Communiqué de la Coordination : Former des personnels pour rouvrir des lits dans les hôpitaux, une urgence à laquelle le gouvernement doit répondre

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Former des personnels pour rouvrir des lits dans les hôpitaux, une urgence à laquelle le gouvernement doit répondre

Les hôpitaux publics sont en souffrance ! Des lits ont été massivement fermés, les malades sur les brancards dans les services d’urgence sont le symbole de cette catastrophe. Il faut rouvrir des lits mais le personnel manque. Il faut donc d’urgence former et recruter.

Au JO du 30 janvier est parue la loi relative à l’instauration d’un nombre minimum de soignants par patient hospitalisé. Pour que cette loi ne devienne pas un motif de fermetures lors de son application au 1er janvier 2027 – c’est dans moins de deux ans – cela suppose des infirmières, des aide-soignantes.

Or, qu’a-t-on appris ? Par un communiqué du 19 décembre, Régions de France alertait : l’Etat reste silencieux sur la poursuite du Protocole État-Régions en faveur des formations sanitaires et sociales. Faute de pérennisation du financement de ce protocole, ce pourrait être une fermeture de plusieurs centaines voire milliers de places dans les instituts de formation, particulièrement d’infirmièr.e.s et d’aide-soignants. Depuis, un message circule : cela va s’arranger. Mais concrètement, rien ! Il faudrait un engagement dans la durée !

Sur le terrain, on apprend qu’à l’Institut de formation de Marmande le Conseil Régional a supprimé 23 places d’élèves infirmier(e)s sur 75 et 10 d’aides soignant(e)s sur 40 pour la prochaine rentrée. Ce sont aussi les budgets de promotion professionnelle des hôpitaux qui sont réduits à portion congrue.

Les ministres de la santé se succèdent à un rythme rapproché ! Qu’attend l’actuel ? Passer le bébé à son successeur ? Ce n’est pas sérieux. Notre pays a besoin d’engagements durables dans la formation de soignants. Les écoles d’aide-soignant ne sont pas pleines, les élèves infirmiers abandonnent massivement en cours d’étude. Pour la Coordination Nationale des Comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, des mesures sont urgentes : supprimer Parcoursup pour les formations d’infirmier.e.s, ouvrir massivement des places dans les écoles d’infirmièr.e.s avec les budgets correspondants pour un enseignement de qualité – la fréquente multiplication des cours en visio ne permet pas le soutien nécessaire – et salarier les apprenant.e.s pendant leur formation en échange d’un engagement de service public.

Communiqué de la Coordination : Accès aux soins : les femmes doublement pénalisées

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Accès aux soins : les femmes doublement pénalisées

En cette journée internationale des droits des femmes, il est utile de rappeler combien la situation catastrophique de notre système de santé les pénalise particulièrement : ce sont elles qui le plus souvent prennent en charge les membres malades de leur famille, aides à domicile bénévoles, souvent rongées par l’inquiétude, comme après une hospitalisation écourtée faute de lits dans les hôpitaux, seules pour obtenir l’impossible rendez-vous urgent avec le cardiologue ou autre spécialiste demandé par l’hôpital ou le médecin généraliste, chauffeuses pour conduire parents ou enfants à une consultation ou pour des soins, de plus en plus lointains …

Les femmes sont aussi majoritaires parmi les soignants, avec le mythe vivace du deuxième salaire, du salaire d’appoint, justifiant, à niveau d’étude équivalent, des salaires particulièrement faibles. Comment peut on supporter qu’en 2025 subsistent de telles inégalités de salaires entre les femmes et les hommes ? Pour l’hôpital public, c’est dramatique, car être infirmier.e ne fait plus rêver, sans même parler des conditions de travail. Les écoles d’aides soignant.e.s se vident.

Et quand il s’agit de leur santé, c’est encore la galère, avec des maternités qui se sont éloignées, devenues des usines à bébé, déshumanisées pour plus de rentabilité, un recours à l’IVG compliqué. Pour faire passer la pilule de la fermeture des maternités de proximité, des centres périnataux ont été mis en place, ne répondant que partiellement aux besoins, en particulier d’un avis urgent la nuit ou le week end. Et en plus, le temps passant, on les réduit. A Ruffec le recours à l’avis spécialisé d’un médecin gynécologue n’est plus possible. A Brioude, l’ouverture du centre serait réduite à portion congrue.

La Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de Proximité apporte son soutien à toutes celles et ceux qui se mobilisent le 8 Mars. Elle fait part de sa solidarité totale avec son comité de Brioude, les soignants et toute la population brivadoise mobilisés contre la fermeture partielle de leur centre de périnatalité.

Nord Essonne : les initiatives à venir et soutien à l’action du 20 devant l’hôpital Paris-Saclay

Relevé de conclusions de la réunion du 03/03/2025

1/ le point sur les initiatives locales

De nombreuses réunions ont lieu en Essonne, prenant pour thème la santé. Nous ne pouvons que nous en réjouir car cela conforte notre combat et le fait que la santé est une thématique transversale qui permet de dépasser les clivages traditionnels…des prémices d’assises en quelque sorte.

Saluons l’initiative du comité de Dourdan qui propose le samedi 15 mars une « rencontre santé » avec assemblée citoyenne et tables rondescf PJ.Laurence ira pour représenter le Nord-Essonne. Covoiturage possible.

2/ Les actions à soutenir

Lundi 7 avril: journée mondiale de la santé soutenue par notre collectif national notamment ainsi que par de nombreux autres collectifs. Les organisateurs proposent de signer une lettre communecf en PJ.

Jeudi 20 mars, appel de la CGT du GHNE à un rassemblement sur le parvis de l’hôpital de Saclay pour défendre l’hôpital public. Rédaction d’un communiqué de soutien et déplacement d’une délégation du comité sur place; possibilité de co-voiturage. le tract a été envoyé sur la boucle Whatsapp.

Lancement d’un « Printemps des services publics en Essonne »,suite à l’initiative du collectif « Nos services publics » et de la convergence nationale des collectifs de défense et développement des SP ». A la manoeuvre ,Alban pour Attac et Hadrien pour LDH. Voir sous quelle forme nous pouvons participer, sachant que nous aurons d’autres événements plus spécifiques à la santé et aux hôpitaux en mai/juin.

3/ Nos actions

Juvisy, le samedi 17 mai,ateliers sur la santé dans le nord Essonne de 13h30 à 20h. Contenus et intervenants à définir.

Longjumeau:autour de la 1ère quinzaine de juin, date et forme à définir.

Le communiqué de soutien à la manifestation du 20 mars devant l’hôpital Paris-Saclay

Le Comité de Défense des Hôpitaux du Nord Essonne soutient l’action des personnels initiée par la CGT  du Groupement Hospitalier Nord Essonne du jeudi 20 mars à 10h sur le parvis de l’hôpital de Saclay pour défendre l’hôpital public , la qualité des soins dispensés et leurs conditions de travail. 
        Il dénonce l’impréparation manifeste qui a conduit à ouvrir un hôpital prématurément alors que celui-ci n’était manifestement pas près à accueillir les patients dans de bonnes conditions: problèmes informatiques graves nuisant à la communication à l’intérieur et à l’extérieur du bâtiment, obstacle au suivi  des malades et à la cohérence des soins, matériel de base insuffisant etc. tout ceci conduisant au départ massif de personnels pourtant attirés par l’image high-tech entretenue par l’administration.
         La situation actuelle confirme que ce montage qui a conduit à déposséder les villes de Juvisy, Longjumeau et Orsay de leurs hôpitaux de plein exercice pour mettre toutes les ressources financières du Groupement Hospitalier dans cet hôpital de prestige ne répond en rien aux besoins de santé des habitants de ce territoire. et a accentué la désertification médicale du Nord Essonne. 
           Il faut redonner des moyens pour ré-implanter des structures de proximité publiques en reconstituant un maillage territorial correspondant aux véritables besoins d’une population en pleine expansion.

CV70 : soutien aux agents en grève dans le service de pédiatrie de Vesoul

Aujourd’hui, des personnels du service de pédiatrie de l’Hôpital de Vesoul (GH 70) ont débuté un mouvement de grève à l’appel de la CGT.

Le Comité de Vigilance pour le maintien des services publics de proximité de Haute Saône (CV 70) apporte son soutien aux agents en grève et demande qu’un véritable dialogue social se mette en place et que leurs revendications soient entendues.

Le manque de personnel dû à des départs et des recrutements insuffisants entraînent des conditions de travail dégradées qui n’assurent plus un accès de qualité aux usagères et usagers. C’est particulièrement inquiétant dans un service d’accueil et de soins pour les enfants.

Nous soutiendrons aussi tous les agents des services hospitaliers qui se joindront au mouvement.

La situation de tension par manque de personnel est malheureusement le lot de nombreux hôpitaux publics. Ce problème fait l’objet de récurrence au GH 70, génère des difficultés sanitaires, sociales dénoncées de longue date par le CV 70, et beaucoup d’autres partenaires.

Il est plus que temps de prendre les mesures adéquates et volontaristes pour assurer aux hôpitaux publics une sortie de crise de manière pérenn

La proximité est la condition essentielle de l’accès aux soins.

Nous appelons à la manifestation qui aura lieu le lundi 10 mars de 9h à 17h au rond-point de l’hôpital de Vesoul.

Lure le 3 mars 2025

Pour le CA du CV 70, la présidente Catherine Faucogney