d’hôpitaux, les ARS, utilisant les ressources réglementaires de la création des Groupements Hospitaliers de Territoire, globalisent les effectifs au sein des territoires, laissant aux médecins la responsabilité d’organiser les fermetures, de gérer la pénurie. On ne peut pas croire que ce ne soit pas sans l’accord du Ministre de la Santé et de la Prévention. Et l’on s’étonne que des médecins quittent le service public.
La promesse du président Macron dans son discours du 17 avril est de désengorger les urgences avant la fin de l’année 2024 ! Est ce en continuant à en restreindre l’accès ? Alors qu’il faudrait rouvrir des lits et des services ! Dans trop d’hôpitaux, comme à Gisors, les enfants sont refusés sans même un avis médical pour juger de la gravité du cas, avec injonction aux parents d’aller à la « grande ville ». La sécurité administrative de l’absence d’« autorisation » remplace la vraie sécurité, empêche les médecins même de respecter le serment d’Hippocrate : « Je donnerai mes soins à l’indigent et à quiconque me les demandera ».
Ce sont les fondements du service public hospitalier qui sont attaqués, sa continuité, avec des conséquences dramatiques pour la population.
La Coordination Nationale des Comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité rappelle ses propositions : former des professionnels, rapprocher les conditions de travail et de revenus des médecins du privé et du public …
Elle se félicite de toutes les mobilisations locales et appelle à participer à la manifestation pour un nouvel élan pour nos services publics à Lure le 13 mai 2023.