Communiqué commun du 07 mai 2009 des membres du CTE et de la CME del’EPSM des Flandres

Bailleul, le 7 mai 2009

Les médecins membres de la CME

Les représentant du personnel membres du CTE

Mesdames et Messieurs les Membres du Conseil d’Administration de l’EPSM des Flandres

Mesdames, Messieurs,

Après les grèves et les manifestations massives du 29 janvier et du 19 mars 2009, les questions les plus cruciales et les plus vitales pour l’ensemble des salariés et des hospitaliers demeurent.

Il n’est pas tolérable que le gouvernement reste sourd aux revendications et maintienne à l’ordre du jour ses réformes et au premier chef son projet de loi portant réforme de l’Hôpital et relatif aux Patients, à la Santé et aux Territoires, qui chaque jour voit, toujours plus, les oppositions se manifester.

Ce projet de loi, déjà voté à l’Assemblée Nationale, ne répond en rien aux attentes des usagers et aux revendications des personnels. Son examen doit être stoppé pour permettre un débat réellement démocratique sur le devenir de notre système de santé.

S’agissant de la psychiatrie, nos inquiétudes sont renforcées au moment où le gouvernement prépare deux projets de loi (réforme des hospitalisations sous contraintes et réorganisation territoriale de la prise en charge). Alors que la psychiatrie souffre avant tout d’un manque crucial de moyens en personnels, nous réaffirmons notre opposition à une politique sécuritaire ainsi qu’à la perspective de démantèlement de la psychiatrie de secteur proposée par le rapport Couty.

Nos secteurs professionnels de la santé, du social et du médico-social sont au cœur de ces enjeux humains. Ils nécessitent, pour assumer leurs missions auprès des populations, des moyens budgétaires, des capacités d’accueil supplémentaires, de la qualité, de la proximité, des professionnels qualifiés et reconnus.

Les logiques comptables qui conduisent les politiques menées par les gouvernements successifs dans la santé, le social et le médico-social, doivent cesser. Le projet de loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires constitue une remise en cause du service public hospitalier déjà anticipé par la loi de Financement de la Sécurité Sociale 2009 qui organise l’asphyxie budgétaire inacceptable de nos établissements.

C’est pourquoi, à l’EPSM des Flandres, nous nous mobilisons pour la défense du Service Public de Santé et la sauvegarde de  notre spécificité : la prise en charge de la santé mentale dans sa globalité :

NON au projet de loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires.

NON  aux orientations budgétaires locales et régionales qui anticipent  ce projet.

NON à l’EPRD 2009 qui, comme les précédents, ne permet pas, en termes de moyens, d’exercer dans des conditions de travail  garantissant un dispositif d’accueil et de soins suffisant tant pour les personnels que pour les usagers.

NON à la mise en compétition des établissements sur la base de critères d’activité particulièrement inadaptés à la psychiatrie et par conséquent à la prise en charge de patients souvent démunis dans leur modalité d’accès aux soins.

La surdité  de l’ARH, le mépris pour les avis de la CME et du CTE, le peu de considération pour le personnel qui s’est mobilisé contre les décisions prises, sous prétexte d’un plan de retour à l’équilibre, par la Direction (gel de postes, suppression des durées intermédiaires d’avancement d’échelon…) par le biais notamment d’une pétition intersyndicale qui a recueilli 661 signatures, montre le danger d’un tel projet qui donne les pleins pouvoirs aux Directeurs des ARS.

Les personnels médicaux et non-médicaux demandent aux membres du Conseil d’Administration de prendre en compte la légitimité de leurs revendications et par conséquent de rejeter l’EPRD proposé.

Recevez, Mesdames, Messieurs, nos meilleures salutations.

Signature des membres de la CME                                     Signature des membres du CTE