Sarlat : rassemblement du 3 août pour la défense des urgences

Si nous, usagers du comité de défense de l’hôpital public et de la maternité de Sarlat, avons tenu à être présents aujourd’hui, aux côtés de l’intersyndicale des soignants et de tout le personnel assurant du mieux qu’il peut la bonne marche de cet établissement, c’est que nous usagers, avons réagi dès l’annonce de problèmes aux urgences. Il était inconcevable que ce service essentiel soit fermé même quelques heures.

Les délais pour accéder à des soins d’urgence sont déterminants et les minutes comptent en cas d’infarctus, d’hémorragie, d’accident vasculaire cérébral… Ils augmentent d’autant plus que les services d’urgence saturent … situation parfois difficile à comprendre par les patients et les familles dans l’angoisse.

C’est une perte de chance pour les résidents et les estivants.

Il est inadmissible que les familles restent dehors à attendre jour et nuit, qu’il pleuve ou qu’il vente… Une tente semble vide à gauche de l’entrée des urgences, pourquoi n’est-ce pas indiqué  ??? L’hôpital est le lieu où l’on doit PRENDRE SOIN AVANT TOUT ! Ce n’est pas faute de demandes réitérées.

Le 5 mai 2021, lors d’une entrevue avec des responsables de l’hôpital, il nous était indiqué la mise en place d’une troisième équipe aux urgences à partir du 10 juillet pour faire face à l’afflux des touristes.

Mesdames, Messieurs les Maires, votre présence est significative. Il faut que nous restions unis et engagés pour que les habitants de notre région et les nombreux touristes y séjournant, trouvent une structure sanitaire d’accueil digne de ce nom : un véritable hôpital public en capacité d’apporter à tous des soins de qualité et de proximité…

Lors de l‘audit en 2012, le professeur Jean-Pierre Favre, chirurgien, professeur émérite des universités, demandait expressément :

– « la réouverture dès que possible de l’unité de soins continus dont la fermeture allait entraîner une perte de chance pour certains malades médicaux et ou chirurgicaux.

– ouverture de nouvelles plages opératoires au niveau du bloc opératoire qui peut les absorber avec un renforcement de l’équipe d’anesthésie ».

Nous en sommes bien loin.

Nous dénonçons depuis des années la politique d’austérité subie par l’hôpital.

Nous agissons inlassablement contre l’insuffisance des moyens et de personnel à l’hôpital, contre l’insuffisance du nombre de médecins et de personnel de santé en formation. 

Cette situation catastrophique n’est pas le résultat d’une fatalité comme voudrait le faire croire nos gouvernants. Il est le résultat de leurs décisions, de leur volonté de réduire l’hôpital public à la portion congrue (cf : plan Ma Santé 2022).

Quant au numérus clausus,

-Le gouvernement ne fixe plus le nombre de places annuel pour les étudiants, il a délégué cette tâche aux Universités dans les régions dont les budgets ne sont pas à la hauteur des besoins !

-A cela s’ajoute la position du représentant national des doyens des facultés de médecine qui ne souhaite pas « trop augmenter le nombre d’étudiants pour ne pas avoir trop de médecins après 2030 »!

Nous œuvrons depuis plus de 7 ans, inlassablement, pour que cet hôpital retrouve des services de chirurgie conventionnelle (viscérale et orthopédique).

Nous continuerons inlassablement à soutenir les services de médecine, d’obstétrique, de psychiatrie, d’urgences.

Nous continuerons inlassablement à agir pour que nos anciens soient correctement pris en charge dans nos EHPAD dont le personnel doit impérativement être stable et de qualité.

Rappelons que grâce à la mobilisation de tous (personnels, syndicats, élus, citoyens) notre maternité, autrefois menacée, est aujourd’hui plébiscitée par tous et même labelisée « maternité saine », première en Nouvelle Aquitaine.

La santé n’est pas une marchandise, l’hôpital n’est pas une entreprise
Le soin est un investissement et non une charge pour la société.

Le texte de l’intervention