Lors des 3^èmes Rencontres de Lure (6 et 7 novembre 2004) de la Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de proximité tous les élus, responsables associatifs et citoyens présents ont été unanimes pour affirmer QU’UN HÔPITAL DE PROXIMITÉ DOIT COMPORTER AU MOINS DES URGENCES 24H SUR 24H ET UN SMUR, surtout pour notre région sous-vosgienne.

Nous avons donc relancé les principaux responsables du désastre en couverture sanitaire que nous connaissons sur notre secteur depuis moins de 2 ans, à savoir la perte de l’ORL, de la maternité, de la chirurgie, des urgences et du SMUR sur Luxeuil, et la perte des soins intensifs, de la chirurgie, de la cardiologie et des urgences sur Lure. Les deux sites voient en plus " leur accueil de soins non programmés " fermés de 24h à 8h du matin ! NOUS SOMMES DEVENUS DES CITOYENS DE SECONDE ZONE ET UNE VRAIE ZONE BLANCHE SANITAIRE EST EN TRAIN DE SE DÉVELOPPER, le démantèlement du secteur sanitaire public entraînant en plus de profonds problèmes dans le secteur libéral. Notre accès aux soins est donc désormais plus lent, plus hasardeux (avec les déplacements plus importants) et parfois malheureusement plus dangereux du fait de ce temps d’accès augmenté. Nous espérons que la hausse de mortalité enregistrée aux urgences de Vesoul n’a rien à voir avec cette dégradation, mais nous ne pouvons que malheureusement poser la question !

Seul le site de Vesoul profite, malgré la surcharge occasionnée dans plusieurs services, de cet inqualifiable déshabillage de toute la région sous-vosgienne : récupération partielle des services fermés et du Smur luxovien, récupération d’une partie de la clientèle et promesse de nouvel hôpital. Les maigres compensations obtenues sur Lure et Luxeuil en terme de lits de suite et de médecine générale sont notoirement insuffisantes pour que nous puissions conserver l’appellation d‘hôpital et pour satisfaire les besoins réels des habitants.

Les Lettres envoyées au Premier Ministre et au Ministre de la Santé se sont conclues par une fin de non-recevoir à notre nouvelle demande d’entrevue, du fait " d’un agenda trop chargé " ! Encore une fois, un beau camouflet pour la démocratie locale et pour les légitimes interrogations des habitants de notre région ! Seul le chef de cabinet du Ministre de la Santé a répondu de manière conséquente, en ayant étudié le dossier, et en reconnaissant la nécessité de réouverture du 3° SMUR mais pensant au contraire que les simples accueils de soins non programmés suffisaient pour nos deux sites hospitaliers. Pourquoi ne vient-il pas discuter avec ambulanciers, pompiers, infirmiers et médecins, et de tous les usagers des réels problèmes causés ?

• Pourquoi en cas de problème sanitaire devons nous attendre plus que les habitants des grandes villes ?
• Pourquoi devons nous passer plus de temps sur les routes ?
• Pourquoi devons nous risquer plus que d’autres nos vies et notre santé en fonction de ces attentes et durées de transports augmentées ?
• Pourquoi avoir fermé des services de proximité (ORL, Cardiologie, Urgences…) qui fonctionnaient bien ?
• Pourquoi ne pas avoir respecté le protocole du CHI qui prévoyait le maintien des grands services jusqu’en 2007-2008 et la pérennité des urgences de type UPATOU ( Unité de Proximité, d'Accueil, de Traitement et d'Orientation des Urgences) ?
• Pourquoi le domaine de la santé ne respecte pas les règles équitables qui devraient être à la base de tout aménagement cohérent de notre territoire ?
• Pourquoi donc les pouvoirs publics et les décideurs ne tiennent pas compte de la totalité du dossier et de la réalité des infrastructures et pourquoi prévoir un regroupement sur Vesoul malgré le mauvais état de nos routes nationales qui joignent cette ville et son aspect excentré ?
• Pourquoi les pouvoirs publics et les décideurs méprisent les 25 000 votants et les 3 000 manifestants de janvier 2004 ?

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Cofondateur de la COORDINATION NATIONALE des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de Proximité - Hôtel de Ville – 12400 ST AFFRIQUE

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