Ils ont osé !
Ou plutôt n’ont pas osé aller contre la feuille de route du gouvernement !!
Mercredi 29 octobre, les députés ont voté, en 1ère lecture, le Projet de loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS). C’est le budget qui détermine, pour l’année 2020, les moyens alloués à la Sécu en général et à l’hôpital en particulier.
Ces moyens sont, depuis des années, insuffisants, mettant en danger l’existence même de l’hôpital public. Depuis des années, Psychiatrie, EHPAD, Urgences … : c’est tout le système de soins qui craque, manifeste et alerte. Soutenus par les comités d’usagers (notamment la Coordination Nationale des Hôpitaux de proximité) et par la majorité de la population, les hospitaliers, des médecins aux aides-soignant(e)s, se mobilisent, demandant des moyens supplémentaires. Le bilan est unanime, sans ces moyens c’est la prise en charge des patients, de nous tous, qui est remise en cause.
Or le gouvernement propose un Objectif National des Dépenses de l’Assurance Maladie (ONDAM) hospitalier en augmentation de 2,1%, plus faible que l’an dernier. La cour des comptes elle-même évalue la croissance « naturelle » des dépenses hospitalières à 4,4% ;
c’est donc 800 millions d’économie que devrait encore faire l’hôpital !!!
Ce PLFSS c’est la condamnation de l’hôpital public, de la prise en charge sociale solidaire de nos dépenses de santé à tous, au profit des assurances privées.
Face au large consensus, les députés, nos représentants, auraient pu, auraient dû voter contre ce projet de financement !!
Pourtant il n’en est rien. Les députés LREM du Calvados ont voté pour.
Le député Alain Touret n’était pas là, pris par un rendez-vous de dernière minute, mais, nous a-t-on assuré à sa permanence, s’il avait été présent, il aurait soutenu le gouvernement.
Pauvres naïfs que nous sommes, notre député ne nous représente plus, il soutient le gouvernement pour qu’E.Macron soit réélu en 2022 et dans la foulée les mêmes députés !
Le JEUDI 14 NOVEMBRE , POPULATION et PROFESSIONNELS,
nous devons exiger que le Projet de financement de la Sécurité Sociale ne soit voté ni au Sénat, ni en 2ème lecture à l’Assemblée.