Plus de 200 personnes (soignants et usagers) se sont rassemblées devant le complexe Osco Manosco ce jeudi matin à Manosque pour dénoncer la situation de la santé dans la région et pour porter de nombreuses propositions.
Nous avons eu l’impression de ne pas habiter sur la même planète.
Pour eux tout va bien, pour nous tout va mal.
Pendant qu’ils organisaient Les « Agoras de la santé » dedans, nous organisions dehors « L’agonie de la santé ».
Pendant que dedans, ils se congratulaient et se remettaient des prix, dehors, nous organisions « Les Tocards de la santé » afin de remettre de nombreux prix pour leur politique désastreuse.
Pendant que dedans on voyait une grande affiche « Agora Social Club »… dehors, une grande banderole signifiait : « Quand tout sera privé, nous serons privés de tout ».
Nous avons rappelé à Monsieur De Mester que le rôle de l’ARS était d’assurer le bon fonctionnement du service public hospitalier dans la région et de permettre une juste répartition de l’offre de soins comme des médecins sur l’ensemble du territoire. Aujourd’hui, ce rôle là n’est pas correctement rempli, et nous assistons à une fracture sanitaire très forte dans la région, entre ceux qui ont accès aux soins et ceux qui n’y ont pas accès. Plusieurs problématiques ont été abordées :
comme la situation dramatique de la psychiatrie, le jeu de « massacre » des hôpitaux de proximité (comme à Sisteron). De nombreux exemples concrets de mise en danger des personnels comme de mise en danger des usagers ont également été racontés avec beaucoup d’intensité et d’émotion dans la voix. Nous avons dénoncé des conditions de travail déplorables et des salaires de misère. Nous avons appelé l’ARS à utiliser son droit à la désobéissance quand la situation devenait trop intenable et que la population était en danger, et à utiliser son droit au bon sens.
Il y a quand même un point sur lequel nous nous sommes rejoints : « les contraintes budgétaires qui pèsent sur les hôpitaux sont de moins en moins tenables. Et la question du financement va être cruciale en cette fin d’année. Le budget de la sécurité sociale pour 2020, débattu à l’assemblée nationale en ce moment, aura des incidences très importantes pour l’année prochaine « . C’est pour cela que nous lui avons demander de porter entre autres :
– une augmentation de l’ONDAM pour 2020 à 5% minimum
– l’effacement de la dette de l’ensemble des hôpitaux
– la suppression de la taxe sur les salaires
– l’arrêt du détournement de fonds de la sécurité sociale
Bonne soirée,
Cédric Volait
Une bonne couverture médiatique pour la mobilisation à Manosque (La Provence, Le Dauphiné, Haute Provence Info, Fréquence Mistral, France 3, DICI TV…)