Des urgences ouvertes 24h/24 partout !
La Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de proximité apporte tout son soutien à la population de Dordogne. L’impossibilité de se présenter directement la nuit dans l’ensemble des services d’urgence du département jusqu’au mois de septembre met gravement en danger les femmes et les hommes de ce département. Malgré le professionnalisme des assistants de régulation, un simple contact téléphonique ne permet pas toujours d’apprécier la gravité de la situation : tout ne s’explique pas en mots, surtout quand on est angoissé.
Le ministre de la santé et de la prévention continue à préconiser une telle régulation des urgences en Dordogne comme ailleurs, alors qu’aucun bilan n’a été tiré de cette pratique là où elle a eu lieu. Pourtant il y a eu des accidents. La fermeture de services d’urgence, qu’elle soit annoncée définitive comme à Feurs, présentée comme temporaire ou limitée à la nuit comme à Aubenas, est une attitude criminelle de la responsabilité du gouvernement. Et la liste des sites fermés ou filtrés s’allonge terriblement. Conditionner une admission dans un service d’urgence à l’acceptation téléphonique par le 15 va nécessairement augmenter le nombre d’appels, les délais de décrochage par l’assistant de régulation médicale et le délai de réponse d’autant plus que l’on sait combien il peut être difficile de trouver un médecin généraliste, une ambulance disponible rapidement. Pour alléger la charge de travail des personnels des urgences, on augmente celle des personnels des centres 15.
C’est d’autant plus scandaleux que le gouvernement ne fait rien pour améliorer la situation des services d’urgence. Pire il a décidé de limiter le recours à l’intérim médical sans solutions alternatives, délivre des OQTF (Obligation à Quitter le Territoire Français) à des médecins à diplôme hors union européenne et n’écoute pas les propositions des organisations représentatives des médecins hospitaliers pour éviter que ces professionnels ne continuent à fuir l’hôpital public. Il préfère à la santé de la population la réduction des dépenses publiques de santé et s’entête dans de mauvaises solutions.
Avec ses comités de Sarlat et de Bergerac, la Coordination Nationale exige la réouverture des services d’urgence 24h sur 24 avec accès réellement direct, pas un téléphone ou un interphone, partout où c’est nécessaire pour que chaque citoyen.ne ait accès à un service d’urgence en moins de 30 minutes.