
Avec l’épidémie de COVID, la décision de l’Etat de ne pas ouvrir les remontées mécaniques durant les vacances de fin d’année « du fait du manque de place dans les hôpitaux », génère un tollé légitime des dirigeants de stations relayés par les élus savoyards qui mettent en avant les enjeux économiques et sociaux : « 5 milliards € de chiffre d’affaire, des dizaines de milliers d’emplois ».
Il est dommage que ces mêmes élus ne remettent pas en cause les politiques de santé menées depuis des décennies, la fermeture des lits d’hôpitaux parmi lesquelles ceux de l’hôpital de Moûtiers.
Rappelons que cet hôpital autrefois appelé « Hôpital des 3 Vallées » s’était naturellement spécialisé dans la traumatologie osseuse : c’est à Moûtiers que les apprentis chirurgiens en trauma venaient se former !
Cette crise sanitaire n’est pas terminée, et d’autres catastrophes peuvent survenir.
Est-ce utopique d’imaginer que les décideurs bifurquent, changent leur politique et décident de regarder sérieusement le plan B qui avait été plébiscité par la population des 3 vallées en mars 2015? Les locaux vides de Moûtiers sont toujours là et attendent. Ce n’est pas le refus par l’ARS et le Préfet, d’admettre des candidats de l’association « collectif pour l’hôpital de Moûtiers » dans les instances consultatives du CHAM (Centre Hospitalier Albertville Moûtiers), qui va aider à cette bifurcation pourtant indispensable.
Bernard GSELL
Co-Président du Collectif Hôpital
29 novembre 2020
PJ : photo hôpital de Moûtiers en 2015, avant que le panneau soit enlevé