HÔPITAL D’INGWILLER
Comité de Défense de l’Hôpital du Neuenberg
c/o ATTAC 34 Grand Rue 67330 UTTWILLER ( 06.89.82.09.58 ou tel-fax 03 88 71 04 02) comitedefense.hopitalduneuenberg@laposte.net
Janvier 05 : c’est fini !!!…..
(Extraits d’un courrier adressé à la CN par le comité local)
« Hé bien, c’est fini, le Diaconat repreneur du Neuenberg a annoncé par conférence de presse le 27 décembre la fin de la maternité et de la chirurgie au premier janvier.
Les 10 médecins licencié-es ont été suspendus de leur préavis et priés de déménager leurs bureaux, il ne reste qu’un médecin interniste et deux radiologues libéraux.
L’ARH et les politiques avaient portant garanti une transition en « douceur », pas de fermeture couperet et un maintien des activités jusqu’en mai. Nous savions que tout n’était que poudre aux yeux.
La maternité se transformerait en centre de périnatalité où on rapatrierait les parturientes 6 heures après l’accouchement et où on conserverait une salle d’accouchement en cas d’urgence. Urgence, sans anésthésiste et sans chirurgie ? Du foutage de gueule oui !
Bref l’ambiance est à la résignation, on a eu un reportage au 13h de Pernod sur TF1 aujourd’hui. C’est sympa quand les médias viennent pour l’enterrement…
Jamais on ne les a vu relayer la lutte lorsqu’il y avait encore des perspectives…
Ca aurait peut être pu donner des idées aux autres…le temps de cerveau humain disponible pour coca cola eut été réduit ? (……) «
Association pour le Maintien des Activités du Neuenberg
S/C Mairie d’Ingwiller, 67340 INGWILLER
Les faits sont têtus
Nous vous annoncions depuis des mois la fermeture de la maternité et de la chirurgie. Elle est confirmée pour la chirurgie, en interne, par le directeur intérimaire. Il n’ose pas annoncer la fermeture de la maternité mais il conditionne la poursuite de l’activité au recrutement de personnels impossible à réaliser !
Le président du conseil général prétendait dans une lettre que nous aurions diffusé de fausses informations et sous-entendait que nous n’étions que des agitateurs. Mais les médecins ont bien été licenciés le 8 novembre (avec un préavis consécutif de 6 mois).
Au Neuenberg, il n’y a aucune discussion sur un projet avec les personnels alors que le repreneur est désigné depuis le 08 octobre. Tout au plus quelques conversations avec des propositions tout à fait floues en dehors de tout cadre global. Tous les personnels du Neuenberg, médecins et autres, sont frappés par l’opacité volontaire de la communication. Le peu d’information est toujours informel et individuel (parfois contredit dès le lendemain par le repreneur lui-même).
Le repreneur avait annoncé la fermeture de la maternité et de la chirurgie pour le 1er janvier. Aujourd’hui, après la manifestation du 23 octobre, il maintient les activités jusqu’au 8 mai.
Les hommes politiques, qui entendent la population gronder, organisent une commission faite d’eux-mêmes et du repreneur. Ils n’y invitent aucun usager, ni aucun professionnel de santé, qui pourraient éclairer les personnes de bonne foi sur les nécessités humaines et techniques d’un projet cohérent. Il est incroyable que l’on se réclame d’une démocratie participative, mais que l’on écarte les premiers concernés.
Tous ces retards, toutes ces décisions qui ne viennent pas, entraînent l’agonie du Neuenberg : on comprend l’hésitation d’une personne qui souffre et qui ne choisit pas d’aller dans un hôpital dont l’avenir est compromis. Toutes ces incertitudes obligent les personnels licenciés ou menacés de l’être, même les plus attachés à l’établissement, à rechercher d’ores et déjà un nouvel emploi.
Espère-t-on par là endormir une fois de plus le ressentiment des citoyens, tels ceux qui avaient fait des dons pour maintenir des services essentiels à leurs yeux ? On entend partout des voix qui, confiantes jusqu’à présent, se sentent désormais trahies.
Docteur Barbara Michel,
médecin anesthésiste licenciée,
présidente de l’association AMAN.
Sans notre résistance, les fermetures auront bien lieu le 8 mai.
Prochaine action :
rassemblement devant l’Agence Régionale d’Hospitalisation,
22 rue de l’Université, à Strasbourg.
MERCREDI 1er DECEMBRE à 11 H.
Nous demanderons la réception d’une délégation pour avoir enfin des réponses.
Cela ne sera possible que si nous sommes très nombreux.
Que dit le Tribunal ?
Sur l’origine des problèmes du Neuenberg :
» (…) sa déconfiture a pour origine :
Une défaillance dans la gestion des effectifs (allocation d’un quota important d’heures supplémentaires non budgétisées)
Un recrutement supérieur à l’effectif prévu par la dotation globale
Des investissements réalisés sans maîtrise du financement
Une carence dans l’orientation stratégique et une absence de projet d’établissement.
C’est donc la gestion passée de l’hôpital et non la qualité des soins qui est en cause.
Sur l’avenir :
» (…) l’offre du Diaconat (…) est plus satisfaisante au regard du maintien de l’emploi et laisse en outre ouverte la possibilité du maintien des activités de chirurgie et de maternité… « .
» (…) le projet de reprise élaboré par le Diaconat (…) préserve également autant que faire ce peut l’intérêt social, tant des salariés que de la population environnante, en autorisant la perspective possible d’une offre de service plus large concernant les activités de chirurgie et de maternité, souhaitée par tous « .
Pourtant le juge » autorise l’administrateur judiciaire à licencier, pour motif économique, 10 salariés dont le contrat de travail n’est pas poursuivi, occupant les fonctions suivantes : 1 diététicien, 4 médecins chefs de service, 5 médecins spécialistes. «
Mais comment fait-on pour maintenir des services sans médecin ?
C’est la première fois en France qu’un tribunal statue sur la gestion d’un hôpital. Et lui-même de reconnaître qu’il n’est pas compétent : il faudra que » le repreneur désigné soumette son projet à l’Agence Régionale d’Hospitalisation, lequel devra être recevable au regard du schéma régional d’organisation sanitaire, procédure qui ne ressort pas de la compétence du Tribunal de céans « !
Le juge s’est donc substitué à l’ARH qui a gardé un silence éloquent !
La procédure des licenciements et le plan de sauvegarde de l’emploi sont entachées de nombreuses irrégularités. Le Comité d’Entreprise n’a pas été consulté ni informé dans les règles. Les licenciés n’ont jamais eu d’offres de reclassement. le plan de sauvegarde de l’emploi reste flou et laisse entendre qu’il y aurait ensuite près de 50 départs d’Ingwiller.
WAS TUN ? QUE FAIRE ? Notre association AMAN s’est créée pour que l’hôpital du Neuenberg ne soit pas démantelé et que des services tels que la chirurgie, la maternité et l’accueil d’urgences soient maintenus et améliorés, et qu’ainsi les besoins réels de santé d’une population soient satisfaits. Nous avons interpellé tous les responsables politiques et sanitaires qui, directement ou indirectement, sont en charge du dossier et avons contesté l’ambiguïté d’une décision de tribunal qui, de fait, participe à l’avenir sanitaire et social du Neuenberg. Nous avons soulevé le problème de l’utilisation des finances publiques qui conduit à ce que le conseil général finance et cautionne un repreneur sans contreparties sanitaires clairement définies. Maintes fois, nous avons demandé à être entendus. Nous avons proposé une table ronde réunissant l’ensemble des protagonistes afin de trouver une solution acceptable pour tous. Nous avons élaboré un projet sanitaire et social qui démontrait que des alternatives au démantèlement étaient possibles. Nous prouvions ainsi que notre association n’était pas seulement contestataire mais surtout une force de proposition. Vous avez été nombreux à manifester à Ingwiller, Saverne, Strasbourg ou Bitche, à assister aux réunions d’information et à signer la pétition (22000 signatures) de la municipalité d’Ingwiller. Nous avons crié haut et fort pour dénoncer la logique instaurée depuis le début : réduction de l’offre de soins et conséquences négatives sur l’emploi et sur l’économie présente et à venir de notre région. A ce jour aucun des responsables politiques ou sanitaires n’a eu le courage d’assumer cette politique qui conduit inexorablement à un désert sanitaire qui touchera les habitants les plus fragiles socialement et économiquement mais aussi ceux du Pays du Verre et du Cristal qui, alors que l’hôpital de Bitche a aussi été fermé, se retrouveront au mieux à plus de 45 minutes d’un centre hospitalier. » ON » nous a dit : il faut attendre la décision du tribunal… » ON » nous a ensuite annoncé une concertation (lettre de ministre à l’appui) et que rien n’était acquis… » ON » nous a affirmé que » ON » s’occupait du Neuenberg et que » ON » ne nous avait pas attendu… » ON » communique en faisant valoir un projet dynamique et ambitieux… Le résultat des » ON » est que dix médecins ont été licenciés, que des personnels soignants sont sur des listes de reclassement… à Mulhouse et que des personnels techniques (restauration) seront remplacés par des sous-traitants. Qui est responsable dans cet hypocrite jeu de ping-pong où » ON » renvoie la balle à » ON » ? Qui sera responsable » d’accidents » que l’éloignement de services de soins induira puisqu’il augmente les difficultés de solutions thérapeutiques nécessitant un diagnostic et une intervention rapides ? Restons mobilisés afin que, pour le moins, nous montrions que nous ne sommes pas dupes des discours apaisants remplis de contre vérités. Ainsi nous saurons le peu de considération que nos » responsables » ont de l’expression citoyenne des usagers des services de santé publique. |
Lettre ouverte à Messieurs Blessig et Richert, Vous le savez comme nous, depuis que le Tribunal a désigné le Diaconat de Mulhouse comme repreneur, le démantèlement de l’hôpital du Neuenberg s’accélère : licenciements de médecins et délocalisations de salariés spécialisés, fermeture du service de chirurgie, incertitudes sur l’avenir de la maternité… Les médecins licenciés, n‘ayant reçu aucune proposition claire, n’ayant aucune perspective d’avenir sur le site d’Ingwiller, sont obligés de chercher un avenir ailleurs, malgré leur investissement et leur attachement à l’établissement. Monsieur Blessig, vous êtes notre député, qui vote les lois qui cadrent l’Assurance Maladie. C’est vous qui nous représentez auprès du gouvernement dont le ministre de la santé pilote les Agences Régionales d’Hospitalisation. De même, Monsieur Richert, le Conseil Général que vous présidez, finance les maisons de retraite et s’est même engagé financièrement à soutenir le nouveau propriétaire du Neuenberg. De plus, vous êtes tous deux membres de la majorité gouvernementale, donc en capacité d’agir. Aujourd’hui, tout le monde se plaint de l’incertitude quant au Neuenberg. La population et ses élus municipaux, les médecins et les personnels interrogent et la direction se contredit, l’ARH se tait, l’Eglise prêche la confiance et vous, vous faites des réunions confidentielles pour créer une commission de membres autorisés. Dans quel but précis ? Ce qui nous semble, c’est que depuis le départ, le projet est défini sans la chirurgie et la maternité. Le licenciement des médecins, prévu dans le projet présenté au tribunal et accepté par ce dernier, en est bien la preuve. C’est bien pour cela qu’aucune concertation n’est possible. Plutôt que de travailler sur des vérités d’hier ( normes-modèles d’hôpitaux), travaillons ensemble sur un projet médical de territoire. Pour ce faire, finalisons le travail commencé au sein de » Plaine et Plateau « . Notre projet s’y inscrit parfaitement :
Nous sommes prêts à en débattre et définir ensemble les moyens pertinents à mettre en place pour répondre aux besoins. Dans un souci constructif, nous vous réaffirmons notre souhait de participer à tous les groupes de travail relatifs au Neuenberg. Et, dans l’espoir d’une réelle démocratie participative, nous attendons de vous l’organisation d’une table ronde publique associant le Diaconat, l’ARH, des élus locaux ainsi que des représentants des médecins, des salariés, des usagers et, pourquoi pas, de notre association.
Les membres d’A.M.A.N.
Rassemblement mercredi 1 décembre à 11h devant l’Agence Régionale d’Hospitalisation 22 rue de l’Université à STRASBOURG.
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Que disent-ils ? Dans Tout le Bas Rhin de nov. 2004, M. Philippe RICHERT écrit à propos de la démarche » des Hommes et des Territoires » : » Comme nous n’avons pas la prétention de tout savoir, cette réflexion nous l’avons développée avec vous. Les partenaires institutionnels et les associations ont été associés à la concertation thématique, dans un esprit de très large ouverture. Les élus locaux et la population ont, eux, participé à la concertation territoriale (…). Nous sommes fiers d’avoir initié cette forme inédite, à cette échelle, de démocratie participative, démontrant ainsi que nous sommes bien une collectivité de proximité pour les hommes et les territoires de notre département. « Pourtant, fait unique dans l’histoire du dialogue social en Alsace, la table ronde que nous avions demandée n’a jamais été organisée ! La seule commission mise en place est réservée à des élus du Pays de Hanau et du Pays de la Petite-Pierre. Exclus les élus du Pays du Verre et du Cristal, et ceux du personnel, du Comité d’Entreprise, des organisations syndicales et des usagers. Voilà une bien curieuse commission qui va réfléchir sans même un médecin, où est donc passée la novatrice » démarche hommes et territoires » ? ! Nous invitons les élus locaux participant à cette commission à la boycotter si leur demande d’associer des salariés et des usagers n’est pas satisfaite. Ils ne doivent pas servir de caution à un groupe de travail qui n’aura comme résultat que d’enterrer le dossier du Neuenberg. L’association AMAN a mis sur pied un projet qui garantit le maintien de tous les emplois et de toutes les activités. Cette démarche rassembleuse et ouverte, puisque les médecins libéraux, le personnel, les usagers, les élus locaux ont pu réfléchir ensemble, n’a trouvé aucun écho ni chez M.Richert , Président du Conseil Général, ni chez M.Blessig député de Saverne. Bien au contraire, ceux-ci ont agité le spectre de la CGT et d’ATTAC pour dissuader les élus municipaux. Les Vosges du Nord sont-ils encore un lieu de pouvoir féodal où la liberté d’association et de syndicalisation n’est pas reconnue ? Nous, nous restons ouverts au dialogue, pour peu qu’on veuille bien se donner la peine de nous recevoir sans préjugés ni a ni a priori politique |
Lettre ouverte à Monsieur Collange,
Président de l’Eglise protestante (E.C.A.A.L.*) Monsieur, Durant toute la période d’incertitude précédant le jugement du tribunal, nous avons pu entendre des responsables religieux mais aussi politiques déclarer : » Il faut que le Neuenberg reste protestant « . C’est aujourd’hui chose faite puisque le juge a désigné le diaconat de Mulhouse comme repreneur. C’est la Fédération des Œuvres Evangéliques (FOE), dont vous êtes un des principaux responsables, qui a d’ailleurs fait campagne pour défendre le projet du diaconat. Pour que le Neuenberg reste protestant, fallait-il que la santé et la vie d’autrui s’en trouvent menacées ? Ce que vous annoncez, c’est la suppression des services de chirurgie et de maternité. Outre l’accès à des soins de proximité, c’est la possibilité de se faire soigner en urgence qui disparaît. Il s’agit donc d’une véritable mise en danger de la vie d’autrui. Pour que le Neuenberg reste protestant, fallait-il que des emplois soient supprimés ? Vous comporteriez-vous comme n’importe lequel des patrons de multinationale qui licencient, délocalisent les emplois et conduisent les salariés à la précarité ? Vous dites manquer de médecins, et vous voulez les renvoyer ! Pourquoi le Neuenberg resterait-il protestant ? Pour réaliser une opération financière intéressante ? Le Conseil d’Administration qui a conduit à la faillite était majoritairement composé de pasteurs et de membres des paroisses de votre Eglise. Aujourd’hui, vous pouvez racheter l’hôpital pour quasi rien, en profitant de subventions publiques (nos impôts) et de prêts qui seront remboursés par l’argent des malades ou des pensionnaires de la maison de retraite ! Pourquoi le Neuenberg resterait-il protestant ? Pour conserver un patrimoine et un symbole identitaires ? Est-ce la conservation d’un patrimoine immobilier qui vous motive ? Ou juste la visibilité et le prestige de votre Eglise ? Pensez-vous pouvoir vous réclamer des fondateurs du Neuenberg qui eux ont vu avant tout les soins à apporter aux êtres humains ? Dans la Bible, il est une histoire que vous connaissez dans laquelle un blessé presque mort se trouve au bord de la route. Viennent à passer successivement deux autorités religieuses qui préfèrent suivre leur chemin. On souligne en général l’attitude du Samaritain qui finalement sauvera l’homme en l’emportant à l’hôtel le plus proche pour qu’il y soit soigné. Mais dites-nous, Monsieur le pasteur, la portée universelle de cette parabole concerne-t-elle aussi ceux qui n’ont pas été les prochains de la victime ? Le Neuenberg est protestant, c’est un fait. Mais il peut aussi rester un véritable hôpital, l’étude de notre Association pour le Maintien des Activités du Neuenberg le prouve.
Les membres d’A.M.A.N. (*) Eglise de la Confession d’Augsbourg d’Alsace et de Lorraine |
Extraits de la lettre
de Christian Bauer, pasteur de la Petite-Pierre. Monsieur le Président, (…)Etant en contact avec la base, je me permets de me faire le porte-parole de celle-ci ; Elle a eu très fortement le sentiment de ne pas être entendue, ne parlons pas d’être écoutée. (…) Nombreuses personnes m’ont exprimé leur dégoût quant aux comportements de responsables d’églises à quelque niveau que ce soit. Quelques exemples : Il semblerait qu’ » on » ait fait pression pour que les Caisses d’Epargne retirent leur projet pour augmenter les chances d’une reprise » protestante » et cette pression ne venait de nulle part que des » bons milieux protestants « … ! ! ! je suppose strasbourgeois (HSP ! ! !). (…) Lorsqu’on embauche d’affilée deux directeurs dont on sait par avance qu’ils sont incompétents et qu’on les embauche quand même, on assume et un minimum de décence veut que, dans des cas pareils on se taise. Si déjà on veut que le projet soit ou reste protestant, on fait rapidement une analyse du mot protestant. Protester contre la toute puissance de l’ARH qui veut la fermeture de la maternité et de la chirurgie et on ne baisse pas d’emblée les bras en nous faisant savoir qu’il ne faut surtout pas signer la pétition demandant le maintien de toutes les activités au Neuenberg et ceci par présidents de consistoires interposés. Pour conclure et face à une base choquée par le comportement de l’ECAAL et de ses dirigeants et responsables, vous pouvez vous rattraper, pour ne pas dire vous racheter (…) en faisant pression sur le diaconat de Mulhouse et en pesant de tout votre poids pour que soient maintenues et la maternité et la chirurgie, services non déficitaires et hautement qualifiés et compétents autant techniquement qu’humainement. Comptant sur votre compréhension, votre capacité à changer votre position, je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l’expression de ma très haute considération.
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Neuenberg : AMAN dénonce le manque de concertation
Près de 80 personnes étaient à la réunion d’AMAN (*) jeudi soir à la salle des fêtes d’Ingwiller. Pendant trois heures de discussions animées, elles ont dénoncé le manque de concertation et d’informations du Diaconat de Mulhouse, repreneur de l’hôpital du Neuenberg, et préparé la suite de la mobilisation.
Ingwiller, le 23 octobre. 700 personnes manifestaient pour le Neuenberg.
Aman veut continuer la mobilisation.(Photo DNA)
C’est un flou, un sentiment d’incertitude qu’ont exprimé jeudi soir médecins et salariés du Neuenberg, syndicalistes, usagers et élus. » Lors de cette réunion nous allons essayer d’y voir clair dans le projet du repreneur, introduit Frédéric Henry. Pour le moment c’est difficile de savoir ce qu’il en est… Il y a des discussions mais pour le moment Aman ne participe pas, on se fout de nous ! »
Jusqu’au 8 mai
La présidente de l’Aman, Barbara Michel, anesthésiste faisant partie des neufs médecins licenciés du Neuenberg, enchaîne avec une relative bonne nouvelle. » Nous avons reçu les lettres de licenciement le 8 novembre, et le préavis dure 6 mois. Donc il n’y aura peut-être pas de fermeture couperet le 1er janvier. L’activité devrait se poursuivre jusqu’au 8 mai. »
Désigné repreneur le 8 octobre (voir DNA du 9/10), le Diaconat reprend officiellement l’hôpital-maison de retraite d’Ingwiller le 1er janvier. Avec le maintien possible des médecins jusqu’au 8 mai, ce sont quelques mois de sursis supplémentaires. » C’est une note d’espoir, estime Frédéric Karas, après la manif du 23 octobre (voir DNA du 24/10) avec une grosse participation de la population et des élus, le Diaconat a changé son fusil d’épaule, il ne fait pas tout à la va-vite. »
Révolutionnaire
» Le repreneur n’a pas de concertation réelle avec les médecins, continue Barbara Michel, tout au plus des rencontres individuelles… Il y a un groupe de travail entre les élus et les médecins, mais pas avec les personnes du Neuenberg ! Ce qu’on sait du projet, c’est que la chirurgie va fermée ; la maternité on ne sait pas, ils jouent sur les mots… »
Et la salle d’évoquer » une hypothèse » en cas de fermeture de la maternité : la perte de 60 emplois. Chacun fait part de ces incertitudes, veut savoir où va le Neuenberg. » Ce flou, reprend Frédéric Henry, c’est une logique des repreneurs, ils espèrent un découragement, un pourrissement de la situation. C’est de bonne guerre de leur part de ne pas parler devant tout le monde, ça augmenterait la contestation. »
Au cours de la soirée, » les forces politiques totalement déficientes » et d’autres entités étaient en ligne de mire pour leur manque de soutien ou leur silence : principalement l’Agence régionale d’hospitalisation (ARH) et le président du Conseil général, Philippe Richert.
A moins d’un miracle
» J’ai appris qu’on me traitait de révolutionnaire, s’étonne Barbara Michel, mais j’ai juste demandé un débat démocratique. » » Mais c’est ça qui est révolutionnaire ! « , réplique l’assemblée. » Il faut mettre plus de pression, propose Frédéric Karas, aller s’enchaîner devant l’ARH à Strasbourg, qu’on parle plus de nous. »
» Il faut faire pression sur l’Église, elle est soucieuse de son image « , avance un membre d’Attac mentionnant la lettre d’un pasteur s’indignant de l’attitude du Diaconat. » Certains protestants ont honte, ils se sentent trahis « , relaie un élu.
Devant tant de difficultés, une dame remarque tout de même » un progrès remarquable dans la prise de conscience, ça se sent à Ingwiller, il y a du nouveau chez les gens. Même si ça ne donne rien, c’est important « .
En fin de soirée, le maire de Goetzenbruck et conseiller général mosellan, Gilbert Maurer, prend la parole. Sans illusion depuis le combat perdu pour l’hôpital de Bitche, » tout ce que vous dites est constructif, lance-t-il, je vous admire, mais c’est foutu, la fin de l’hôpital rentre dans une politique nationale… La seule chose qui restera c’est l’expérience, l’avancée dans les esprits. A moins d’un miracle… »
Julien Eynard
MANIFESTATION SAMEDI 23 octobre à 14h30 au Neuenberg à Ingwiller.
L’association AMAN c’est réunie hier soir à Ingwiller. La décision du tribunal est tombée, c’est FOE (groupe Diaconat) qui sera le repreneur comme prévu…
Lors de la conférence de presse de l’après midi, FOE a annoncé la fermeture de la chirurgie et le licenciement des 10 médecins qui seraient ensuite ré embauchés en CDD jusqu’à la mise en place définitive du projet. FOE dans son discours affirme « laisser la porte ouverte sur la maternité. »
L’association AMAN dénonce cette manoeuvre hypocrite : prétendre qu’il est possible d’avoir une maternité sans chirurgie est un mensonge !
Les pouvoirs publics (ARH, Conseil Régional, etc…) n’ont cessé de dire qu’ils attendaient le jugement de Saverne pour agir. La table ronde que nous demandions a été refusé pour ce motif. Et bien la balle est maintenant dans leur camp. C’est à l’ARH et donc au gouvernement qu’il revient maintenant de refuser ou d’accepter le projet FOE en l’état. Nous proposons à la FOE de construire un projet sur la base de celui élaboré par AMAN puisque c’est la seule solution pour garder la maternité et la chirurgie.
Au Neuenberg, l’avenir dépend maintenant de la ohésion du personnel et de la volonté des syndicats à travailler ensemble. La CGT propose de fonctionner en intersyndicale avec la CFDT et la CFTC. La CGT du Neuenberg va intervenir en Comité d’Entreprise pour vérifier et contrôler le respect des droits des salariés en matière de plan social et de licenciement. La CGT va intervenir auprès des tutelles et notamment de la CRAM et de l’ARH car le Neuenberg est encore malgré le redressement lié par la convention PSPH (participant au service public hospitalier). Hors cette convention PSPH oblige encore l’hôpital à assumer des missions de service public en terme de maternité, de chirurgie et d’urgence notamment.
Afin de maintenir la pression sur la FOE et de contraindre les pouvoirs publics à réagir, l’association AMAN appelle l’ensemble des citoyen-nes et des forces vives de la Région à manifester SAMEDI 23 octobre à 14h30 au Neuenberg à Ingwiller. La manifestation dans les rues d’Ingwiller se terminera par une réunion publique à 18h à la Salle des Fêtes d’Ingwiller.
L’association AMAN reste dans sa démarche constructive et appelle l’ensemble des élus locaux et régionaux, les forces associatives, politiques et syndicales à se joindre à la manifestation. Un tract sera disponible mardi prochain.
Pour la manifestation, nous invitons les pompiers, les footballeurs, les ambulanciers etc… à venir en tenue et avec leurs véhicules. Nous avons jusqu’au 23 pour diffuser l’info et mobiliser !
Nous recherchons pour faire un char avec sono, quelqu’un qui pourrait venir avec son tracteur et une remorque plate + un groupe électrogène pour alimenter la sono.
Neuenberg vit, Neuenberg vivra !
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Frédéric KARAS CGT Union Locale SAVERNE tèl : 06.83.88.02.33 / 03.88.70.33.69
Ingwiller Reprise du Neuenberg : décision le 8 octobre.
La chambre civile du tribunal de Saverne a entendu hier les repreneurs en lice de l’hôpital-maison de retraite du Neuenberg d’Ingwiller. La décision a été mise en délibéré au 8 octobre.
Dehors, une soixantaine de personnes manifestaient à l’appel de l’AMAN (*). Comme prévu depuis le 25 juin et le prolongement de son redressement judiciaire, l’hôpital du Neuenberg à Ingwiller connaîtra son sort le 8 octobre. Hier, la chambre civile du tribunal de Saverne a confirmé cette date pour rendre sa décision après avoir auditionné Alpha santé et la Fédération des oeuvres évangéliques, les deux repreneurs éventuels. Une délégation du comité d’entreprise du Neuenberg était à l’audience, mais pas Barbara Michel. Le médecin anesthésiste de l’hôpital et présidente de l’AMAN (qui regroupe personnels, usagers, médecins libéraux, associations, syndicats, élus) voulait plaider pour un report de la décision mais n’a pas été reçue. « Nous demandions un report de la décision du tribunal pour permettre l’organisation d’une table ronde ». « Pas favoris » Souhaitant « être partenaire du futur repreneur », l’AMAN s’indigne du mutisme des autorités sanitaires, qui attendent la décision de justice pour s’exprimer. L’association a mis sur pied un projet alternatif garantissant, à l’inverse des autres projets, le maintien des services de chirurgie et de maternité. La soixantaine de manifestants n’a donc pas été entendue mais la présidente de l’AMAN compte encore « sur une mobilisation de la population et des élus ».
« Il ne fallait plus reporter parce que le climat social se dégrade de jour en jour au Neuenberg », a estimé de son côté Jean-Jacques Baltzer, trésorier du comité d’entreprise, présent à l’audience.
Les repreneurs en lice renvoient pour leur part leur réaction au 8 octobre. Le directeur d’Alpha santé Jacques Jung a seulement confié avoir « travaillé sur ce dossier de façon décontractée, sachant que nous ne sommes pas favoris ». Claude-Maxime Weil, administrateur judiciaire de l’établissement, a souligné que l’audience s’était déroulée « dans la sérénité ». « Maintenant le tribunal va choisir… On ne sait jamais, il peut y avoir des surprises. »
Septembre
INFORMATION AUX CITOYEN(E)S DE NOTRE REGION
Notre association AMAN s’est construite pour que les services de maternité et de chirurgie de l’hôpital du Neuenberg à Ingwiller ne soient pas fermés. Pour démontrer qu’une autre alternative était possible AMAN a élaboré un projet sanitaire et social, qualifié et quantifié, en partant des besoins sanitaires et sociaux de la population. Afin d’être entendus et surtout écoutés nous avons manifesté, interpellé et rencontré des élus politiques locaux et nationaux, tenu des réunions publiques et demandé aux média de rendre compte de notre action.
Vous avez été 20 000 à signer la pétition initiée par le Conseil Municipal d’Ingwiller, plus de 100 municipalités ont voté une motion pour le maintien de la chirurgie et de la maternité. Beaucoup de professionnels de la santé et d’élus nous ont fait savoir que notre projet est, pour le moins, cohérent et répond aux besoins de santé de la population de notre région.
Le 6 septembre nous avons officiellement remis notre projet à l’administrateur en charge du redressement judiciaire. Nous avons officiellement demandé au préfet et à tous les responsables de santé qu’une table ronde réunisse tous les acteurs intéressés pour que soit décidé, en toute transparence, l’avenir de cet hôpital. Comment le tribunal peut il prendre une décision alors que les projets et ce qui en découle (investissements, cautionnements etc.) dépendent de l’accord des tutelles qui donneront leur avis après la décision de celui-ci ? Est-ce à dire que les projets en présence peuvent ne pas être retenus par les responsables sanitaires et sociaux et que ce passage devant le tribunal est purement formel et n’engage en rien les repreneurs et les responsables de la santé?
Un silence pesant répond à notre demande et tous ces » responsables » se réfugient derrière la décision du tribunal qui siégera le 24 septembre pour traiter de cette affaire. AMAN a eu connaissance des projets en lice. Aucun repreneur ne propose de maintenir ces services essentiels de soins de proximité que sont la chirurgie et la maternité. De plus ils présentent des contradictions quand on les compare, et, particulièrement pour l’un d’entre eux, des incohérences entre les buts affichés et les moyens matériels et humains à mettre en œuvre pour les réaliser. (Lire ci après) D’avoir élaboré un projet ne fait pas de nous un repreneur et » officiellement » nous ne pouvons pas faire part de nos analyses et arguments aux juges du tribunal.
Néanmoins nous avons décidé qu’une délégation AMAN se présentera le vendredi 24 septembre à 11 heures pour remettre au tribunal un dossier récapitulant notre démarche et la critique des projets en cours. Au-delà du devenir de l’hôpital d’Ingwiller il s’agit d’une décision de santé publique et nous sommes tous concernés. Venez soutenir notre délégation par votre présence Le Vendredi 24 septembre à 11 heures devant le tribunal de Saverne
De qui se moque t-on ? Nous avons toujours affirmé que nous ne nous prononcions pas sur la qualité de tel ou tel repreneur mais sur les projets sanitaires et sociaux proposés par ceux-ci. D’avoir travaillé à la construction d’un projet nous a permis de comprendre comment fonctionne un hôpital et quelles en sont les contraintes et donc de porter un regard critique sur les projets des repreneurs officiels du Neuenberg. Les mêmes repreneurs qui avaient présentés un projet en mai dernier ont revu leur copie et se retrouvent en compétition pour un deuxième tour. Aucun ne prévoit le maintien de la chirurgie et de la maternité ce qui veut dire en clair que le Neuenberg ne sera plus un hôpital quel que soit le repreneur retenu. En ce sens nous ne validons aucun des projets. De plus il nous est difficile d’accepter d’être pris pour des naïfs qui » gobent » n’importe quoi au prétexte que l’emballage se veut séduisant. En effet, la cohérence d’un projet sanitaire et social se vérifie à la fois dans l’intention (le fond) et dans les moyens (forme) qui en découlent. La lecture des projets appelle un certain nombre de questions : Au plan sanitaire :
· Comment peut on prétendre créer une unité de soins immédiats non programmés sans mettre au budget les personnels nécessaires à son fonctionnement ?
· Comment, pour un des projets, faire fonctionner un hôpital de jour » gériatrie » sans médecins supplémentaires ? A moins que les médecins en place actuellement soient soumis à la loi des 90 heures par semaine !
· Comment maintenir une maternité sans bloc chirurgical ?
· Que deviennent les usagers qui vont se retrouver à plus de 45minutes d’un centre hospitalier ?
· En quoi fermer la maternité et la chirurgie de l’hôpital du Neuenberg améliore l’accessibilité aux soins pour tous et particulièrement les plus fragiles ? Que devient la sécurité ?
· Quel est l’avis des médecins libéraux sur la maison médicale : peut elle apporter un plus par rapport au travail qu’ils effectuent déjà ?
· Quid du travail en réseau avec les hôpitaux voisins (Saverne, Haguenau).?
· Existera t-il encore un service de radiologie à Ingwiller aux conditions proposées ? Vraisemblablement plus la nuit et le Week-End.
Au plan financier :
· Un des repreneurs parle d’économies réalisées par rapport à ce qui existe actuellement au Neuenberg pour faire valoir son projet !!! C’est vrai qu’en fermant la maternité et la chirurgie, en renonçant à l’imagerie (radio) le tout avec son volet de licenciements secs pour certains salariés, différés pour ceux qui n’accepteraient pas de déménager il est facile de faire des économies… Mais on ne compare pas des choses comparables il ne s’agit pas d’économies mais d’un projet autre qui réduit l’offre de soins .
· On parle » d’externaliser » la restauration pour » économiser » 110000€…en maintenant les salariés qui actuellement en ont la charge ? Pudiquement ce repreneur dit qu’ils seront conservés dans leur majorité…Mais si le » cuisinier » n’est pas derrière ses fourneaux quel peut être son emploi ?
· Comment un repreneur peut il prétendre renforcer l’offre de soins par rapport à son projet précédent si son approche budgétaire est identique en n’imputant aucune dépense supplémentaire ?
· Pourquoi un repreneur bénéficie t-il d’une subvention de 1350000€ et pas l’autre ?
· Pourquoi le Conseil général cautionne t-il le prêt de l’un et pas de l’autre ? Y aurait il favoritisme ? Est-ce à dire que l’un est » financièrement plus fragile » ?
· Un des repreneurs envisage éventuellement l’existence de soins non programmés et d’une maternité à condition qu’ils bénéficient d’un financement dans le cadre d’une mission d’intérêt général par les tutelles. N’est ce pas une reconnaissance implicite que l’intention première de son projet n’est pas de satisfaire des besoins de soins mais de cibler, à partir d’une étude de marché, les activités rentables…Les personnes âgées rapportent plus que les pathologies courantes ! La santé est considérée par ce repreneur comme une marchandise et les malades comme de simples consommateurs. Comment est-il possible d’avancer » l’intérêt général » sachant que l’on ne sera jamais en situation d’agir en ce sens ! Comment choisir entre les repreneurs ? Celui qui propose d’acheter à 6 725 000€ (Immobilier, mobilier et stocks), d’investir à hauteur de 2 170 000€, qui apporte 470 000€ en autofinancement, et qui demande un cautionnement au conseil général pour ses emprunts en plus d’une subvention de 1 350 000€… Ou celui qui propose d’acheter à 8 310 000€, d’investir à hauteur de 8 770 000€, qui autofinance pour 2 000 000€ et qui n’a pas besoin de l’autorité publique pour emprunter ? Choix cornélien, ne trouvez vous pas ? Où est le bluff ? Bizarre vous avez dit bizarre… Nous sommes en face de deux professionnels de la santé… mais à l’évidence ils ne partagent pas non plus la même méthode d’appréciation des coûts d’exploitation. Exemples d’incohérences pour l’Unité de soins longue durée (USDL) : Quel coût de frais de personnel ramené au prix de journée ? Le premier calcule 68.6€, l’autre 89.5€ Quel coût en dépenses médicales ? Le premier calcule 2.1€, l’autre 4.7€ Quel frais d’hôtellerie ? Le premier calcule 9.6€ l’autre 18.2€ Quel coût immobilier ? Le premier 10,7€, l’autre 6.8€ Au total Le premier, prix de journée de 91.1€, le second 119.2 soit 30% de différence !!! Exemples d’incohérences pour la médecine court séjour et les soins de suite et de réadaptation (CS.SSR) à 80% de taux d’occupation Dépenses médicales ? Le premier 26€, le second 40€ Dépenses d’hôtellerie ? Le premier 37.8, le second 49€ Le premier amortit l’immobilier et mobilier à hauteur de 200 900€ par an pour 92 lits et l’autre à hauteur de 846 000€ pour 80 lits Et en prix de journée : De 296€ pour le premier à 349€ pour le second… Les voies de la » gestion » sont impénétrables ! Certains ont fustigé les erreurs dans la gestion du Neuenberg…Il faut dire qu’avec de telles différences les erreurs sont inévitables (sic). Au-delà du devenir de l’hôpital d’Ingwiller il s’agit d’une décision de santé publique et nous sommes tous concernés.
Venez soutenir notre délégation par votre présence Le Vendredi 24 septembre à 11 heures devant le tribunal de Saverne Qui a raison qui a tort ? Qui gagne, qui perd ? Et si c’était nous qui perdions ! Car la situation est grave et nous regarde tous. Il s’agit de l’argent de cotisations sociales et de fonds publics utilisés pour soigner et accueillir des patients. Alors que cachent ces différences dans la qualité des soins et de l’accueil ? Et les responsables ! Nous croyions que les tutelles attendaient le jugement du tribunal pour valider ou non les projets… C’est ce que l’Agence d’hospitalisation régionale (ARH) nous a écrit… Sauf qu’un des repreneurs dit avoir rencontré les tutelles pour discuter du centre de formation et bien entendu » ils » n’auraient parlé que de formation, absolument pas du projet sanitaire et social… Est-ce crédible ? D’aucuns reprochaient un » taux de fuite » important des patients de la région vers d’autres établissements de santé que le Neuenberg. Maintenant » ils « ne fuiront plus ils seront » aiguillés « , par un des repreneurs, vers ses propres services de chirurgie à Strasbourg. Cette nuance sémantique entre fuite et aiguillage profitera à ce repreneur. L’hôpital de Saverne va être content, lui qui espérait récupérer les » fuyards « . Le confort des malades est parfois mentionné mais jamais la distance que les malades auront à parcourir pour un confort qu’ils trouvent actuellement au Neuenberg… …Est-ce là leur notion du soin de proximité ? La logique n’est elle pas d’établir un cahier des charges sanitaires et sociales auquel tout repreneur devrait se soumettre et de laisser au tribunal ce qui est de sa compétence ? Pourquoi dans le cas du Neuenberg est-ce exactement la logique inverse qui est mise en œuvre ? Pourquoi tout débat est-il refusé ? A croire que les tutelles, qui n’émettent pas de recommandations ont honte des principes qui sont à la base de leur politique. Nos arguments de bon sens seraient ils si dérangeants ? Qui s’inquiète de l’avenir économique et social de notre région ? N’est-ce pas aux représentants élus de s’en préoccuper en s’engageant véritablement ? Quelle entreprise choisira de s’établir dans un désert sanitaire ? Les entreprises déjà installées dans le secteur se félicitaient de la proximité du Neuenberg en cas d’accident du travail.
Pense t-on que demain nous disposerons d’un réseau de médecins généralistes et spécialistes suffisant en l’absence d’un hôpital de proximité sur lequel ils peuvent s’appuyer ? Cette liste de questions et d’interrogations n’est malheureusement pas exhaustive… Qui va mettre en évidence ces contradictions flagrantes ? Est-ce de la responsabilité d’un tribunal ? Oui, de qui se moque t-on ? Au-delà du devenir de l’hôpital d’Ingwiller il s’agit d’une décision de santé publique et nous sommes tous concernés. Venez soutenir notre délégation par votre présence. Le Vendredi 24 septembre à 11h devant le tribunal de Saverne.
Historique
Nous pouvons sauver l’hôpital du Neuenberg !
QUE PEUT DECIDER LE JUGE ?
Le 25 juin le juge du Tribunal de Grande Instance de Saverne peut accorder un sursis ou choisir l’un des deux repreneurs candidats (Alpha Santé ou FOE) qui ont annoncé leur volonté de fermer la maternité et la chirurgie et de ne maintenir que de la gérontologie. Que les responsables de la mauvaise gestion soient poursuivis et que la structure soit reprise, pourquoi pas ? Mais un hôpital peut-il, comme une entreprise de chaussures ou de yaourts, fermer à la suite d’un dépôt de bilan ?
QUI GOUVERNE ?
C’est l’Agence Régionale Hospitalière qui fixe les missions et les financements de service public. L’ARH reçoit ses ordres du Ministère de la Santé. D’autres solutions viables lui ont été proposées. Refusées ! Le gouvernement, les hommes politiques alsaciens ont aussi une grande responsabilité ! Mrs Richert, Blessig Wesphal et Zeller, tous UMP, résident à moins de 30 km du Neuenberg ! Comme pour le TGV nous comptons sur eux pour le Neuenberg !
QUI PAYE ?
Le Neuenberg, est une structure associative privée à but non lucratif. Parce qu’il assure des missions de service public il est financé par la sécurité sociale qui gère l’argent de nos cotisations.
POURQUOI FERMER L’HÔPITAL ?
Deux raisons sont invoquées pour la fermeture de la maternité et de la chirurgie au Neuenberg :
– la structure n’assurerait pas un niveau de sécurité suffisant,
– l’association gérant l’hôpital aurait fait des erreurs de gestion. Pourtant aucune des 10 inspections des autorités sanitaires n’a pu remettre en cause la sécurité.
Par ailleurs, les erreurs de gestion ne peuvent pas justifier le fait de priver plus de
100 000 personnes des services de maternité et de chirurgie ! Elles ne justifient pas plus le fait de mettre en cause les salariés et de menacer leurs emplois !
CHACUN DE NOUS EST CONCERNE: La population des Vosges du Nord a besoin d’une maternité et d’une chirurgie à proximité. Si demain le Neuenberg devient un pôle de gérontologie, il faudra à certains 45 minutes à une heure pour atteindre un hôpital. Nous ne pouvons pas accepter que plus de 100 000 personnes se retrouvent dans un désert sanitaire d’Ingwiller à Bitche et de Sarre Union à Phillipsbourg.
La Moselle est aussi concernée ! Des vies seront en danger s’il n’y a plus de maternité et de chirurgie à Ingwiller. la vôtre, celles de vos proches ou de tout futur bébé, salarié, élève, sportif… ! EN DANGER ! A Bitche, où l’hôpital a été transformé en pôle de gérontologie, il y a déjà eu des morts et de sérieux incidents. La maternité et la chirurgie sont bien des services de proximité et d’urgence. Il faut empêcher la création d’un nouveau désert sanitaire !
COMMENT AGIR ?
Nous avons constitué un comité de défense de l’hôpital associant des usagers, des salarié-es du Neuenberg, des maires, des conseillers municipaux, les syndicats CGT, CFTC, des associations comme ATTAC… Ce comité est ouvert à toutes et tous.
LE 25 JUIN A 10H30, NOUS VOUS APPELONS A VENIR DEVANT LE TRIBUNAL DE SAVERNE POUR LE MAINTIEN DE LA MATERNITE ET DE LA CHIRURGIE A INGWILLER ! FAISONS NOUS ENTENDRE AVANT QUE D’AUTRES NE DECIDENT POUR NOUS
Compte rendu de l’audience et perspectives d’avenir : le 25 juin, 20h30, salle polyvalente d’Ingwiller. Ouvert à tous.