Annoncé à l’avance comme majeur, le discours du Président de la République du 6 janvier sur la santé est à peine digne d’un échange de comptoir de bistrot : « Pour vous dire, je n’ai pas attendu le Covid pour voir qu’il y avait un problème à l’hôpital. » Sa responsabilité est pourtant énorme ! Et il persiste ! Alors que des personnes meurent sur des brancards dans les services d’urgence, E. Macron annonce la pérennisation des « CNR » et des mesures pour juin !
Il persiste à parler réorganisation plutôt que moyens. Alors que les dotations des hôpitaux vont être en baisse en 2023 en euros constants du fait de l’inflation, il se contente de proposer de changer le mode de calcul de ses dotations en 2024, utilise pour sa communication le rejet de la T2A, sans s’intéresser à l’essentiel, l’enveloppe globale en 2024 mais aussi tout de suite en 2023!
Il est droit dans ses bottes pour poursuivre un libéralisme extrême : déréguler le temps de travail des personnels hospitaliers et laisser les services gérer eux-mêmes leur pénurie, décloisonner l’hôpital et la ville à sa manière, c’est à dire en mélangeant public et privé, pour enrichir le privé sur le dos de nos cotisations sociales. Sans le dire il continue de démembrer l’hôpital public.
Face au désarroi de la population, le Président préfère stigmatiser ceux qui n’honorent pas un rendez-vous, mais sait-il seulement comment la déshumanisation d’une prise de rendez-vous sur internet complique son annulation ! Et à ceux qui n’ont pas de médecin, il propose un paramédical ! Voilà de quoi renforcer encore les inégalités d’accès aux soins.
Décloisonner l’hôpital et la ville, ce serait pourtant tellement plus économique et plus facile avec un hôpital ayant les moyens d’un bon fonctionnement et un service public de soins de proximité, autour de centres de santé, assurant une juste répartition des professionnels sur tout le territoire et un travail d’équipe !
LA COORDINATION NATIONALE AUX COTÉS DE TOUS LES COMITÉS EN LUTTE EN JANVIER