« Il aura fallu un déjeuner à l’Elysée avec des élus des Hauts-de-France pour qu’Emmanuel Macron se penche sur le dossier. Le Président a demandé au préfet de l’Oise de réexaminer le cas de la maternité de Creil, transférée en janvier dernier. » Egora.fr – 02 avril 2019
S’il fallait, à l’heure du « Grand débat » faire la preuve qu’il n’y a plus de vie démocratique dans notre pays, c’est indéniablement réussi.
Les arguments des élus, des personnels et des usagers en faveur du maintien de la maternité de Creil sont restés lettre morte. Leurs multiples protestations ont été constamment ignorées. Les écrits adressés à la ministre de la Santé n’ont soulevé comme écho que la décision de fermeture et de transfert. Pendant des mois et des mois l’Agence Régionale de Santé, la Direction Générale de l’Offre de Soins, la ministre de la Santé n’ont pas daigné accorder la moindre considération aux acteurs du terrain et à leurs demandes.
Et ce triste scénario se reproduit partout, avec partout le même mépris des usagers et des territoires, exclus des décisions qui les concernent, et le même recul des services publics de santé. L’arbitraire et le fait du prince sont devenus la règle. C’est précisément ce qui caractérise l’absence de démocratie et nous ne pouvons en aucun cas nous en satisfaire.