Bulletin Semaines 52-2020

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Données Lettre

 

Édito :

 

CRI de COLERE ou COUP de « GUEULE »

à chacun son expression

 

Il y a une quinzaine de jours, nous avons annoncé que la situation de l'hôpital de Ruffec était en amélioration mais que le personnel paramédical était toujours en nombre très insuffisant.

En quelques jours, cet équilibre précaire vient d'exploser dans les services de Médecine et de Soins de Suite avec la contamination au Covid 19 d'une dizaine d'agents.

Face à une situation intenable pour les personnels encore debout, 8 lits de Médecine et 15 lits de soins de Suite ont été fermés le 17 Décembre et ce jusqu'au 28 Décembre : date du retour théorique des agents contaminés et sous réserve que l'épidémie ne continue pas à se propager parmi les soignants. Ces arrêts impératifs, en nombre, se cumulent avec des arrêts pour burn-out, des démissions … etc … 

 

Pour les malades potentiels que nous sommes tous, 

chaque jour de fermeture met la population de notre bassin de vie en danger 

de ne pas avoir de réponse médicale adéquate à ses besoins.

Entre autre :

→ Certains malades ne trouveront pas de place en Soins de Suite à proximité ou pas de place en Médecine après un passage aux Urgences. Pour la plupart ce sera un retour anticipé à domicile avec toutes les difficultés de suivi que chacun d’entre nous connaît en médecine de ville, là aussi liées à un nombre insuffisant de professionnels.

→ C’est aussi un effet boule de neige sur les Urgences : la réduction du nombre de lits d’aval réduit les capacités de dégagement pour libérer les brancards, engorge les Urgences et allonge les temps d’attente.

 

Et Ruffec n'est pas une exception.

Partout en France, des lits ferment « temporairement » faute de soignants pour assurer les services. Ces fermetures « temporaires » viennent s'ajouter aux fermetures définitives qui n'ont pas été remises en cause malgré la pandémie. Partout en France, des personnels craquent et fuient l'hôpital.

Partout en France, l'accès aux soins est devenu un parcours du combattant pour les populations. Nous savons tous que les racines du mal sont bien antérieures à la crise sanitaire d'aujourd'hui, elle n'en est que le révélateur au grand jour.

 

L'administration sanitaire, du niveau national jusqu'aux directions locales, n'arrive pas à se sortir de ses obsessions « d'économies ». Certaines en rajoutent même une couche :

→ en refusant de fournir des masques FPP2 à tous les soignants lorsqu'ils ne travaillent pas dans un secteur réputé sensible,

→ en filtrant le nombre de tests ce qui ne permet pas de tester tous les malades arrivant dans un établissement y compris lorsqu'ils étaient hospitalisés ailleurs avant,

→ en continuant à déplacer les personnels d'un secteur Covid à un secteur non Covid et vice-versa pour rationaliser le temps de travail,

→ … etc … 

c'est clairement de la mise en danger de la vie d'autrui 

à la fois pour les professionnels, les malades et la population dans son ensemble.

 

L’accès aux soins, déjà compliqué  surtout lorsque cela concerne des pathologies non Covid  s'aggrave dangereusement pour toutes et tous.

 

Mesdames et Messieurs les décideurs, entendez l'URGENCE de la situation.

 

Ni le Ségur de la Santé qui a accouché d'une souris, ni la loi de financement 2021 de la Sécurité Sociale (certes en augmentation conséquente pour les dépenses liées au Covid, mais qui exige en contre partie une économie notable sur les dépenses de santé « habituelles ») ne permettront de renverser durablement le mouvement. 

 

La copie est à revoir.

 

DES LITS, DU MATERIEL, DES BRAS … MAINTENANT

 

Dans l'urgence d'aujourd'hui c'est :

→ garantir le financement et l'approvisionnement du matériel nécessaire. 

→ embaucher maintenant, massivement et de façon pérenne des secrétaires, des brancardiers, des agents administratifs de terrain, des agents de nettoyage et de désinfection … etc … pour permettre aux soignants restants de se concentrer exclusivement sur leur coeur de métier : le soin.

→ donner toute leur place aux usagers, aux élus et aux professionnels dans les décisions à tous les niveaux : du national jusqu'au local.

 

Dans la durée c'est :

→ ouvrir massivement des places de formations de soignants (médicales et paramédicales) et en assurer la juste répartition en ville et à l'hôpital sur l’ensemble du territoire.

→ arrêter de considérer les personnels comme des pions. 

Des équipes stables qui ont l'habitude de travailler ensemble sont une des bases de la qualité des soins. Le turn-over est source d’insécurité pour les malades et pour les professionnels. 

→ reconnaître les qualifications à leur juste valeur pour être attractif pour recruter.

→ ouvrir et ré-ouvrir des lits partout où c'est nécessaire.

 

Les conditions de travail des professionnels et les moyens mis à leur disposition impactent fortement nos prises en charge de malades potentiels.

C'est ensemble, professionnels et usagers, que nous gagnerons la bataille. 

 

A force de lancer des alertes, elles finissent par rebondir dans les bureaux officiels. 

Alors on continue. 

 

 

Le collectif de travail de l'association

« Soutiens en Urgence à la vie de l'Hôpital du bassin de Ruffec »

BP 19  -  16700 RUFFEC

 

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Sommaire :

·      L’écho des comités : pages 4 à 8

·      Autres infos locales : page 8

·      Dossiers : pages 8 à 10

PREMIER  BAROMÈTRE SANTÉ-SOCIAL

ACCÈS AUX SOINS : IMPORTANCE DE LA PROXIMITÉ

-       CARTE DES DÉSERTS MÉDICAUX

-       PSYCHIATRIE

-        

·      Culture et santé :page 10

 

 

 

 

L’écho des comités :

 

 

 

DOLE - 39

 

Le soutien des élus à l'hôpital public de Dôle

 

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BORDEAUX - 33

 

Victoire ! arrêt des poursuites pour non paiement des dépassements d’honoraires

 

Nous avons été sollicités par Mme L. en septembre dernier. Elle était très déstabilisée dans les suites de son intervention chirurgicale à l’épaule droite de fin juillet 2020, pratiquée à la Clinique Bordeaux Nord Aquitaine. Il lui était réclamé par différents courriers 1.030 € de dépassements d’honoraires, dont elle ne se souvient pas avoir été informée en pré-opératoire, dont 786 € pour le chirurgien, 220 € pour l’anesthésiste. Les deux dernières lettres lui avaient été adressées par la société SEERIC, (la dernière est ci-jointe) et la menaçait de venue d’huissier et de passage au Tribunal…alors que nous avions entamé une procédure amiable avec les médecins…

Communiqué la santé un droit pour tous du 21 Décembre 2020

Lettre à Olivier Véran

Monsieur le Ministre, Nous sommes une petite association girondine née en 2007 qui intervient dans le domaine couvert par votre Ministère. Par nos actions modestes, nous essayons de contribuer à maintenir et améliorer notre système de santé solidaire qui comporte quelques imperfections mais qui s’avère comme vous le savez, plus efficace, plus juste et globalement moins cher que ceux livrés plus grandement au « Marché »… Notre tâche n’est pas toujours facilitée par nos dirigeants successifs qui pratiquent parfois un grand écart entre leurs discours et leurs actes. Le dossier des dépassements d’honoraires médicaux (DHM) nous semble à cet égard très symbolique. Comme vous le savez, ces DHM, malgré les alternances politiques, sont en augmentation régulière depuis leur création en 1980 et sont un des facteurs principaux du renoncement croissant aux soins pour raison financière (qui atteint actuellement plus du quart de notre population). Les médecins dépasseurs, qui sont encore minoritaires parmi les praticien-ne-s, peuvent ainsi moduler leurs revenus à la hausse…en piochant dans la poche des assurés sociaux qui usent de leurs prestations. Et dans certaines spécialités médicales, il est parfois difficile de trouver des alternatives solidaires. Ces médecins dépasseurs bénéficient de vides importants au niveau réglementaire, éthique et juridique (cf l’avenant conventionnel d’oct. 2012 pour les libéraux et l’accord de 2015 pour les salariés des Hôpitaux). L’adynamie des ARS et des CPAM, ainsi que le mutisme de l’Ordre des médecins n’aident pas au balisage de ces pratiques tarifaires modulables. Il y avait néanmoins un décret du 30 déc. 2008 (n°2008-1527), peu précis, peu contraignant et peu appliqué. Il prétendait réguler quelque peu ces DHM. Entre autres critères, il précisait que le médecin dépasseur devait tenir compte de la situation financière de l’assuré social. Ce décret vient d’être remplacé en catimini par celui du 2 oct. 20 (n°2020-1215) que vous avez co-signé avec notre premier ministre Jean CASTEX. Ce dernier a dû suivre l’affaire avec une attention moins soutenue que la vôtre. Sous la pression de certains « lobbies confraternels », vous avez décidé en toute conscience de supprimer ce critère faisant référence à la situation financière de l’assuré. Vous avez fait ainsi le choix de faciliter l’appât du gain des médecins les moins scrupuleux. C’est pourquoi nous venons vous poser la question suivante : Au temps de la COVID 19, où il nous est conseillé de renforcer les Solidarités (parties intégrantes de votre Ministère) face à la précarité croissante d’une grande partie de nos concitoyen-ne-s, EST-CE LE BON MOMENT POUR FAIRE CE CADEAU A CERTAINS PROFESSIONNELS QUI BÉNÉFICIENT DEJA DE REVENUS TRES CONFORTABLES ?

La santé un droit pour tous – Lettre à O. Veran – 21 12 20

SARLAT - 24

 

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Le communiqué

 

 

 

La bataille pour l’hôpital public continue

 

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Le communiqué du 13 Décembre

 

 

 

Autres infos locales :

 

CENTRE VAL DE LOIRE

 

La région Centre-Val de Loire lance une campagne de pub nationale pour recruter des médecins

 

Il y a presqu’un an jour pour jour, la région Centre-Val de Loire annonçait vouloir créer 150 postes de médecins salariés d’ici à 2025 pour répondre au problème de désertification médicale. Un projet inédit à l’échelle d’une région

 

L’article

 

 

Dossiers :

 

 

PREMIER  BAROMÈTRE SANTÉ-SOCIAL 


Territoires et Mutuelles engagés pour répondre aux attentes des Français

 

L’Association des maires de France et des présidents d’intercommunalité (AMF) et la Mutualité Française souhaitent illustrer les grands enjeux sociaux et de santé au cœur des préoccupations des Français, à travers trois dimensions : l’accès aux soins, la santé environnementale et l’action sociale. Il s’agit également de mieux faire connaître les initiatives conjointes mises en œuvre par les acteurs mutualistes et locaux dans ces domaines. Ainsi, ce baromètre commun dresse un panorama de la situation actuelle à partir de différents indicateurs issus de sources publiques et présente des solutions mises en œuvre par les acteurs de terrain dans ces trois domaines.

 

L’article

 

 

 

ACCÈS AUX SOINS : IMPORTANCE DE LA PROXIMITÉ

l'avis de l'association des maires ruraux de France

Étude sur l’accès aux soins en milieu rural

 

PREMIERS RESULTATS EXCLUSIF

 

les chiffres de l’inégalité hospitalière

 

Une question simple : 
les habitants du monde rural ont-ils le même accès aux soins hospitaliers que les habitants des villes ?

 

Un constat sans appel grâce à une étude exclusive des soins hospitaliers en fonction de la grille de densité rural/urbain (voir détail et méthodologie ci-après)

 

Les habitants du rural consomment 20 % de soins hospitaliers en moins que ceux des villes (à âge et sexe égal)

 

Les indices comparatifs d’hospitalisation montrent une progression continue depuis les territoires les moins peuplées jusqu’aux centres urbains ;

 

Ces variations se retrouvent toujours constamment en moyenne dans tous les segments d’activité observés (Chirurgie, Interventionnel, etc.) ;

 

L’article

 

 

 

CARTE DES DÉSERTS MÉDICAUX

 

Déserts médicaux : La carte de France

 

 

 

 

PSYCHIATRIE

 

Réforme de l’isolement-contention : « Comment ajouter de la crise à la crise ! »

 

Alors que la réforme de l'isolement et de la contention entre en vigueur, un collectif d'acteurs alertent sur ses conséquences et ses « inextricables contraintes annonçant une paralysie prochaine du dispositif de soins ». Communiqué du 21 décembre.

 

L’article

 

 

 

Rejoignons et signons la pétition

 

Les soignants sont en colère, très en colère. Les citoyens sont en colère, très en colère.

 

Et il y a de quoi, puisque le système de santé dans son ensemble a été mis en situation de pénurie volontaire par une réduction perpétuelle des coûts.

 

Cette politique est intervenue dans un contexte d’austérité budgétaire et de libre-échange généralisé aggravé par les traités européens, entraînant une désindustrialisation massive du pays, rendant la France incapable de produire rapidement des produits tels que des masques, des tests ou du gel hydro-alcoolique.

 

Cette tribune n'a pas pour but d'analyser l'ensemble des dommages subi par notre système de santé mais d'insister sur les conditions de possibilité de cette dégradation.

 

La pétition soignons ensemble

 

 

Culture et santé :

 

Anne Sylvestre : les vieilles douleurs

 

La chanson 

 

 

 

« Toutes les infos sur le site de la Coordination Nationale »

 

http://coordination-defense-sante.org/

Pavé mis à jour le 2 Mai 2019

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  • Semaine: 52
  • Dates: du 21 décembre au 25 décembre 2020

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