La Coordination a présenté son plan d’urgence le 2 mars au cours d’une conférence de presse
Le plan d’urgence proposé par la Coordination
Le manque de professionnels de santé entraîne une situation dramatique, mettant en péril la population. Il touche toutes les catégories professionnelles du soin et de la prévention (santé scolaire, santé au travail, PMI …), de la médecine organique comme de la psychiatrie.
Cette situation est le résultat de décennies de recherche d’économies dans le domaine de la santé et d’abandon du service public hospitalier au profit du privé, une politique mortifère renforcée au cours du quinquennat qui se termine.
Répondre aux besoins des populations nécessite des choix politiques urgents, d’autant plus que certaines mesures ne prendront leur plein efficacité que dans quelques années.
Ils doivent s’inscrire dans un projet de transformation profonde de notre système de santé. considérant la santé dans sa globalité, et répondant aux besoins des populations, ce qui suppose une démocratie en santé renouvelée et des moyens financiers, dans le cadre d’une Sécurité Sociale gérée par ses bénéficiaires.
L’organisation territoriale du système de soins doit être repensée pour répondre aux besoins de toutes et tous partout avec un maillage territorial des hôpitaux publics assurant la proximité et le développement d’un service public de soins de premier recours notamment autour des centres de santé : il faut envisager la transition de la médecine libérale vers une médecine de service public. La liberté d’installation ne peut être opposée à l’intérêt général et doit être limitée.
Seul un plan concerté associant plusieurs types de mesures peut permettre de répondre aux besoins :
– analyser démocratiquement les besoins à partir du terrain
– engager un plan d’urgence massif de formations
– éviter la fuite des professionnels de santé
– mieux répartir les professionnels dans le territoire
– réformer la permanence des soins
– développer un service public de soins de proximité