Rencontres de la Coordination Nationale
Luçon – Octobre 2008
Atelier 3 – Compte rendu n°2
« Maisons médicales : débat »
Avec la participation du docteur Christian BONNAUD du Syndicat de la Médecine Générale.
Afin qu’il n’y ait pas d’ambiguïté, cela n’a rien à voir avec les maisons de santé qui s’implantent dans différentes régions du territoire, mises en place par des médecins libéraux et qui pourrait faire l’objet d’un autre débat.
On pourrait titrer cet atelier : « Que voulons-nous comme maisons de santé ? »
C’est donc un projet qui pourrait être mis en œuvre dans un contexte évidemment autre que le contexte actuel. Cela pourrait être une maison de santé financée par la Sécurité Sociale, dans laquelle nous trouverions médecins, infirmières, secrétaires… Délégation aux paramédicaux.
Ce projet serait à définir avec les professionnels de santé, et les usagers.
Il s’agit d’adapter l’offre de soins à la population, de lutter contre la désertification et les inégalités d’accès aux soins.
La maison de santé doit être impliquée dans une politique de soins préventive. Avec une permanence de soins 24h/24, 7 jours sur 7. Pas de dépassement d’honoraires. Pas d’avance de frais. Indépendance vis-à-vis des assurances privées, des laboratoires donc des visiteurs médicaux
Pour le fonctionnement une ligne budgétaire serait financée par les salariés.
Désir de modifier les fondements de la médecine libérale.
Dans cette démarche, il est évident que les praticiens auront besoins d’un hôpital de proximité. Existence de ponts entre l’hôpital et la maison de santé.
Souhait également des médecins de visiter leurs patients à l’hôpital et assurer le suivi à leur sortie.
Ces maisons de santé pourraient être implantées aussi bien en province que dans des centres urbains. L’ensemble des acteurs serait salarié.
Pourrait recevoir des étudiants en médecine
Pour être attractives auprès des professionnels de santé, il est nécessaire pour ces maisons de santé
– qu’il y ait une reconnaissance du professionnalisme
– que les conditions de travail soient décentes
– Que les médecins soient effectivement partie prenante d’un tel fonctionnement.
Pas de subventionnement mais un financement pérenne.
Il y a eu des expériences de réseaux de santé qui ont été dévoyés par l’institution.
Aujourd’hui « l’organisation territoriale des médecins et des pharmaciens, c’est le « bordel ». » dixit Christian Bonnaud
Il faut un travail coopératif non hiérarchisé, s’appuyant sur une démocratie locale. Face au développement des maladies chroniques, seule une médecine pluridisciplinaire peut aider.
En résumé, il faut sortir de libéralisme et donc mettre en place une offre de soins partout et pour tous.