Creil : le gâchis de l’hôpital

1-L’Hôpital Public de Creil ouvert en 1978 pour accueillir plus de 600 patients, ce qui fut le cas durant environ trente ans a vu sa capacité d’accueil fondre comme neige au soleil pour arriver en 2021 à moins de 300 lits.
2 – La durée moyenne de séjours (D.M.S) est devenue le premier critère de qualité.
3 – La Maternité de Niveau III, qui avait accueilli jusqu’à presque 2000 nouveau-nés par an, négligée par l’administration (confort des chambres, entretien du Service) voit son activité diminuée alors que l’agglomération de Creil garde un taux de fécondité élevé. Une partie des femmes va donc accoucher ailleurs en particulier à Senlis (Niveau II) qui passe de 1000 à 1500 accouchements alors que la population de cette agglomération est de 26 000 h. pour 81 000 celle de Creil et que le taux de fécondité est plus bas.
Durant cette période la Maternité de Senlis est modernisée. Il ne restait plus qu’à regrouper ces deux Unités sur Senlis, ce qui fut fait, contre toute logique démographique, mais pire en contrevenant aux obligations réglementaires qui veut qu’une Maternité de Niveau III soit dans un Hôpital disposant d’un Service de Réa. Néo-Natale et d’un Service de Réa. Adulte.
4 –C’est alors que l’on assiste à une fuite de médecins : 6 Pédiatres, puis cinq autres dans diverses disciplines.. Le départ d’infirmières suivra.
5- Le Service de Diabétologie a dû fermer.
Bref, c’est désormais l’existence même de cet Hôpital qui semble menacé, sachant qu’en 2010 une autorisation d’agrandissement important avait été obtenue (coût : 180 M. d’€.). Que les travaux ont été suspendus en 2012 avec une ardoise considérable et deux étages inoccupés ! Un ensemble Mère-Enfant faisait partie de ce projet !
Plus que désolant, scandaleux. Curieusement un tel gâchis n’a fait l’objet d’aucune publicité.

Mayenne : l’ARS veut passer en force son projet

La mobilisation du 26 juin avait fait reculer l’ARS : le 8 juillet elle annonçait qu’elle suspendait son projet et qu’elle ouvrait des discussions avec les médecins, les salariés, les élus et les usagers pour essayer de parvenir  à un accord d’ici fin septembre.

Pour l’ARS, il s’agit en fait « de proposer une méthodologie pour favoriser l’acceptation du projet dont il n’existe pas d’alternative [..] »

L’analyse de la situation par AUDACE 53