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résultats questionnaire : Brest octobre 2017

Résultats de l’enquête menée sur l’Hôpital Public à Brest
à partir d’un questionnaire

La méthode :

Il s’agit d’un questionnaire assez complet, peut-être trop complexe, de plus d’une vingtaine de questions qui demandait un temps assez long pour être rempli. Sa diffusion a été de plusieurs centaines, une centaine de questionnaires remplis ont été collectés malgré nos moyens limités. Ils abordent les thèmes de l’égalité d’accès à la santé, de la proximité, des personnels de santé, de la démocratie ainsi que les pathologies liées au vieillissement et à la perte d’autonomie.
Outre que cette enquête de terrain a favorisé de nombreuses discussions soit à l’entrée de l’hôpital, soit sur les marchés, ou dans la rue avec les usagers de la Santé, elle a permis de recueillir des témoignages. Si le panel limité n’en fait pas un sondage à valeur scientifique, il n’en permet pas moins de dégager de grandes tendances présentes dans la population sur les questions de santé qui apparaissent parmi les principales préoccupations de nos concitoyen.ne.s

1 – Égalité d’accès à la santé

1.1 : Remboursement à 100% de tous les frais médicaux  : 82 % sont plutôt d’accord.

1.2 : Suppression du forfait hospitalier : 69 % sont plutôt d’accord.

1.3 : Il est normal que les patients participent financièrement aux frais de santé : seulement 20 % sont plutôt d’accord.

1.4 : On ne peut pas « offrir à tous » des traitements très coûteux : 75 % ne sont plutôt pas d’accord.

1.5 : Il faut bien tenir compte des coûts : 33% sont plutôt d’accord, contre 51 % plutôt en désaccord.
1.6 : L’État doit contrôler le prix des médicaments et du matériel médical : 87 % sont plutôt d’accord.

2 – Proximité : La loi Touraine organise les soins dans le cadre des GHT

2.1 : Pour tous les soins qui ne nécessitent pas une compétence ou
un équipement exceptionnel

Je préfère un établissement proche de chez moi : 82 % sont plutôt d’accord.
Je préfère me rendre au CHU (Brest) : 48 % sont plutôt d’accord, 21 % plutôt en désaccord.
2.2 : Il est normal de regrouper les spécialités dans un grand centre hospitalier : 52 % sont plutôt d’accord et 29 % plutôt en désaccord.

2.3 : On ne devrait pas imposer de longs déplacements

– Au malade : 89 % sont plutôt d’accord.
– A la famille : 80 % sont plutôt d’accord.

3 – Les personnels de santé

3.1 : Leurs conditions de travail sont dégradées : 92 % sont plutôt d’accord

3.2 : La qualité des soins dépend aussi des conditions de travail des personnels : 100 % sont plutôt d’accord.

3.3 : Leur travail n’est pas assez reconnu : 95 % sont plutôt d’accord.

3.4 : Le statut public est une garantie pour les patients : 85 % sont plutôt d’accord

4 – Santé et Démocratie

4.1 : la loi Bachelot diminuait le rôle des élus locaux, la loi Touraine va encore plus loin avec les GHT.
Il faudrait renforcer leur rôle : 48 % sont plutôt d’accord mais 34 % ne savent pas.

4.2 : Les personnels hospitaliers sont en 1ère ligne pour évaluer les services, Ils devraient pouvoir intervenir dans les choix de fonctionnement : 92 % sont plutôt d’accord.

4.3 La voix des patients et des familles doit être davantage entendue : 89 % sont plutôt d’accord.

5 – Les Pathologies liées au vieillissement et à la perte d’autonomie sont des problèmes médicaux.

5.1 : Tous les frais médicaux (y compris appareillage) doivent être pris en charge par la Sécurité Sociale : 92 % sont plutôt d’accord.

5.2 : les autres frais relèvent de la solidarité nationale. Il est anormal qu’ils pèsent sur le patrimoine, les enfants,
voire les petits-enfants : 70 % sont plutôt d’accord, 19 % plutôt en désaccord, le reste ne sait pas.
5.3 : Le secteur de santé public doit jouer son rôle dans ce domaine : 96 % sont plutôt d’accord.

Conclusion :

Certaines questions n’étaient pas évidentes ou un peu complexes sur les GHT par exemple.
Si l’on s’en tient aux réponses qui ont obtenu plus de 80%, cela dessine un choix de société avec une place bien particulière de la Santé :

Une Santé où les frais médicaux sont remboursés à 100 %,
Une Santé avec un État qui contrôle le prix des médicaments et du matériel médical,
Une santé qui privilégie la proximité et refuse les longs déplacements aux malades et à leur familles,
Une Santé avec de meilleures conditions de travail pour un personnel reconnu, est un gage de meilleure qualité des soins, le statut public une garantie pour les patients,
Une Santé dans laquelle les voix des personnels hospitaliers, des patients et de leurs famille soient davantage entendues,
Une Santé dans laquelle les pathologies liées au vieillissement et à la perte d’autonomie relève du secteur de santé public et d’une prise en charge par la Sécurité Sociale.

Notre association, le Collectif Brestois de défense de l’Hôpital Public entend s’appuyer sur ces résultats pour poursuivre son travail afin de faire converger les intérêts communs des usagers comme des travailleurs de la Santé.

Collectif Brestois de défense de l’Hôpital Public
Espace Associatif de Pen Ar Creach, 6 rue de Pen Ar Creach 29200 Brest
collectifhopitalbrest @ gmail.com

Le tissu associatif en danger

"Non à la crève générale" - Communiqué des associations du Franc-Moisin

NON À LA CRÈVE GÉNÉRALE : LE CENTRE » HISTORIQUE » DE SANTÉ PLURIDISCIPLINAIRE DE PROXIMITÉ DU FRANC-MOISIN EN DANGER
Collectif des associations du Franc-Moisin et autres quartiers à Saint-Denis et d'ailleurs

 

 

À toutes celles et tous ceux dont la pensée et la voix comptent en France

Bonjour,

UN TISSU ASSOCIATIF EN DANGER, DES POPULATIONS BRIMÉES ET DÉLAISSÉES... LA RÉVOLTE DES INTELLECTUELS !

Vous avez entendu parler des mesures prises par le gouvernement à l'encontre des associations : fin des emplois aidés, baisse des crédits de la Politique de la Ville.

Des collectifs et regroupements s'organisent à travers tout le pays ; toujours en pointe pour résister, un collectif s'est créé au Franc -Moisin à Saint-Denis ).

Bien sûr les associations sont très préoccupées du sort qui les attend à très brève échéance. Pour elles, leurs membres et personnels, pour les populations souvent modestes et précaires dont elles sont souvent le dernier recours en oeuvrant dans le concret, sans cesse, pour l'égalité et la citoyenneté....

Mais plus que cela nous sommes extrêmement inquiets du modèle de société qui est en cours de développement. Nous savons très bien quelles seront les conséquences immédiates sur les territoires où nous travaillons depuis très longtemps, nous évaluons l'impact à l'échelle micro. Mais quel sera l'effet des très nombreux impacts micro à l'échelle des territoires, de la ville ou village jusqu'au pays tout entier ?

Nous, acteurs associatifs, bénévoles, encore salariés, salariés licenciés, usagers, nous agissons sur le terrain pour tenter de contrer ces choix politiques très violents.

Nous savons que ces inquiétudes sont partagées par des intellectuels et chercheurs qui analysent et étudient les dysfonctionnements de notre société et les dangers encourus par les plus faibles des habitants de notre pays. Aussi nous vous sollicitons aujourd'hui pour que votre solidarité s'exerce par l'analyse que vous pourriez faire des décisions politiques qui viennent d'être prises à l'encontre des associations.

Nous sommes certains que vous comprendrez l'enjeu que cela constitue, l'aide majeure et la force qu'ainsi vous pourrez apporter à notre rassemblement.

Nous sommes disponibles pour échanger avec vous à votre convenance et vous remercions, par avance, du message et offre de participation que vous voudrez bien nous faire parvenir.

Dans les quartiers comme ailleurs ensemble nous sommes plus forts.

Cordialement

Contacts :

Adjera Lakehal-Brafman : 06 87 31 52 77

Dr Didier Menard : 06 07 16 57 78

L’hôpital d’Oloron Sainte Marie doit garder sa maternité

La Coordination Nationale (association d’usagers de la santé agréée au plan national) apporte tout son soutien aux usagers, aux personnels et aux élus d’Oloron Sainte Marie qui se battent pour garder leur Maternité.
Elle invite la population à participer en masse le 30 septembre à la manifestation, afin de montrer sa détermination, élément qui pèsera dans la balance lors de l’entrevue au Ministère le 11 octobre.
La Maternité répond aux besoins du bassin de soins, avec un potentiel de près de 700 naissances.
Des candidatures fiables de gynécologues et de pédiatres existent : ils doivent être recrutés.La fermeture de la maternité d’Oloron obligerait les femmes à faire des trajets de plus de trois quarts d’heure à près de deux heures pour le suivi de leur grossesse et pour l’accouchement, en devant se rendre à Pau.
Le territoire sur lequel se situe la maternité d’Oloron Saint Marie est enclavé, avec des routes difficiles : faut-il prendre le risque de mettre en danger la vie des femmes et des bébés ?
Plusieurs travaux (voir références ci-dessous) ont montré une augmentation du risque d’accouchements inopinés en dehors d’une maternité quand le délai de transport est supérieur à 45 minutes par ailleurs, au-delà de 30 minutes les risques sont accrus pour l’enfant.
Madame la Ministre, vous ne pouvez pas prendre la responsabilité de risquer la vie de femmes et d’enfants : la Maternité d’Oloron Sainte Marie doit continuer à fonctionner.
Références:
Etude en copartenariat : INSERM-UPMC Université Paris 6-Département géographie Université Paris 8
“Out of hospital births and the supply of maternity units in France “
Beatrice Blondel, Nicolas Drewniak, Hugo Pilkington, Jennifer Zeitlin
ADELF-EMOIS 2012
« Territoires de vie, santé périnatale et adéquation des services de santé : influence des temps d’accès à la maternité la plus proche sur les résultats de santé périnatale en Bourgogne. »
Lure le 28 septembre 2017