Catégorie : Droits des femmes
Cherbourg – Vallognes : Communiqué 22 septembre 2022
ASSOCIATION CITOYENNE DE DÉFENSE DU Centre hospitalier public du Cotentin et de promotion de la sante
Une journée nationale d’actions et d’expression est organisée ce 22 septembre pour défendre l’hôpital public et plus largement l’accès aux soins notamment de premier recours.
Les usagers que nous représentons s’associent aux personnels pour demander des mesures et des moyens exceptionnels pour répondre aux enjeux d’accès aux soins, de prévention, d’éducation à la santé.
A Valognes nous alertons sur le devenir du centre de périnatalité. Dans ce centre, la sage-femme accueille les femmes enceintes et les jeunes mamans avec les nouveaux nés. Ce centre rend un service essentiel en complément de l’activité des sages-femmes libérales et de leurs collègues de l’hôpital Pasteur à Cherbourg. L’absence de médecins spécialisés en gynécologie et l’indisponibilité des obstétriciens qui doivent pratiquer la chirurgie carcinologique amène à reconnaître la nécessité de renforcer les effectifs de sages – femmes qui font un travail tout à fait éminent avec un professionnalisme et un humanisme reconnus par tous. Cet accroissement du nombre de sages-femmes ne peut se faire qu’avec une anticipation de l’évolution des effectifs au regard des départs, notamment en retraite, la titularisation, une organisation et des moyens définis en accord avec les sages-femmes de terrain. Nous exigeons le maintien d’un centre de périnatalité à Valognes tout comme nous portons, avec Monsieur le Maire de Valognes et de très nombreux élus, l’exigence de la réouverture du centre de soins non programmés pour réduire les retards de prise en charge et le renoncement aux soins qui font souffrir et tuent. Par ailleurs, pour favoriser l’accueil de nouveaux médecins, nous soutenons toutes les initiatives prises pour ouvrir un centre de santé à Valognes avec des médecins salariés. Nous attendons une décision politique du conseil de la communauté d’agglomération pour engager les démarches le plus vite possible. Egalement, nous attirons l’attention des élus sur l’évolution du nombre de docteurs en médecine formés à Caen après le remplacement du numérus clausus par le numérus apertus qui n’est pas un engagement à former davantage de médecins mais qui, loin de répondre aux besoins, répond surtout aux capacités des facultés de médecine et des CHU dont les moyens de formation et d’accueil des étudiants n’ont pas été augmentés. Enfin, et s’il faut former un plus grand nombre de médecins, il faut qu’ils s’installent dans les zones déficitaires autour de leurs lieux de formation. Combien de jeunes Manchois font leurs études de médecine à Caen et combien reviennent exercer dans le département ? L’Etat sur la question de la répartition des médecins doit prendre ses responsabilités et nous en appelons aux élus de terrain pour exiger des règles en la matière. Le renforcement de l’hôpital public, son rôle dans la proximité des populations sont complémentaires avec l’installation de nouveaux médecins qui ont besoin de l’hôpital pour sécuriser leurs pratiques professionnelles.
Cherbourg – Vallognes : Soutien du comité aux sages-femmes
Après la sélection des patients aux urgences voilà la sélection des femmes en gynécologie.
Le manque de mesures pour maintenir les sages-femmes en poste et pour anticiper les départs et les recrutements aboutit à une importante réduction du nombre de sages-femmes à l’hôpital. Elles ne sont plus en mesure d’accueillir toutes les femmes qui se présentent.
C’est ça qui motive la colère des sages-femmes du CHPC et la colère des usagers qui voient l’accès aux soins à l’hôpital être adapté à des capacités d’accueil réduites, à un manque de personnel organisé alors que les vocations ne manquent pas, à un manque de lits et d’équipements et de moyens.
Renvoyer les femmes vers le secteur libéral ou le secteur privé c’est leur dire poliment allez vous faire voir ailleurs, alors que cet ailleurs n’est pas en mesure de prendre en charge ces femmes que l’hôpital renvoie.
L’association citoyenne de défense du CHPC et de promotion de la santé apporte son total soutien aux sages-femmes et à leurs revendications :
-embauche de sages-femmes, pas en cdd ni en cdi mais en les nommant stagiaires de la fonction publique hospitalière le jour de l’embauche pour être titularisées au bout d’un an. C’est-à-dire les intégrer totalement dans la fonction publique hospitalière et leur ouvrir une perspective de carrière
– reconnaître leurs compétences et responsabilités en mettant à niveau leurs salaires et la rémunération des gardes et astreintes, travail de nuit et dimanches et fériés.
-répondre à leurs demandes de matériels, d’équipements, de formation continue
-être entendues par une administration atteinte de bureaucratose et de surdité.
Malheureusement ce sont les femmes qui seront moins suivies, avec moins d’information d’éducation à la santé et de prévention. Elles seront de nouvelles victimes de choix de gestion financière du service public de santé. Malheureusement, les conditions de travail dégradées, l’absence de réponse à leurs demandes et la perte de sens de leur précieux travail vont encore pousser les sages-femmes vers la sortie. Fuite des médecins, fuites des infirmières et aides-soignantes et maintenant fuite des sages-femmes… Qui détruit l’hôpital public ? Pourquoi ? La santé devient une marchandise comme une autre sur un marché sans morale. Qui en tire profit ?
IVG – Extension du délai
Le communiqué de presse de l’Association nationale des centres d’IVG et de contraception – 24 février 2022
Avortement : les femmes décident. Un webminaire le 21 septembre en prélude à la journée internationale du 25
Les billets se prennent à la rubrique « billets » de cet événement ou sur http://www.eventbrite.fr/…/billets-avorter-en-2021…