8° Rencontre Nationale
de Pertuis
24 mars 2007
Atelier 3 : Quelle démocratie sanitaire voulons-nous ?
RAPPORT DE SYNTHÈSE présenté par Michel ANTONY et approuvé (vote à main levée) par plus de 40 personnes (1 vote contre).
(Attention, ce texte n'est évidemment ni un Procès Verbal, ni une juxtaposition de remarques individuelles.)
Entre 40 et 60 personnes, selon les moments, ont participé à cet atelier. Beaucoup (environ un tiers des présents) n'appartenaient pas aux Comités de la Coordination Nationale (CN) et une bonne moitié des gens étaient peu au fait de la réalité de la CN.
C'est pourquoi le débat a été riche, varié, et un peu répétitif car il a fallu rappeler à plusieurs reprises, pour éviter de se répéter et refaire les débats des 7 Rencontres antérieures, les positions déjà prises par la CN (rejet du plan hôpital 2007, rejet des ARH, pour une démocratie sanitaire et un aménagement du territoire renouant avec les idées fondatrices émises et partiellement réalisées lors de la Libération.). Il a fallu également rappeler que la CN est une fédération de comités ou collectifs d'usagers (citoyens, patients, personnels, élus.) qui accepte des collectifs associés avec voix consultative.
C'est pourquoi également la plupart des interventions ont porté sur des problèmes et demandes locaux et organisationnels.
Comment s'informer ? et s'auto-former ?
Dans quelle structure pouvons nous (ou devons nous) nous insérer : Conférence sanitaire, Commissions santé, CA des hôpitaux.
Vers quelles autorités politiques devons nous agir ? Conseils régionaux ou généraux, Mairies, députés, .
Comment la CN peut-elle aider les Comités et/ou promouvoir des luttes, diffuser nos positions politiques et contribuer à former les militant(e)s ?
Comment regrouper d'autres forces exprimant les mêmes objectifs ? : Nous avons rappelé que, par exemple, l'Union des Mutualistes solidaires est un organisme associé, et que nous sommes membres fondateurs de la Convergence des Collectifs pour Défendre et Promouvoir les Services Publics.
Comment pouvons-nous plus peser (problème essentiel de la « reconnaissance » nationale de la CN) ?
C'est pourquoi nous avons abordé tous les aspects de la démocratie : interne (CN et Comités et Collectifs associés), délibérative, participative.
Le constat est ferme et de plus en plus partagé : la démocratie en France est mise à mal et de plus en plus éloignée des citoyens réels. La démocratie sanitaire n'existe pas. Les choix principaux échappent aux citoyens.
L'essentiel est donc notre mobilisation locale : c'est par elle que la CN peut vivre et rebondir et imposer une démocratie plus réelle, contribuant à remettre les citoyens au centre du processus. Nous devons donc affirmer notre présence et nos demandes, en partant principalement des besoins des populations concernées.
De même, pour être plus fort il faut être mieux formé et mieux organisé. Mais si la demande d'informations techniques est évidente et nécessaire, il faut se méfier d'être de nouveaux technocrates et de se perdre dans les détails : restons sur des principes fermes : exiger une santé pour toutes et tous, et partout sur le territoire. Après bien sûr, chaque comité s'adapte sur son propre terrain et est autonome pour son fonctionnement et ses démarches.
Choix de retenir quelques axes prioritaires à développer, conformément aux voux émis par la CN organisatrice de cet atelier.
1- Développer la démocratie et l'efficacité de notre organisation
S'organiser mieux, c'est plus s'entraider et plus s'auto-former et renforcer nos actions locales en leur donnant une dimension plus grande.
Cela doit aller dans les 2 sens : d'abord des Comités vers la CN : demandes, passages d'informations, renforcement de la participation aux instances nationales (Rencontres, CA.).
Et évidemment dans le sens du national vers les comités : renforcer les liens (courriels, fiche d'information ou fiche technique.), plus échanger les informations, soutenir les initiatives locales, proposer des actions, des formations et des objectifs aux comités.
2- S'imposer politiquement (dans le bon sens du terme) au niveau national : s'informer, faire pression, chercher des appuis.
Privilégier les rapports avec le Ministère et le Parlement (et donc les députés localement)
Intervenir plus auprès de L'Association des Régions de France de manière à rebondir dans toutes les Régions.
Ne pas oublier notre partenaire privilégié depuis St Affrique 2004 : l'APVF Association des Petites Villes de France, à l'origine du Livre blanc sur les Hôpitaux de Proximité.
Renforcer les liens et échanges avec presse et associations nationales
3- Obtenir la reconnaissance nationale comme organisation
Approbation du choix réaffirmé depuis plusieurs rencontres : faire de la CN une association d'usagers reconnue (habilitation nationale). Une commission doit absolument prendre en charge ce dossier prioritaire.
Le choix national permet de reconnaître du même coup tous nos comités locaux ou régionaux et facilite les démarches. Il faut donc que tous nos collectifs indiquent précisément qu'ils sont membres dela CN.
Principal intérêt : nous permettre d'entrer officiellement dans les CA des hôpitaux.
Pourquoi y faire ? : s'informer, contrôler, faire pression.
Sans illusion sur notre poids dans les CA, ni sur ce type limité de démocratie, il faut reconnaître que notre efficacité passe par là. Avoir des informations de première main permet de mieux s'organiser, mieux contrer les mauvaises décisions et surtout mieux intervenir auprès des décideurs : élus politiques et syndicaux notamment.