Devant un Comité Technique d’Établissement (CTE équivalent d’un CE) obtenu par la combativité de la CGT et SUD, le directeur du GHNE a été contraint de présenter l’avancement concret du projet du GHNE pour la restructuration des établissements actuels et le nouveau bâtiment sur le plateau de Saclay. Docs joints
Par ailleurs une rencontre du comité local d’Orsay avec le maire membre du Conseil de Surveillance du GHNE a permis de faire le point sur l’orientation du maire.
Le bureau élargi du Comité (lors d’échanges téléphoniques et en présentiel à la manif du 3/12/2020 à la préfecture) en conclut qu’en rester à la revendication de la réhabilitation des 3 établissements actuels ne correspond plus à la situation sur le terrain et donc n’est plus suffisant. Il nous faut élaborer un schéma de santé publique incluant des services publics de santé locaux et les établissements hospitaliers.
En effet
1) la pandémie du covid a largement confirmé que notre revendication du maintien du service public hospitalier de proximité est une nécessité. Au plus gros de la crise sanitaire 310 lits ont été mobilisés pour accueillir les malades. Le GHNE a failli être obligé de sélectionner les malades(interview de Lussiez dans Marianne)! Ainsi la politique de flux tendu qui vise à n’avoir que des lits occupés par des malades empêche l’hôpital public de remplir correctement sa mission de santé publique (Doc du Ministre Véran);
2) le parcours de soins (terminologie inscrite dans la loi qui désigne le « circuit que les patients doivent suivre pour accéder aux soins, idéalement défini par l’Assurance Maladie ») ne fait aucune distinction entre le privé et le public. Au bout du compte, c’est le privé qui l’emporte. Car Service Public comme privé sont remboursés identiquement par la T2A, mais cette concurrence est déloyalement organisée par les quatre derniers présidents de la République au détriment du service public puisque le Service Public doit accepter tous les malades et traiter toutes les maladies alors que le privé choisit ses malades et ses maladies; de plus le privé peut se créer des ressources supplémentaires en surcoût et dépassement de toutes sortes imposés aux malades ce qui est évidemment impossible et heureusement au Service Public. Enfin le privé investit ses capitaux qu’il peut faire fructifier alors que l’État au nom des politiques d’austérité refuse de prendre en compte la totalité des investissements immobiliers comme techniques des hôpitaux. Ces contraintes mènent FORCÉMENT à la faillite du Service Public hospitalier. C’est donc pour des raisons de gestion financière que le GHNE ferme ses services et que l’ARS distribue les compétences du GHNE au privé.
Le GHNE est un cas d’école.
l’ARS dépouille l’Hôpital de Juvisy de sa maternité en 2010 puis de sa gériatrie en 2020. L’ARS attribue les 1000 accouchements à la clinique Caron puis en 2020 à la polyclinique Vallès d’Athis Mons qui peut dès lors techniquement devenir un hôpital privé vendable à Ramsay, déjà propriétaire de Massy. L’ARS dépouille l’hôpital de Juvisy de son service de gériatrie au profit du groupe Korian auquel le GHNE louerait des locaux pour son SMUR et les lits porte! Et l’ARS fait de même avec l’hôpital de Longjumeau qu’elle s’apprête à dépouiller de sa maternité qui serait gérée à l’avenir par la clinique de l’Yvette qui louerait ou achèterait l’étage du bâtiment de l’hôpital où est installée le service mère enfant!!!!
Le bureau élargi appelle les comités locaux à co-élaborer un schéma de santé publique partant des besoins locaux et des orientations de chaque comité.
Ces besoins locaux doivent être de service public et faciliter le développement d’un tissus continu capable de satisfaire les besoins de la population en particulier en soins de prévention car, selon l’OMS, la santé est «un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité » . Ce schéma nous permettra d’affirmer nos propositions alternatives et de revendiquer l’inscription dans le programme des futurs élus départementaux, de l’organisation d’Assises de la Santé en Essonne comme cela s’est fait régulièrement dans la mandature précédente.
Cette proposition nous permettra aussi de poursuivre notre action (nouvelle pétition, manifestations, mobilisation des maires etc) en faveur de la santé publique, pour nos concitoyens gravement atteints par la misère ou de fortes baisses de revenus provoqués par la crise économique aggravée par le covid.
Chronologie:
une réunion de membres des comité locaux par vidéo mi décembre à partir des débuts de réflexions de chacun
Fin Janvier début février publication du schéma et dépôt des 70.000 signatures sur la première pétition au Préfet
lancement d’une nouvelle pétition et de nouvelles motions par les conseils municipaux sur la base de notre schéma
Appel à de nouvelles Assises Départementales de la santé en Essonne.
Prenez contacts avec vos comité locaux
Faisons au mieux
Banque des territoires – premières propositions post COVID 19 dans le domaine de la santé – 26 03 20