CRETEIL – Bilan d’étape -Septembre 2021

Aprés plusieurs mois de ralentissement de notre activité, nous nous sommes donc réuni.es de nouveau, ce lundi 20 septembre.
Dans les premiers échanges, on a pu constater une forte colère des personnel.les mêlant tout à la fois le vécu, celui d’un manque total de considération que l’obligation de vaccination sous peine de sanction et de suspension sans salaire,  et la réalité faisant état d’une seule frange des personnel.les, pour la plus part non-soignant.es, qui sont concerné.es.
Mais cette colère est amplifiée par le manque de moyens matériels, le manque significatif de personnel.les soignant.es, notamment dans les Blocs et service de réanimation, et surtout une attitude insupportable du DRH, qui plus que jamais, ne laisse aucune place au moindre dialogue social.
A cela s’ajoute comme nous le dénonçons depuis des années, une Omerta permanente, une Loi du silence qui ne fait qu’activer ces angoisses et mener à la démission, au départ de l’hôpital, … à réduire les effectifs et donc les potentiels de ce Grand Hôpital Public.
Comment ne pas être inquiet sur la situation de la Cardiologie, qui après ce qui est advenu de la greffe hépatique, voit aujourd’hui la demande d’un audit sur la greffe rénale, sans que syndicats et usagers soient peu ou prou informés, pour ne pas dire associés. La perte d’un greffon de rein, le manque de réactivité de la direction tant médicale qu’administrative à un tel manquement relève d’une désorganisation inquiétante, qui doit nous pousser à demander des comptes. Une fois de plus, pour tuer son chien, on ne dit pas seulement qu’il a la rage, mais on la lui inocule ! Quel sera le sort du service de greffe rénale ? Nous sommes toujours dans cette démarche dominos de détricotage de l’Hôpital sur laquelle nous alertons depuis 2010 (notre Coordination ayant 11 ans cette année d’activité continue).
Il nous faut relire tous les écrits des mois et années précédents, notamment ceux récents de nos états généraux en novembre 2019, pour mesurer à quel point notre analyse se confirme dans les faits, et nous rend encore plus inquiet de la situation dangereuse actuelle et celle à venir.
Les modifications dans la direction générale de l’ARS IDF, les décisions prisent par le DG de l’AP-HP, celles du DG du GHU, … la rentrée universitaire, le manque d’infirmier.es et de médecins, notamment anesthésistes, le projet BULLE dont nous ne savons rien, et qui est coûteux, … les conséquences de la pandémie comme des mesures gouvernementales associées malgré le Ségur de la santé, … sont autant de problématiques qui méritent d’être portées à la connaissance des personnel.les, des usagers, des élu.es, de la population en général. C’est le sens de la semaine d’action porte-ouverte que nous avons décidé d’organiser avant la fin de l’année sur tout le GHU, préparée par un quatre pages pour notre communication. Nous nous appuierons sur près de 5000 pétitions recueillies à ce jour.
Mais cela ne suffit pas. Aux mobilisations syndicales prochaînes, nous souhaitons apporter notre contribution au débat, par la projection d’un film relatant la colère des personnel.les, suivit d’un échange avec élu.es et parlementaires dans le département pour débattre sur la situation de l’Hôpital public et du médico-social, à la veille de la présidentielle et des législatives.
Nous préparerons cela par des demandes d’entretiens en amont au Président de la CMEL, au Doyen de la Faculté et à celui de l’Université, au Président du Conseil de surveillance du GHU et au nouveau Président du Conseil départemental.
Nous travaillerons à l’organisation concrète de ces temps forts, lors de notre prochaine réunion qui se tiendra le vendredi 1er octobre à midi à H.Mondor, même lieu.