Communiqué de la Coordination : la Nièvre, un département sans maternité ?

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La Nièvre : un département sans maternité ?

Malgré les nombreuses mobilisations locales d’usagers, de personnels et d’élus locaux, et les interventions répétées de représentants de la Coordination nationale tant à Château-Chinon, Nevers, Decize, qu’à Clamecy… la désertification sanitaire s’accroît et atteint un paroxysme. Partout en France on a réduit les services de santé et particulièrement les maternités qui sont passées de 1500 à 500 environ des années 1970 à aujourd’hui : les 2/3 !!!

Dans la Nièvre toutes les maternités du département ont été progressivement fermées (Clamecy 2008, Decize 2010, Cosne-sur-Loire 2018) hormis celle de Nevers.

Dans cette maternité, alors que le nombre d’accouchements a augmenté, les sage-femmes ont vu leur nombre divisé par deux depuis 2018. Celles qui restent n’en peuvent plus et sont en grande difficulté.

Cela a conduit à quelques jours de quasi fermeture de cette maternité en avril. En l’absence de mesures fortes que nous demandons, cette situation pourrait se renouveler et perdurer : la Nièvre deviendrait un département sans maternité !

Quand on sait les dégâts causés localement par les fermetures : multiplication des déplacements dangereux, coûteux, anti écologiques et cause supplémentaire de stress, naissances sur la route, reprise de la mortalité périnatale…

Et quand on sait les dégâts causés pour les sites de regroupements : plus de patients avec toujours moins de personnels, burn-out et absentéisme et départs de ceux-ci, files d’attentes, perte de la convivialité et de l’humanité dans l’accueil…

Alors on peut dire qu’on touche le fond d’une politique scandaleuse et nocive qui perdure depuis au moins trente ans.

Si l’on veut sauver Nevers, la Nièvre et tout notre territoire national, un plan d’urgence s’impose évidemment : il faut en finir avec les budgets de misère, procéder à un recrutement massif de personnels et fournir les moyens de formations adéquats, mieux répartir les personnels en fonction des besoins. Avec ses partenaires la CN s’y emploie et saura le dire haut et fort au nouveau gouvernement avant l’été et lors du débat à l’automne sur le budget de la Sécurité Sociale.