Happytal va s’implanter à l’hôpital de Douarnenez. Cette société privée vend des prestations aux patients hospitalisés et s’occupe de la réservation de chambres individuelles payantes (sauf pour raison médicale). Ainsi donc, ceux qui en ont les moyens pourront s’offrir des prestations, et les autres regarderont, et pourront en payant bénéficier d’une chambre individuelle, alors que toutes les personnes hospitalisées devraient pouvoir en bénéficier gratuitement. Ces différences sont inacceptables dans la cadre d’un service public.
L’implantation d’Happytal à l’Hôpital de Douarnenez, ou dans les autres hôpitaux publics est un détournement de l’offre publique de soins par une société privée. Il intervient après les partenariats public-privé, l’« externalisation » de services hospitaliers livrés à des sociétés privées, la location de matériels utilisés par les patients et/ou par les soignants… Mais ce qui est nouveau, c’est qu’il va y avoir maintenant un démarchage auprès des patients (et aussi des soignants), par des salariés d’une société privée, à l’intérieur de l’Hôpital, démarchage qui risque d’entraîner d’éventuels abus ou actes frauduleux, auprès des personnes fragilisées par la maladie. Après une politique qui fait de la santé une marchandise, voici que l’on transforme les personnes hospitalisées en source de profit, sous couvert de bonnes intentions. Pour le Comité des Usagers de l’Hôpital de Douarnenez, cela est inacceptable.
Et en plus, la direction de l’hôpital s’appuie sur une enquête « citoyenne » : quel détournement de la démocratie !