Communiqué de la Coordination de Vigilance du GHU H.Mondor/A.Chenevier/E.Roux
Dans « Le Monde » du 10 novembre, plus de cent représentants de médecins des Hôpitaux d’Ile-de-France et de l’AP-HP estiment « que la situation des établissements de santé publics ne peut se dégrader davantage et que la crise de l’hôpital a commencé bien avant celle liée au Covid, qui n’en a été que le révélateur et n’a fait que l’amplifier ». Nous partageons cette analyse. Nous l’avions déjà diagnostiqué en novembre 2019 lors de ses « États généraux de l’Hôpital et du médicosocial ».
Devant cette situation catastrophique.de l’hôpital, conséquence de nombreuses années d’asphyxie budgétaire avec la fermeture de 20% des lits en Ile-de-France, nous appelons à un sursaut citoyen dans le Val-de-Marne avec un temps fort jusqu’au 9 décembre.
Cette situation est d’autant plus préoccupante, que désormais c’est en temps « ordinaire » qu’il n’y a plus assez de lits par manque de personnel. Tous les établissements de santé sont concernés, publics et privés, et dans notre département, cela affecte autant le GHU H. Mondor / A. Chennevier/E. Roux que le secteur psychiatrique, l’hôpital du Kremlin-Bicêtre comme ceux de Villejuif.
La pandémie et la crise sanitaire de la COVID-19 n’a non seulement rien changé pour les personnel.les, et les patient.es, mais a aggravé la situation car ces maux s’additionnent, durent et lassent les plus aguerris, une enquête récente indiquant que 40 % des infirmières et infirmiers envisagent de quitter la profession.
Nous ne laisserons pas se dégrader davantage l’hôpital public, sa capacité à bien soigner en proximité et à bien former les professionnel·le·s de santé de demain !
C’est pourquoi nous organisons, à partir d’aujourd’hui, un mois d’information pour l’Hôpital public et le médicosocial avec un grand débat public LE 9 DÉCEMBRE À 18H30, à la Maison des syndicats-Michel Germa à Créteil, auquel nous invitons parlementaires et élu.es territoriaux, les candidat.es aux prochaines législatives et les personnel.les de santé, les organisations syndicales et les usager.es du Val-de-Marne, à venir s’exprimer.
L’hôpital public est notre bien commun et l’un des fondements de notre pacte social.
Aujourd’hui, il risque de s’effondrer. Il est encore temps de le sauver.