LE MALAISE S’AMPLIFIE DANS LES HÔPITAUX ARDENNAIS… ENCORE ET ENCORE !

  LE MALAISE S’AMPLIFIE DANS LES HÔPITAUX ARDENNAIS… ENCORE ET ENCORE !

 

Un article paru dans le presse locale cette semaine a attiré notre

attention: les traditionnels vœux ont été massivement boycottés par les personnels de l’hôpital de Sedan cette année !

Cela traduit effectivement un malaise grandissant alors même, s’étonne la Direction de l’hôpital, que le nombre de patients augmente dans les services encore maintenus à Sedan, en gériatrie, soins de réadaptation notamment, et que des lits supplémentaires ont été ouverts…

Même la maternité affiche pour l’année une progression non négligeable : 40 accouchements de plus que l’année précédente, et on dépasse le chiffre « fatidique » (décidé par qui ?) des 600 accouchements annuels à réaliser pour assurer la viabilité de ce service  !

Y aurait-il encore des besoins réels de services de proximité sur ce secteur hospitalier qui concerne, rappelons-le, plus de 80 000 habitants ?

Motus et bouche cousue sur la fin de la cardiologie publique à Sedan.

Motus et bouche cousue aussi dans les déclarations de la Direction sur la progression du nombre de postes de personnels créés…

Et pour cause, puisque l’objectif du « plan de performance » et la « fusion » imposés par l’ARS et la Ministre de la Santé n’ont pour but que la réalisation d’économies principalement réalisées sur le dos des personnels !

Ils s’inquiéteraient cependant du «mauvais fonctionnement des services médicaux qui ne sont pas à la hauteur des attentes à cause des difficultés de recrutements ».

Une manière de se défausser, en prévenant que la pérennité des services n’est pas assurée même quand ils progressent ?

Allons, ne soyons pas « mauvaise langue »… !

Mais nous réaffirmons avec force que tout cela était prévisible dans un contexte de budgets insuffisants et d’économies drastiques votés à l’Assemblée Nationale depuis plus d’une décennie !

Nous le répétons une fois encore : le plan « Ma santé 2020 »ne résoudra pas les problèmes puisqu’il poursuit ces mêmes objectifs !

Et la fusion des 4 établissements du groupement non plus puisqu’on nous annonce dans cet article que le déficit se poursuit malgré les bons chiffres réalisés !

Pourtant, la fusion devait régler la question du déficit, c’est ce que nous avaient annoncé l’ARS et  la direction de l’hôpital en guise de « solution miracle » !

Le constat affligeant aujourd’hui est celui de graves complications pour les personnels qui exercent leur métier dans la souffrance quotidienne, mais aussi pour les patients dont le parcours de soins devient le parcours du combattant quand ils doivent se charger de trouver leurs rendez-vous à Charleville ou au CHU de Reims eux-mêmes en difficulté par manque de personnels et de moyens… et in fine bien souvent sont renvoyés vers la clinique privée de Bezannes qui fait ses « choux gras » pour des soins avec dépassements d’honoraires qui étaient auparavant assurés dans l’établissement public sedanais.

LA « PROXIMITÉ »DÉFINIE PAR NOS GOUVERNANTS N’EST DÉCIDÉMENT PAS LA PROXIMITÉ SOUHAITÉE PAR LES AGENTS ET LES PATIENTS. ET LA NOTION DE SERVICE PUBLIC NON PLUS !

Le Communiqué