Voiron : visite du ministre et appel à rassemblement le 7 avril

Le ministre de la Santé Yannick Neuder en visite au Nouvel Hôpital de Voiron: un changement de paradigme ?

En visite au Nouvel Hôpital de Voiron ce samedi 29 mars, le ministre de la Santé Yannick Neuder a annoncé des mesures qui vont dans le bon sens et apportent du soulagement à la population et aux soignants.
Ici l’interview par PlaceGre’Net: https://www.youtube.com/watch?v=qSgUuZIOnZs

– On y apprends que les urgences du NHV (Nouvel Hôpital de Voiron) ont une grosse activité (40.000 passages / an) et « fonctionne bien » (!)
– Que les collectivités locales auraient mis 150.000 euros (50% pour la Ville de Voiron, 50% pour le Pays Voironnais) dans le projet de 7eme bloc opératoire (5ème en chirurgie interventionnelle): les collectivités sont obligées d’intervenir à la place de l’État sur un champ qui est hors de leurs compétences
– Que même si les problèmes sont connus depuis longtemps, il n’a fallu que 15 jours pour aboutir à ces annonces.
– Qu’il n’y a pas de problème d’argent, seulement de personnel, l’ensemble des annonces correspond à 1,45 million d’€

Ce que Neuder a annoncé :
– l’objectif de rouvrir les urgences avant l’été.
– ouverture de 8 lits de suite dès septembre, à terme des 30 lits (NDR: ceux de l’aile dédiée aux partenaires privés – la Clinique de Chartreuse – qu’on libère enfin), de 10 lits pour les hospitalisations de jour et de 8 pour l’orthopédie/gériatrie (NDR: quels délais pour ces 10+8 ?)
– l’installation d’un 2° scanner dédié aux urgences, en service dès octobre
– l’arrivée de 8 internes aux urgences à l’automne, de 10 médecins juniors en nov.2025 et de 40 en 2026 en Isère, en espérant qu’ils vont choisir l’hôpital public pour exercer.

Il a aussi évoqué son désir de faire revenir les étudiants français à l’étranger (en Roumanie, notamment) comme l’ont fait Vichy ou Moulins (pourquoi sont-ils partis ?).
Son souhait de faire valider les capacités des PADHUE par les chefs de service au lieu d’un examen national (encore faut-il qu’il ne soient pas expulsés à la fin de leur titre de séjour).
Et celui de faire sauter le numerus clausus (mais ça ne dépend pas de lui mais des budgets des Universités en forte réduction).

Les annonces d’engageant que ceux qui y croient, il faut maintenant surveiller de près leurs réalisations.
Dans un contexte de réduction des budgets sociaux (Sécurité Sociale, Éducation, Collectivités territoriales, …), cet effort localisé risque de se faire au détriment d’autres structures (EHPAD, CH de proximité, …).
Et demeure le principal: le manque de soignants…..

Satisfaction et vigilance

Le Collectif Santé Voironnais, créé dès la première fermeture des urgences de l’Hôpital de Voiron, en Novembre 2021, prend acte des annonces positives faites par Mr Neuder, ministre de la santé, ce 29 mars 2025.
Le Collectif Santé Voironnais, qui rassemble des citoyens, patients, des soignants hospitaliers et libéraux, a porté l’exigence d’un accès permanent au service des urgences, à travers réunions publiques, pétitions, rencontres avec les directions de l’ARS, du CHUGA, avec des élus du Pays Voironnais, information par les media et les tracts et manifestations devant l’Hôpital.
Les annonces du ministre laissent envisager un retour progressif à un fonctionnement normal des urgences.

Lundi 7 Avril est la journée mondiale de la Santé de l’OMS. Nous invitons les citoyens à un rassemblement pour dire à la fois notre satisfaction à l’annonce des ces mesures, mais aussi que bien d’autres problèmes impactent notre santé et doivent être traités: manque de places pour former des médecins, diminution des indemnités journalières des congés maladie, pression sur les arrêts maladie, exonérations de cotisations sociales, etc…
L’intervention des citoyens est et restera toujours déterminante pour obtenir des résultats.

Bagnères de Bigorre : manifestation le 9 avril

Suite à la réunion des adhérents de l’association B2B qui a eu lieu ce jeudi 27 mars à la maison des associations , il a été décidé d’organiser une manifestation le 9 avril à 10 heures devant l’hôpital de Bagnéres .
Nous remercions les 45 personnes présentes jeudi dernier et comptons sur la population du Haut Adour pour sa participation à cet événement .
Les habitants du haut adour ont toujours été là pour défendre leur Hôpital et ses Urgences et c’est très bien!

Bagnère de Bigorre : inquiétude sur les urgences et le scanner

Si l’Association et la population de B2B peuvent se réjouir de la nomination d’un nouveau directeur dédié au seul hôpital de B2B ainsi que de la réouverture de lits en service de rééducation, de sérieuses inquiétudes persistent !

Le service des Urgences est quasiment fermé : fonctionnement quelques jours dans le mois et seulement de jour !
Toujours aucun recrutement connu de médecins urgentistes !
Toujours pas de scanner en place à l’Hôpital de B2B !

L’ARS n’a tenu aucun de ses engagements annoncés en Octobre 2024 !!!!!

Le tract diffusé

L’association se réunit le jeudi 27 pour décider des suites de la mobilisation

Communiqué : L’urgence de changer de braquet dans les politiques de santé

Le communiqué en pdf

L’urgence de changer de braquet dans les politiques de santé

87 hôpitaux avaient déclenché un plan blanc au 10 janvier, d’autres depuis ont fait de même. Il s’agit là d’un dispositif exceptionnel, permettant en cas de catastrophe d’annuler tous soins programmés et de faire revenir du personnel. Or il n’y a eu ni attentat, ni tremblement de terre, simplement une épidémie de grippe saisonnière un peu plus forte que ces dernières années ! Ces suppressions d’activité programmées à répétition favorisent le report sur l’hospitalisation privée pour ceux qui peuvent se permettre les dépassements d’honoraires et autres faux frais. D’après les chiffres officiels, le volume d’activité de l‘hospitalisation privée est supérieur de 15,8 % à son niveau de 2019, tandis que celui du secteur public est inférieur de 5 % !

La « régulation » des urgences s’étend dans la plupart des hôpitaux : il faut appeler le 15, parfois de la porte même de l’hôpital, pour être accepté ou pas et cette obligation de sésame s’étend même à des maisons médicales de garde. Que la régulation aide la population à s’adresser au bon endroit est une chose, que les portes soient fermées en est une autre, mettant en danger celles et ceux qui dans le désarroi, ne savent se faire comprendre. Ce n’est pas seulement la Coordination qui dénonce ce danger, mais aussi des professionnels comme le Dr Wargon, chef du service des urgences de Saint Denis (93) et le Pr Casalino : « La filtration par la fermeture des services d’urgence est une fausse bonne idée, qui met en danger les patients les plus précaires et les plus fragiles. »

Cette régulation, dangereuse, est en plus absurde : les services d’urgence ne sont pas débordés par des patients qui auraient pu éventuellement consulter ailleurs, mais par ceux qui doivent être hospitalisés et restent des heures, des nuits sur des brancards, faute de place dans les services.

Il y a urgence, urgence de moyens financiers, urgence de formation !

Le déficit cumulé des hôpitaux publics s’aggrave, annoncé à 3,5Md € pour 2024. Ce n’est pas la minime augmentation de l’ONDAM annoncée par le premier Ministre qui va donner aux hôpitaux publics les moyens de répondre aux besoins : il faudrait 10 % !

Il faut former des professionnels en nombre : des aides soignant.e.s, des infirmier.e.s, des manipulateur.trice.s radio … les salarier pendant leurs études en échange d’un engagement de service public tout en veillant à garder les professionnels actuellement en poste en leur rendant ce à quoi ils aspirent : travailler pour soigner, pas pour la rentabilité ! Les facultés de médecine doivent avoir les moyens financiers pour former beaucoup plus de médecins, des études qu’il faut démocratiser. Arrêtons de vider les hôpitaux de leurs spécialistes au profit du secteur privé. C’est possible en allant vers l’égalisation des conditions de revenus entre le public et le privé et entre spécialités et en généralisant l’obligation de permanence des soins.