Communiqué de la Coordination : toutes et tous à Guingamp le 17 juin

Toutes et tous à Guingamp le 17 juin

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La Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de proximité apporte tout son soutien à la manifestation du 17 juin à Guingamp pour l’hôpital public. C’est de toute la Bretagne que les appels à participer viennent, amplifiant la manifestation de Carhaix du 18 mars. C’est en effet partout en Bretagne, comme dans le reste de la France, que le service public hospitalier est dévasté : maternités fermées comme à Guingamp ou menacées, services d’urgence à fonctionnement intermittent comme s’il fallait choisir l’heure et le jour de l’accident ou de l’infarctus : c’est la sécurité de la population qui est mise en cause. Dans le territoire de Guingamp, déjà une femme a accouché sur le bord de la route. A Rennes, des lits de psychiatrie ferment !

La Coordination Nationale rappelle ses propositions. La priorité doit être donnée à un service public assurant un accès aux soins de qualité dans la proximité ! Non à la préférence donnée au secteur privé, plus coûteux pour la société. Le manque actuel de professionnels de santé nécessite un changement de paradigme : en former plus ! Mais aussi les garder en assurant de meilleurs conditions de travail et de salaires, en mettant fin au harcèlement managérial tourné vers la recherche d’économies à tout prix pour enfin respecter leur éthique professionnelle. En ce qui concerne les médecins, il faut rapprocher les revenus des secteurs privé et public pour arrêter les fuites ! La surdité du gouvernement face aux revendications des personnels hospitaliers, tant médicaux que paramédicaux, fait le jeu du secteur privé, tout en mettant en danger la population.

Alors que le gouvernement envisage déjà un nouveau tour de vis pour 2024, après une évolution des dotations aux hôpitaux en 2023 inférieure à l’inflation, la Coordination Nationale engage une campagne pour que la loi de financement de la Sécurité Sociale 2024 qui sera votée à l’automne réponde aux besoins de la population et non aux intérêts privés. Mais, au-delà, c’est une grande bataille pour la réappropriation de la Sécurité Sociale qui doit s’engager, avec son financement basé sur les cotisations issues du travail et sa gestion par les salariés. Le passage en force de la réforme des retraites vient de démontrer, s’il en était besoin les dangers d’une étatisation de la Sécurité Sociale.