Dourdan : menaces sur hôpital suite rapport de la chambre régionale des comptes

Nous souhaitons vous informer des menaces qui pèsent à nouveau sur l’hôpital de Dourdan suite au rapport public de la Chambre Régionale des Comptes (CRC) au sujet de la situation financière du CHSE.

Voir le rapport complet en pièce jointe ou l’article qui résume la situation sur « l’Actu Essonne ».

https://actu.fr/ile-de-france/etampes_91223/centre-hospitalier-sud-essonne-la-cour-des-comptes-alerte-sur-la-situation-financiere-degradee-et-critique_63522462.html

Ce rapport pointe clairement le site de Dourdan et la CRC appelle à une restructuration et transfert d’activités dans le cadre de son label « hôpital de proximité ».

Notre comité de défense savait que ce moment arriverait et c’est la raison pour laquelle nous nous étions mobilisés contre cette demande de labellisation dans le projet médical 2021-2025.

L’appellation « hôpital de proximité » désigne surtout un accès aux soins limités transformant peu à peu le site de Dourdan en gériatrie. En effet dans le décret du 12 mai 2021, qui nous avait particulièrement alerté, il est clairement exprimé qu’un établissement bénéficiant du label « hôpital de proximité » assure les soins de premiers recours, les consultations avancées spécialisés se font avec des partenaires externes/internes privés, il n’y a pas d’obstétrique ni de chirurgie. C’est comme cela que la gynécologie a été remplacé par un cabinet privé PointGyn, que la chirurgie ne se fait plus en hospitalisation court séjour et que la radiologie se voit concurrencée par Olympes-Ramsay santé en centre-ville.

Nous sommes inquiets suite aux recommandations de la CRC sur le sujet de la pédiatrie qu’elle désigne comme un service coûteux sur les lignes de gardes et préconise un transfert sur Étampes comme d’ailleurs pour les soins critiques (réanimation, soins continus et intensifs) et la chirurgie ambulatoire. Le site d’Étampes étant transformé dans le dernier projet médical d’établissement en « Campus santé », c’est à lui d’accueillir ses services spécialisés.

La CRC explique que selon l’article L. 6111-3-1 du code de la santé publique, un hôpital de proximité assure le premier niveau de gradation des soins et oriente les patients vers des établissements de santé ou des structures adaptés à leurs besoins. À titre dérogatoire et dans les conditions prévues par décret en Conseil d’État, il peut pratiquer certains actes chirurgicaux programmés et conserver certaines activités spécialisées. Or ce décret n’a jamais été publié, ce qui ouvre des possibilités de maintenir des activités qui ne devraient plus être accueillies à l’hôpital de Dourdan. Ces activités pourraient être supprimées en cas de parution du décret du conseil d’état.

Nous avions prévenu que les dérogations envisagées par le gouvernement et utilisées par le maire de Dourdan pour garantir le maintien à long terme des services spécialisés dans l’hôpital de Dourdan pourraient être remises en cause un jour.

Le pire c’est que la CRC reproche une baisse d’activité en obstétrique et chirurgie alors que c’est l’ARS elle-même qui a fait supprimer ces activités sur le site de Dourdan lors de la fermeture de la maternité en 2015 et lors de la labellisation en « hôpital de proximité » en 2022 en échange des subventions promises !

De plus lors de la fusion des 2 établissements en 2011 l’hôpital de Dourdan était en bonne santé financière contrairement à Étampes.

Nous avons discuté avec des patient-es et du personnel de l’hôpital venus à notre rencontre sur notre stand lors du marché Noël qui se questionnent beaucoup et craignent des suppressions de services sur le site de Dourdan.

Nous avons demandé un RDV d’urgence au directeur du CHSE qui nous a répondu favorablement en nous le fixant au 26 janvier 2026.

Nous avons également envoyé un email au député de notre circonscription afin qu’il évoque cette question sur le devenir de notre hôpital de Dourdan avec la ministre de la santé.

Nous restons mobilisés pour sauvegarder nos 2 hôpitaux sur les sites de Dourdan et Étampes avec tous leurs services

Les co-président-es du comité de défense de l’hôpital