L’association Ma santé j’y tiens, mon hôpital, mon bassin de vie je soutiens a été alertée par le collectif des familles des résidents de la maison de retraite Bellevue.
Depuis le mois de septembre, aucun médecin senior n’est en poste au sein de l’établissement.
L’interne actuellement présente exerce sans encadrement médical senior, ce qui fait peser un risque réel de retard dans la prise en charge médicale des résidents. Ces retards entraînent des hospitalisations plus fréquentes, dont certaines pourraient être évitées.
Le personnel soignant — infirmières et aides-soignantes — travaille ainsi dans une situation d’insécurité, faute de pouvoir s’appuyer sur un médecin senior capable de prendre des décisions médicales au quotidien.
Par ailleurs, une convention indispensable avec des orthophonistes devait être mise en place.
Promise depuis deux ans, elle n’a toujours pas été signée.
Combien de temps encore les résidents devront-ils attendre pour bénéficier de soins adaptés ?
À ce jour, aucune information n’a été communiquée aux familles concernant les tarifs du prix de l’hébergement envisagés par la direction.
Pourtant, les familles disposent théoriquement de la possibilité de contester ces tarifs avant le 31 décembre — encore faudrait-il être informées.
Le collectif des familles demande donc transparence et communication sur les chiffres transmis au Conseil départemental.
Pour rappel, en janvier 2025, une augmentation de 21 % avait été imposée sans concertation. Grâce aux mobilisations, celle-ci a été ramenée à 13 %.
Après cette hausse déjà inacceptable, le collectif des familles refuse toute autre augmentation pour 2026 — et pour les années à venir — tant qu’un audit indépendant de la maison de retraite n’aura pas été réalisé.
Elles disent non au racket des familles mis en œuvre par le maire de Château-Thierry, Président de la CARCT et Conseiller Départemental, avec la complicité du Directeur de l’Hôpital de Soissons et responsable de Bellevue et de la partie soin des maisons de retraite de la CRCT.
La question de la qualité des repas suscite également de fortes inquiétudes.
Si ces repas peuvent être tolérés lors d’un court séjour hospitalier, ils ne sont pas adaptés sur la durée pour des personnes âgées vivant en établissement toute l’année.
Enfin, le rapport de la Cour régionale des comptes a pointé des dysfonctionnements du Conseil de la vie sociale (voir document ci-dessous) :
Force est de constater que ces observations ne semblent pas avoir été suivies d’effets.
Nous souhaitions relayer les inquiétudes légitimes des familles, qui concernent la sécurité, la dignité et la qualité de vie de nos aînés, et apporter sans réserve notre soutien au personnel soignant, lui aussi en grande difficulté.
Et on peut se demander si le maire de Château-Thierry qui se félicite d’avoir obtenu le label « ville amie des aînés » après avoir augmenté fortement le prix des repas, des services aux anciens à domicile et de l’hébergement en maisons de retraite, saura se mobiliser pour défendre nos aînés ?
