COMMUNIQUÉ SUR LA FERMETURE DE LA MATERNITÉ DU CHNM
Une nouvelle fois, la maternité du CHNM est fermée jusqu’au 30 juillet, faute de médecin anesthésiste. Le médecin qui devait assurer la garde s’est blessé et est donc en arrêt maladie.
Comme pour les Urgences, nous sommes continuellement sur le fil. Quand le service fonctionne, c’est parce qu’il y a JUSTE de quoi le faire tourner. Au moindre problème de personnel, on est dans le rouge.
Comme pour les Urgences et le SMUR, la visite expresse du ministre n’aura apporté AUCUNE solution au problème récurrent du recrutement médical.
C’est pourtant à lui qu’il revient de garantir la sécurité des citoyens.
La Mayenne vit depuis quelques années au rythme d’une visite de ministre 3 ou 4 fois par an sans qu’aucun des problèmes de fond ne soit réglé.
Communication et efficacité ne vont apparemment pas de pair.
Et ce ne sont certainement pas les 5 milliards d’économies envisagés sur le budget de la Sécurité Sociale qui vont permettre d’améliorer une situation qui a déjà dépassé le seuil critique.
Le premier ministre culpabilise et prétend « responsabiliser » les patients. Mais l’Etat est incapable d’assurer sa mission de protection de la population en garantissant l’ouverture de TOUS les services des hopitaux et l’accès aux soins pour tous.
COMMUNIQUÉ APRÈS LES ANNONCES DU PREMIER MINISTRE LE 15 JUILLET 2025
5 milliards économisés sur le dos des assurés sociaux !
Le premier ministre Bayrou vient de présenter le 15 juillet dernier son projet de budget 2026.
Ce projet prévoit une économie de 5 milliards sur le budget de la Sécurité Sociale.
Il convient tout d’abord de noter que la Sécurité Sociale n’a pas de problème de dépenses. Elle a un problème de recettes lié aux multiples exonérations des cotisations sociales patronales dont le montant total a quadruplé en 10 ans (source Cour des Comptes – mai 2025).
Rappelons également que la « fraude sociale », estimée à une quinzaine de milliards d’euros par an est imputable aux 2/3 aux employeurs et aux professionnels de santé.
Les mesures d’économies présentées par le premier ministre ont pourtant ceci en commun qu’elles touchent de plein fouet et uniquement les assurés sociaux et les malades.
Qu’il s’agisse de réduire le champ des bénéficiaires des affections de longue durée, de doubler le plafond des franchises médicales, de limiter le budget des hôpitaux publics, ce sont bien les malades qui sont mis à contribution et c’est toujours le principe fondateur de la Sécurité Sociale « De chacun selon ses possibilités, à chacun selon ses besoins » qui est attaqué et remis en cause.
Enfin, tout le panel de mesures , gel des prestations sociales, blocage du barème de l’impôt… va impacter au premier chef les plus modestes et les plus fragiles quand la contribution demandée aux grandes entreprises et aux plus hauts revenus n’est jamais abondée.
Près de 60% des français ont déjà renoncé à se soigner dont la moitié pour des raisons de coûts.
Alors que toute politique volontariste de prévention en matière de santé semble abandonnée ou au moins passée à l’arrière plan, il est à craindre que les mesures envisagées, qui culpabilisent toujours plus les patients, n’augmentent encore cette proportion, mettant en danger la santé et la vie dans les cas les plus graves de nombreux français.
C’est pourquoi AUDACE53 s’oppose à ce plan d’économies sur le budget de la Sécurité Sociale et contribuera, à la hauteur de ses moyens, à son rejet.