« Vous vous présentez aux prochaines élections départementales sous les couleurs « Ensemble pour l’Eure » dont le chef de file est monsieur Sébastien LECORNU, ministre LREM du gouvernement, responsable entre autres, de la fermeture de maternités.
Dans cette situation, comment comptez-vous faire pour que les services publics reprennent toute leur place dans les cantons et pour la réouverture de la maternité de Bernay ? »
Voici les trois premières réponses :
Candidats de l’Eure Nous Rassemble Edith Buffet Le Roy Frédéric Delamare
Vous nous avez fait connaître vos préoccupations concernant les services publics en général, et notamment la fermeture de la Maternité du Centre Hospitalier de Bernay en mars 2019.
Comme les membres de votre association nous sommes très inquiets de la disparition progressive mais constante des services publics de proximité sur
le canton de Bernay (Tribunal de grande instance, sous-préfecture, services fiscaux, services hospitaliers -HAD, Maternité-)
Élu.e.s au Conseil Départemental nous mobiliserons nos forces pour contrer la poursuite de ces fermetures. Nous agirons au plus près des décisionnaires
pour reconstruire ce qui a été détruit. Nous interpellerons nos députés et sénateurs pour obtenir des réponses claires, qui seront transmises à notre population.
Notre détermination commune est sans faille pour mener ce combat.
Dorine Le Pécheur et Jean-Christophe Turpin, candidats soutenus par la France insoumise et le Parti communiste français.
Nous tenons d’abord, suite à notre visite du 10/06 avec Sébastien Jumel, à vous rassurer et vous conforter dans le fait que nous partageons entièrement votre combat de proximité des services publics, que ce soit en vertu de l’égalité d’accès aux services publics des citoyens, la limitation de l’émission des gaz à effet de serre, ou bien encore la sécurité, et pas uniquement sanitaire. Nous constatons que partout où les services publics reculent, ces facteurs s’aggravent. Les déliquescences programmées et les regroupements conduisent à une disparité importante dans l’accès à ces services, des soins à deux vitesses, et un ralentissement de la vie rurale.
Il est donc primordial de conserver, voire d’augmenter la présence des services publics sur nos territoires. Nous sommes tous acquis à votre cause
et vous remercions de votre combat, notamment autour de la préservation de la maternité de Bernay.
Vous nous demandez ce que nous comptons faire, ce qui est une question légitime. Nous avons à cœur de rester honnêtes dans ce que nous proposons,
et nous méfions par conséquent des vaines promesses qui sont l’apanage de la politique. Nos propositions sont donc des directions que nous souhaitons
prendre, plus que des promesses. La seule que nous puissions faire, est celle de travailler et de nous battre avec acharnement pour nos objectifs
communs. Il n’y aurait pas de pire échec pour nous que de trahir votre confiance.
C’est avec sincérité que nous vous répondons : nous manquons d’expérience concrète, mais pas d’énergie ni de conviction. Nous sommes convaincus que
l’intelligence collective, et l’expertise des hommes et femmes de terrain, sont les meilleures armes pour obtenir des améliorations.
Nous nous sommes déjà rencontrés, nous vous écoutons avec attention, et nous comptons continuer à nous informer au quotidien auprès de vous, afin de
nouer une vraie relation, où société civile et élus obtiennent des victoires réciproques face aux logiques comptables. Nous bataillerons notamment à ce
que l’hôpital de Bernay conserve son service des urgences et de chirurgie, menacés depuis la fermeture de la maternité. Le démantèlement de l’hôpital
service après service n’est pas acceptable, et la maternité doit revenir pour que le territoire reste dynamique.
En ce qui concerne la maternité, à minima, nous nous ferons un relais pour sa réouverture au sein des institutions. Le plan complet, plus ambitieux,
sera de réussir à développer un réseau suffisant d’élu.e.s aux différentes instances pour finir par faire plier l’ARS.
Nous avons également développé plusieurs axes programmatiques, centrés sur les compétences du département, visant à réinstaurer de la proximité, de
l’efficacité et le droit de vieillir dignement.
En premier lieu, nous nous préoccuperons de la création de centres publics de santé départementaux avec des médecins salariés, aussi bien généraux que
spécialistes. Il n’est plus possible que les Eurois attendent des mois avant d’obtenir une consultation chez un spécialiste. De plus, cela devrait permettre de désengorger les urgences.
Valéry Beuriot, Maire de Brionne,Vice-Président de l’Intercom Bernay Terres de Normandie
Monsieur,
Vous m’avez sollicité dans le cadre de la campagne des départementales pour connaître ma position quant à la question de la reconquête des services publics et de la réouverture de la maternité de Bernay.
Comme vous le savez sans doute, le binôme de candidats que je forme avec Hélène Chevanne, et avec nos remplaçants Claude Weber et Véronique David, fait de la défense et de la promotion des services publics une de ses priorités pour le département et pour le canton.
J’ai été personnellement en tant que citoyen, en tant que militant du PCF depuis 1994 et en tant qu’élu local depuis 1995 de tous les combats menés ces dernières décennies pour la défense et la promotion des services publics dans notre pays, qu’il s’agisse de l’énergie, de la Poste, de la justice, de l’éducation ou plus récemment des finances publiques, avec la fermeture des trésoreries.
Si avec Hélène nous sommes élus conseillers départementaux, nous nous engageons évidemment à poursuivre ce combat dans l’hémicycle départemental pour faire échec au démantèlement de ces services publics qui sont le bien commun de la Nation et à œuvrer pour qu’ils reprennent leur place dans notre territoire.
S’agissant du service public hospitalier, mes colistiers et moi-même considérons, comme une majeure partie des maires et des élus locaux, que le démembrement et la casse organisés depuis de nombreuses années en France, et dans l’Eure en particulier, doivent cesser pour de bon et qu’un plan massif d’investissement et de revalorisation des carrières à l’hôpital et dans les structures médico-sociales doit être voté sans délai.
Comme vous le savez également, en tant que maire de Brionne, je me suis engagé pleinement dans la défense de la maternité de Bernay aux côtés des personnels et des citoyens mobilisés. Mon interpellation du Président de la République sur le sort de la maternité, à Grand-Bourgtheroulde, le 15 janvier 2019, aura permis de relayer et de mettre en lumière le combat mené pour le maintien de ce service essentiel aux parturientes de la région de Bernay.
Bien qu’ayant « arraché » à cette occasion la venue de la ministre de la Santé sur site, la fermeture était actée par le gouvernement et la majorité auxquels appartiennent le ministre Sébastien Lecornu et la députée Marie Tamarelle-Verhaege aujourd’hui candidats à leur réélection.
Notre position est claire et sans appel : la maternité de Bernay doit rouvrir au plus vite – j’ai d’ailleurs de nouveau associé ma commune de Brionne au recours intenté par votre association – et le service de chirurgie 7 jours/7 doit être maintenu pour offrir aux habitants de ce territoire un accès aux soins de qualité. Le Centre Hospitalier de Bernay doit être conforté dans sa vocation de véritable hôpital de proximité, avec des locaux et matériels modernes, sûrs et performants, des services attractifs pour les praticiens, pour le personnel soignant et pour la patientèle.
De manière plus générale, les hôpitaux de proximité de l’Eure doivent être des points d’ancrage et de reconquête du service public de santé dans nos territoires ruraux pour lutter contre la désertification médicale aiguë qui frappe notre département et pour rétablir l’égalité républicaine d’accès aux soins.
Si les électeurs nous élisent, nous nous engageons à porter à Evreux, sans relâche, cette ambition pour notre territoire, et à vous apporter notre soutien dans votre combat au service des habitants.
Restant à votre disposition, je vous prie de croire, Madame, Monsieur, en l’assurance de mes sentiments distingués.