Communiqué de la Coordination : un nouveau ministre, pourquoi ?

Le communiqué en pdf

Changement de ministre : pourquoi ?

Le changement de ministre de la santé est un aveu d’échec, une reconnaissance de la catastrophe sanitaire en cours. Mais la nomination d’Aurélien Rousseau en remplacement de François Braun ne sera que communication si la politique ne change pas, si Bercy ne desserre pas les cordons de la bourse, si la préférence reste donnée au secteur privé !

Ce que la population attend, c’est un hôpital public ouvert, dans la proximité, c’est de pouvoir trouver un médecin généraliste sans difficulté, c’est que l’on en finisse avec les dépassements d’honoraires et autres restes à charge.

Il faut garder les professionnels à l’hôpital public, en améliorant leur conditions de travail et de salaires, en redonnant sens à leur métier en privilégiant l’humain à la rentabilité. Il faut en former en grand nombre sans attendre !

Il faut créer un service public de soins de premier recours autour des centres de santé pour assurer une juste répartition des professionnels sur l’ensemble du territoire national, gagner du temps médical en permettant aux médecins de ne faire que de la médecine.

Le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale qui sera présenté à l’automne par le gouvernement sera un test : un vrai changement, ce serait une augmentation conséquente du budget des hôpitaux, leur permettant de répondre aux besoins, ce serait en finir avec le désengagement de la Sécurité Sociale au profit des complémentaires inégalitaires. La Coordination Nationale des comités de défense des hôpitaux engage une grand campagne en ce sens.

Communiqué de la Coordination

Le communiqué en pdf

Grève des praticiens hospitaliers les 3 et 4 juillet
Les usagers solidaires

La Coordination Nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité apporte son soutien aux médecins hospitaliers en grève les 3 et 4 juillet. L’arrêt unilatéral par le ministère des négociations en cours montre que les praticiens hospitaliers sont logés à la même enseigne que les usagers : absence d’écoute et absence de réponses aux problèmes soulevés, quels que soient leur acuité ou leurs effets délétères sur les conditions de travail des uns ou la prise en charge des autres.

Les revendications de ces médecins sont pourtant plus que légitimes :

– revalorisation immédiate des gardes et astreintes, reconnaissance de la pénibilité

– correction des injustices de la grille salariale statutaire suite aux négociations bâclées du Ségur.

C’est pour ne pas avoir eu de réponses à leurs demandes que les praticiens hospitaliers quittent l’hôpital ou, pour les jeunes professionnels, refusent d’y travailler.

Les médecins hospitaliers, comme tous les autres professionnels, faute d’une vraie politique de santé, sans recrutement massif et sans réelle valorisation, sont de moins en moins nombreux à assumer des tâches qui pourtant s’accroissent du fait du vieillissement de nos sociétés et de l’absence de plus en plus généralisée de médecine de ville.

Pour les usagers, les conséquences de l’obstination gouvernementale à ne pas leur répondre sont catastrophiques :

– fermetures de services d’urgences, de maternités

– délais de plus en plus longs pour des consultations ou des examens

– recours au privé avec un surcoût pour celles et ceux qui en ont les moyens, renoncement aux soins pour les autres.

En n’écoutant pas les médecins hospitaliers, le gouvernement met en danger la population.

Il est urgent de répondre aux revendications légitimes des médecins et de tous les autres personnels hospitaliers.

 

Communiqué de la Coordination : les usagers pénalisés

Le communiqué en pdf

Les usagers pénalisés

La Coordination Nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité est indignée par l’annonce de la diminution du remboursement des soins dentaires par la Sécurité Sociale, celui-ci passant au premier octobre de 70 à 60 %. Pour un ministre de la santé et de la PRÉVENTION, c’est un comble : freiner le traitement des caries !

C’est pénaliser ceux qui n’ont pas de mutuelle ou autre complémentaire santé, souvent les plus précaires, c’est pénaliser ceux qui en ont une, car par la force des choses, les cotisations vont augmenter ! Bref, c’est pénaliser tout le monde.

C’est remplacer une Sécurité Sociale égalitaire par des complémentaires inégalitaires. C’est un pas de plus dans la casse de notre Sécurité Sociale solidaire ! C’est un cadeau pour les assurances privées, qui prennent une place de plus en plus importante faisant rentrer les intérêts financiers dans la protection sociale.

D’autres annonces, ces derniers jours, pour réduire les dépenses de santé menacent l’accès aux soins pour toutes et tous. La Coordination Nationale des Comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité appelle ses comités et la population à se mobiliser pour exiger que le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale 2024 réponde aux besoins de soins et de prévention de la population.

Communiqué de la Coordination : des urgences ouvertes 24h/24 partout !

Le communiqué en pdf

Des urgences ouvertes 24h/24 partout !

La Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de proximité apporte tout son soutien à la population de Dordogne. L’impossibilité de se présenter directement la nuit dans l’ensemble des services d’urgence du département jusqu’au mois de septembre met gravement en danger les femmes et les hommes de ce département. Malgré le professionnalisme des assistants de régulation, un simple contact téléphonique ne permet pas toujours d’apprécier la gravité de la situation : tout ne s’explique pas en mots, surtout quand on est angoissé.

Le ministre de la santé et de la prévention continue à préconiser une telle régulation des urgences en Dordogne comme ailleurs, alors qu’aucun bilan n’a été tiré de cette pratique là où elle a eu lieu. Pourtant il y a eu des accidents. La fermeture de services d’urgence, qu’elle soit annoncée définitive comme à Feurs, présentée comme temporaire ou limitée à la nuit comme à Aubenas, est une attitude criminelle de la responsabilité du gouvernement. Et la liste des sites fermés ou filtrés s’allonge terriblement. Conditionner une admission dans un service d’urgence à l’acceptation téléphonique par le 15 va nécessairement augmenter le nombre d’appels, les délais de décrochage par l’assistant de régulation médicale et le délai de réponse d’autant plus que l’on sait combien il peut être difficile de trouver un médecin généraliste, une ambulance disponible rapidement. Pour alléger la charge de travail des personnels des urgences, on augmente celle des personnels des centres 15.

C’est d’autant plus scandaleux que le gouvernement ne fait rien pour améliorer la situation des services d’urgence. Pire il a décidé de limiter le recours à l’intérim médical sans solutions alternatives, délivre des OQTF (Obligation à Quitter le Territoire Français) à des médecins à diplôme hors union européenne et n’écoute pas les propositions des organisations représentatives des médecins hospitaliers pour éviter que ces professionnels ne continuent à fuir l’hôpital public. Il préfère à la santé de la population la réduction des dépenses publiques de santé et s’entête dans de mauvaises solutions.

Avec ses comités de Sarlat et de Bergerac, la Coordination Nationale exige la réouverture des services d’urgence 24h sur 24 avec accès réellement direct, pas un téléphone ou un interphone, partout où c’est nécessaire pour que chaque citoyen.ne ait accès à un service d’urgence en moins de 30 minutes.

Communiqué de la Coordination Nationale – Service public de santé : indispensable ! Rendez-vous à Lure ces 12, 13 et 14 mai

Le communiqué en pdf

Service public de santé : indispensable !
Rendez-vous à Lure ces 12, 13 et 14 mai

Le Ministre de la santé et de la prévention prétend gérer la crise supplémentaire due à la loi Rist et à la limitation des revenus des médecins intérimaires. En fait, il pratique la politique de l’autruche ! Ou plus vraisemblablement il jubile d’appliquer sans le dire la loi Buzyn – un seul hôpital avec des services de soins aigus par département. Des services hospitaliers ferment les uns après les autres, temporairement ou définitivement, des services d’urgence, des maternités en particulier n’assurant plus la continuité nécessaire au service public de santé dont notre pays a besoin et mettant en danger notre population jusqu’à provoquer des décès évitables.

Le privé, non concerné par la limitation des revenus, prend le relai … pour ceux qui peuvent se déplacer et payer ! Et il s’introduit même pour faire payer les parkings des hôpitaux !

Le report annoncé vers la médecine de ville s’avère une catastrophe du fait du manque de médecins dans trop de territoires. L’urgence de réguler la liberté d’installation des médecins ne doit pas masquer l’urgence d’en former plus pour que la situation ne soit pas encore plus grave dans dix ans ! Libérer du temps médical par le recours à d’autres professionnels ne peut être la solution dans la jungle de l’organisation libérale sauf à créer un système de santé à deux vitesses, les médecins pour les plus aisés dans les grandes villes, les paramédicaux pour les pauvres et tous ceux qui habitent hors des centres des métropoles. Seule la constitution d’un service public de soins de proximité autour de centres publics de santé ou à but non lucratif peut répondre égalitairement aux besoins de la population en associant médecins et paramédicaux. Or, la réalité actuelle, c’est le détournement de la notion de centres de santé rendant un service public au profit d’intérêts marchands !

Oui, seul le service public peut enrayer la crise sanitaire. La Santé et la Sécurité Sociale seront, avec les autres services publics, à l’honneur à Lure les 12, 13 et 14 mai lors de la manifestation du samedi après midi à 14 h 30 pour Un Nouvel Élan pour les Services Publics et les débats et animations du vendredi soir au dimanche midi.

Cette initiative aura des prolongements : tout particulièrement, la Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de proximité œuvrera à toutes les convergences pour porter les mesures de son plan d’urgence et exiger un projet de loi de financement de la Sécurité Sociale 2024 donnant les moyens de répondre aux besoins de la population : il faut un hôpital public fort et un service public de soins de premier recours fort !