Soutien aux manifestations de Carhaix et de Remiremont
La Coordination Nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité apporte tout son soutien aux manifestations organisées à Carhaix le samedi 12 octobre et à Remiremont le dimanche 13 octobre pour la défense de leurs hôpitaux.
En ce week-end où elle organise ces 36èmes rencontres nationales à Chalette sur Loing et fête son 20ème anniversaire d’existence, ces manifestations sont pour la Coordination la démonstration de la vitalité du mouvement populaire pour exiger des hôpitaux de proximité répondant aux besoins avec tous les services actifs nécessaires.
A Carhaix, ce sont des militants venus de Concarneau, de Dinan, de Douarnenez, de Guingamp, de Landerneau, de Lannion, de Paimpol qui vont se rassembler pour demander un plan d’urgence pour la santé en Bretagne. La Coordination n’oublie pas la réponse faite par les autorités aux militants syndicaux et aux élus de Brest et de Carhaix : des convocations à paraître sous le régime de la garde à vue. La répression ne peut être la solution à un accès aux soins défaillant !
A Remiremont, la résistance s’organise avec l’ADEMAT-H contre un projet médico-soignant partagé du GHT regroupant l’ensemble des hôpitaux des Vosges, proposant des regroupements d’activité sur Épinal, mettant en cause la maternité déjà récemment déclassée en niveau 1, la chirurgie, les urgences, la biologie de l’hôpital de Remiremont, ignorant la géographie montagneuse, les besoins de la population du nord Haute Saône.
Deux exemples des méfaits d’une politique touchant tous les hôpitaux de France, visant à réduire les dépenses publiques de santé et à favoriser le développement des établissements de santé lucratifs que les comités, réunis à Chalette ce même week-end dénoncent sans relâche. Des ateliers de ces rencontres seront d’ailleurs consacrés à la privatisation/financiarisation de la santé.
En cette période de vote des budgets, la Coordination souligne deux nécessités pour répondre à l’incapacité actuelle de notre système de santé à répondre aux besoins partout en métropole et dans les DOM et TOM : une augmentation de l’ONDAM (Objectif National des Dépenses d’Assurance Maladie) au moins à 6% comme le réclame la FHF (Fédération Hospitalière de France) – le taux actuellement évoqué de 2,8 % ne ferait que précipiter la catastrophe en cours – et des moyens pour que l’université puisse former plus de médecins : l’appel des doyens des facultés de médecine doit être entendu.