FEURS – EHPAD de MONBRISON – 22 10 2020

Fermetures de lits faute d’aides-soignants – La lettre d’information du comité.

Bonjour à tous,
 
Nous vous transmettons l’article du 11 octobre décrivant la situation très critique de l’Ehpad de Montbrison, souffrant d’un grand manque de personnel et dans l’obligation de fermeture de 30 lits. Malheureusement, de nombreux lits avaient été libérés lors de la 1ère vague de la Covid-19.
 
Le manque de personnel soignant en France d’une manière générale et sur notre territoire, au sein du CHF participe à la dérive du service public hospitalier.
Si l’Hôpital public veut vivre, il faut lui donner les moyens en arrêtant de faire des économies sur le personnel : cela passe par l’emploi et une reconnaissance des soignants, de leur travail et des conditions de travail.
Ces dernières années, la volonté de faire des  économies au sein de notre système de santé, en réduisant le montant de l’ONDAM, en maintenant la T2A, en supprimant des postes, en ne recrutant pas malgré les demandes d’emplois postulées, en fermant des lits régulièrement, en augmentant la précarité des contrats de travail, en maintenant des salaires en dessous de la moyenne européenne, n’ont fait qu’aggraver la souffrance des soignants dans de telles conditions de travail et décourager les plus motivés. Au point de manquer de candidatures dans les instituts de formation, ce manque s’aggrave au fil des années.
Les instances de tutelle, l’Etat sont restés sourds aux appels et demandes des professionnels de santé de l’Hôpital public.
 
Pour information, le CHF a perdu 100 lits sur 7 ans, depuis la fusion et a supprimé 200 emplois depuis 2013.
La fusion était censée mutualiser les compétences et les moyens, voilà la situation aujourd’hui.
 
Que voulons-nous pour la société de demain, pour les générations à venir, est ce que la Santé ne doit appartenir qu’à ceux qui en ont les moyens?
La privatisation de la Santé poursuit son chemin, est ce que nous voulons qu’elle soit l’avenir?
Pour autant, nous continuons à nous mobiliser pour que vive l’Hôpital Public.
 
Plus que jamais, soyons vigilants et prudents dans ce contexte actuel qui nous montre à quel point la Santé est une richesse et qu’elle peut très vite se fragiliser, à quel point nous avons besoin des soignants du service public.